Wallonie Picarde : la CGSP dépose un préavis de grève + photos

Nord Eclair a écrit:Un préavis de grève a été déposé jeudi par le syndicat CGSP au sein de la zone pompier Hainaut Ouest avec demande d’un comité de négociation en urgence. La CGSP dénonce l’absence de certains bourgmestres lors des conseils de zone, empêchant dès lors d’atteindre le quorum pour siéger en séance, ce qui entraine un retardement dans la prise de décision. Le syndicat lance la menace d’actions plus dures et contraignantes au sein de la zone.

Pascal Douliez, secrétaire régional de la CGSP en Wallonie picarde, regrette que le conseil de zone prévu mercredi soir « n’ait, une fois de plus, pas pu se réunir car le quorum n’était pas atteint ».

Le président de la zone de secours, Paul-Olivier Delannois, remarque que certains bourgmestres sont absents de manière récurrente. « C’est dommage car il en va de la sécurité de nos pompiers et de la population », maugrée le syndicaliste.

Député fédéral, M. Delannois constate que le SPF Intérieur « a une vision très restrictive du remplacement d’un bourgmestre ». Il constate qu’un bourgmestre empêché ne peut pas se faire substituer par un échevin au sein du conseil de zone de secours alors que c’est possible au sein de la zone de police. « Il faudrait revoir les règles », dit-il.

Il constate également qu’il est difficile d’accorder les agendas des bourgmestres, car beaucoup ont plusieurs casquettes, mais il regrette que certains « en ont strictement rien à faire » de la zone de secours imposée par la réforme.

Un nouveau conseil de zone a été convoqué mardi matin.

Nord Eclair a écrit:Les pompiers de la zone de secours Hainaut-Ouest, zone qui couvre 19 communes de Wallonie picarde, exceptés Enghien, Chièvres et Brugelette, ont poursuivi lundi leur grève administrative entamée vendredi dernier. L’ambiance n’était d’ailleurs pas à l’apaisement à la caserne de Tournai : « On nous annonce la nomination de trois nouveaux officiers et pour nous rien… », déplorait un soldat du feu qui voyait déjà la grève se poursuivre au finish.

Pour rappel, les pompiers réclament essentiellement de meilleures conditions de travail notamment par l’instauration d’un service interne de prévention et de protection au travail (SIPP), d’un règlement du travail et d’un calendrier des moyens à mettre en œuvre pour pallier les lacunes actuelles en personnel et matériel de la zone de secours.

La semaine dernière n’a bien sûr pas calmé les esprits. Mercredi soir, un conseil de la zone de secours avait dû être encore une fois annulé faute de quorum ( 9 bourgmestres seulement étaient présents sur 19…).

Une grève, chez les pompiers, ne concerne évidemment pas les interventions d’urgence (ils ont même été particulièrement sollicités hier comme on le lira par ailleurs...). Par contre, toutes les tâches administratives ou les interventions non-urgentes sont suspendues.

Un nouveau conseil de la zone de secours était convoqué ce matin à 7h30. À l’heure d’écrire ces lignes, on ignorait bien sûr si suffisamment de bourgmestres s’étaient levés tôt pour débattre enfin de l’avenir des corps de pompiers. Des bourgmestres pourraient encore faire défaut : ils contestent le montant de la contribution financière que leur commune doit verser à la zone de secours pour le bon fonctionnement des services Incendie désormais mutualisés. La grogne et la grève actuelle des pompiers devraient cependant montrer aux élus que la politique de la chaise vide n’est pas la plus indiquée en l’occurrence...

En tout cas, les pompiers ont annoncé lundi qu’eux seraient bien présents ce mardi matin à l’hôtel de ville de Tournai pour le conseil de zone de secours. La CGSP qui avait déjà prévenu que si des progrès n’étaient enregistrés, elle envisagerait « des actions plus dures et contraignante » sera présente aussi. « Nous prendrons les présences des bourgmestres », a annoncé Pascal Douliez de la CGSP-Admi. « Quand on a un mandat, on prend tout et pas seulement ce qui vous plaît », conclut-il.

Nord Eclair a écrit:Une réunion a eu lieu entre les syndicats et la zone de sécurité de Wallonie picarde: le préavis de grève est maintenu jusque lundi prochain

Alors que les pompiers de la zone de secours de Wallonie picarde sont en grève administrative depuis vendredi, le conseil de zone s’est réuni mardi matin à l’hôtel de Ville de Tournai en présence d’une importante délégation de pompiers et de permanents syndicaux.

La semaine dernière, le conseil avait été reporté car seulement neuf bourgmestres sur dix-neuf étaient présents. Mardi, ils étaient quatorze. Néanmoins, le préavis de grève est maintenu jusque la prochaine réunion, prévue lundi.

Les syndicats ont en effet obtenu une réunion avec le cadre des officiers, le président et le vice-président de la zone qui aura le lundi 6 juillet prochain, à 9 heures, au sein du siège de la zone, dans le zoning industriel de Tournai ouest. « Si les négociations n’aboutissent pas, des actions plus dures seront menées », annonce Pascal Douliez, secrétaire régional CGSP-Admi.

Les syndicats réclament de meilleures conditions de travail avec notamment l’instauration d’un service interne de prévention et de protection au travail, d’un règlement de travail et d’un calendrier pour pallier des lacunes en matière de personnel et de matériel. Des demandes qui doivent être avalisées par le conseil de zone qui avait encore été reporté la semaine dernière faute de quorum. Neuf bourgmestres sur dix-neuf étaient présents, ce qui avait suscité la colère des syndicats.

Pascal Douliez a rappelé mardi aux bourgmestres « qu’il ne fallait pas attendre un second Ghislenghien pour enfin siéger en zone ». « Si les bourgmestres ne veulent pas de cette zone, c’est leur problème. Les pompiers n’en voulaient pas non plus mais ils ont, eux, une conscience professionnelle et ils assument leurs tâches », a commenté le syndicaliste qui réclame une liste de présence à chaque conseil.

Selon nos informations, trois bourgmestres ont l’habitude de briller par leur absence : Jean-Luc Crucke (MR-Frasnes-lez-Anvaing), Jean-Pierre Bourdeau d’Huy (MR- Mont de l’Enclus) et Roger Vanderstraten (PS-Bernissart). La loi leur interdit d’envoyer un échevin siéger à leur place.