La police montée (à cheval) est-elle vouée à disparaître?

www.rtlinfo.be a écrit:Les membres de la police montée sont inquiets pour la survie de leur service. Ces cavaliers redoutent que le défilé du 21 juillet soit leur dernière apparition. Des économies sont en effet à l'étude au sein de la police et la décision de maintenir ou non ces cavaliers est imminente. La police montée assure pourtant bien plus de missions que les défilés d'apparat, notamment la surveillance autour des stades de football. François Genette, Caroline Fontenoy et Guillaume Wills ont enquêté pour le RTLINFO 19H.


On les croise souvent lors de manifestations ou de grands événements sportifs. Les policiers à cheval pourraient bientôt disparaître. La piste est en tout cas envisagée par le ministre de l’Intérieur Jan Jambon pour faire des économies d’échelle au niveau des services des forces de l’ordre. Mais selon lui, il est encore trop tôt pour tirer des conclusions: "Il est absolument trop tôt pour dire que nous allons supprimer la police montée ou un autre service de ce genre. Il n’y a pas encore de décision politique à ce propos", explique-t-il.


Les membres de la police ont peur

Pourtant, plusieurs membres de la hiérarchie de la police montée ont fait part de leur inquiétude à nos journalistes hors caméra. Ils redoutent que Jan Jambon ne retienne que les missions de protocole effectuées par leurs hommes. Or, selon eux, la police montée ne se réduit pas à l’escorte royale, qu’on peut voir parader notamment lors du 21 juillet.


Un soutien important

Un avis partagé par les services de police locaux, qui voient en leurs collègues cavaliers un soutien sur le terrain plus qu’important: "Les cavaliers peuvent apporter un soutien lors d’opérations de matches de football, festivals, grands rassemblements de personnes, recherche de personnes diparues dans des milieux tels que les forêts, les bois, les champs", détaille Roland Thiebault, porte-parole de la zone de police Bruxelles-Nord, au micro de notre journaliste François Genette.


Le 21 juillet, dernière apparition de la police montée?

Jan Jambon pourrait déjà faire part de ces propositions d’économie avant les vacances parlementaires, c’est-à-dire le 21 juillet. Si la suppression de la police montée devait en faire partie, il risquerait donc de rencontrer une forte résistance de la part des services des forces de l’ordre.

Maïcool a écrit:Y'a pas une pétition POUR la suppression ?

www.dhnet.be a écrit:La N-VA propose 25 mesures pour réformer le métier de policier.

Un kern (réunion des principaux ministres du gouvernement fédéral) est actuellement en cours sur une série de grands dossiers que la "suédoise" veut boucler avant Noël : plan stratégique pour l'armée, réforme des tâches dévolues à la police, la question très délicate de la sanction des travailleurs malades….

Au sujet des missions confiées aux policiers, le ministre de l'Intérieur, Jan Jambon (N-VA), a soumis un plan en 25 points à ses collègues du gouvernement. Parmi ces 25 mesures fortes, on retrouve la suppression de la police montée. Les cavaliers assurent des missions d'apparat (défilé du 21 juillet) mais aussi, par exemple, des missions de surveillance autour des stades de football. Pour des raisons d'économies, la "cavalerie" des forces de police pourrait donc être quasiment réduite à rien, confie une source proche du dossier. Pour peu, bien sûr, que le kern actuellement en cours valide le plan en 25 mesures de Jan Jambon.

Parmi les autres propositions du ministre de l'Intérieur, on retrouve notamment un recours accru aux agences de gardiennage pour assurer, à la place de la police, la surveillance de certains sites (les zones industrielles, notamment).

vieux a écrit:Si les chevaux servent à la surveillance des stades de foot, je propose de supprimer ... le foot.

Il paraît que les organisateurs paient pour la sécurité, la cavalerie en fait partie, on peut donc aussi augmenter le prix du ticket.

Cheap a écrit:Selon les infos générales (voir https://secours112.forumactif.be/t37916-le-gouvernement-veut-mobiliser-2-500-policiers-de-plus-sur-le-terrain#247553 ), La police à cheval sera réduite à deux pelotons (environ 80 cavaliers).

Cheap a écrit:C'est un point de vue

Pour ma part, je suis content que des policiers à cheval surveillent le parc derrière chez moi, le clos d'habitation ou le parking du festival......

Maïcool a écrit:Il fait combien d'hectares, ce parc ?

Maïcool a écrit:Je le disais plus haut, rien de ce qu'ils font ne nécessite VRAIMENT d'être à cheval (en plus, s'ils tombent sur quelque chose, ils sont absolument infoutus de rédiger quoi que ce soit... mais c'est encore un autre débat)
Et s'ils n'arrivent pas à satisfaire plus de 50% des demandes d'engagement, c'est uniquement parce qu'il s'agit d'un service GRATUIT pour les zones de police. Rien d'autre

www.7sur7.be a écrit:En deux ans, le nombre de cavaliers de la police fédérale serait passé de 165, en décembre 2015, à 90 aujourd'hui. Ceux qui restent devront se contenter des cérémonies protocolaires, comme le défilé du 21 juillet par exemple. La raison de cette réduction drastique? Elle vise à réorienter la police vers ses missions essentielles, dont le renforcement de la lutte contre le terrorisme, selon Jan Jambon, le ministre de l'Intérieur. Une information à lire dans Sudpresse.

La cavalerie de la police fédérale ne semble plus vraiment être une priorité. De là à être vouée à disparaître? Les syndicats se posent la question.

"Aujourd'hui, elle est réduite à un rôle protocolaire. Et donc quelque part, on se pose la question si on ne va pas vers une réduction totale", lance Eddy Quaino, délégué CGSP. "La suppression de cet appui aux zones de la police locale n'est pas tolérable dans la mesure où c'est un service qu'on doit pouvoir rendre à la population", prolonge-t-il.

Du côté des écuries de la police fédérale d'Etterbeek, on ne partage pas forcément les inquiétudes des syndicats. "120 cavaliers et 110 chevaux nous permettent toujours de fournir aux polices locales l'appui qu'elles demandent. Dans notre jargon, c'est pouvoir fournir deux pelotons complets à cheval pour gérer les services d'ordre et les patrouilles quand les zones de police le demandent", a réagi Benoit Van Houtte, le directeur de la cavalerie de la police fédérale.