Tournai: Sainte-Barbe piquante + photos

Les pompiers ont respecté dimanche la tradition de la Sainte-Barbe, malgré les temps agités qu’ils traversent. Le drapeau du syndicat libéral est en effet toujours accroché à la caserne de Tournai et la grève administrative reste d’actualité. Les autorités politiques ont redit leur position : si elles sont conscientes des inquiétudes liées à la réforme des zones de secours, elles le sont surtout des enjeux à relever pour garantir la justice et la sécurité à tous les citoyens de Wallonie picarde.
Les nouveaux médaillés, et c’est largement mérité...
C’est dans un vent glacial que les cérémonies de la Saint-Barbe ont commencé, dimanche matin. En fanfare, les pompiers sont allés récupérer leur étendard à hauteur de la Halle aux Draps, aux accents de la Brabançonne, avant d’assister à la messe en l’église Saint-Quentin.

Toujours en cortège et en musique, les hommes du feu ont ensuite gagné l’hôtel de ville où ils ont été accueillis dans le hall par le bourgmestre Rudy Demotte.

C’est dans le salon de la Reine que tout le monde s’est retrouvé pour entendre les autorités et surtout en attendre des apaisements à propos des nombreuses inquiétudes qui taraudent les corps de pompiers professionnels comme volontaires de la région. La vaste réforme des zones de secours lancée depuis le 1 er janvier, bouleverse en effet en profondeur l’organisation des services de secours. À terme, des casernes ou postes avancés seront appelés à disparaître, du matériel à être transféré et du personnel réaffecté. Le tout dans un contexte économique très difficile qui n’aide certainement pas à faire passer la pilule…

C’est Olivier Lowagie, commandant de la zone de secours Hainaut-Ouest (Wallonie picarde) qui est monté le premier au feu (logique…) : « L’année 2015 a été une année-charnière très difficile », a-t-il reconnu. « C’est qu’il faut repenser toute notre organisation et remettre tous les postes à niveau. Ce sont les fondations de la zone de secours que nous sommes en train de bâtir. Aurait-il fallu retarder la réforme ? Ç’aurait été perdre 3 millions d’euros, soit 13 % de notre budget… ». Saluant le professionnalisme et la disponibilité de ses hommes, M. Lowagie les a remerciés et assurés que leurs conditions de travail et de sécurité étaient en tête de ses préoccupations. « Oui, la caserne de Tournai, la plus grande de la zone, manque encore de matériel et de personnel. Mais je suis optimiste vu la collaboration étroite et quotidienne avec les autorités politiques. L’esprit de la réforme n’est certainement pas de faire des économies à tout prix. »

Aux côtés de Rudy Demotte, c’est en tant que président de la zone de secours et non de bourgmestre ff., que Paul-Olivier Delannois s’est exprimé. En abordant les problèmes de face : « Y a-t-il des problèmes aujourd’hui ? Oui. Y en aura-t-il demain ? Oui… On fête la Sainte-Barbe, mais c’est le jour de la Saint-Nicolas. Alors, suis-je le grand saint ou le père Fouettard ? Un peu des deux sans doute. Nous avons un défi à relever. Ça prendra des jours, des semaines, des années, mais on le relèvera. Vous devez être assurés que vous ne travaillez pas seuls ».

Après la cérémonie, Paul-Olivier Delannois laissera néanmoins percer son exaspération : « Ça me rend furieux d’entendre ces bourgmestres qui se lamentent de payer plus alors que c’est faux ! Évidemment, si auparavant ils ne payaient pas les pompiers volontaires au barème légal, ou s’ils affectaient du personnel communal aux tâches administratives… Alors oui, la zone de secours va leur coûter plus cher ». Le président de la zone avait bien du mal à cacher son agacement (le cherchait-il d’ailleurs ?) : « Si le budget du fédéral ne va pas au personnel, je claque la porte ! Et si on m’oblige à rester car on ne trouve pas de remplaçant -car les candidats ne se bousculent pas –, j’écris au procureur du roi et au gouverneur pour me libérer de toute responsabilité. Hors de question que j’assume les problèmes dus à des vierges effarouchées qui ne voient que l’intérêt étroit -mais électoral- de leur commune en méprisant l’intérêt de la zone ! Ça me met hors de moi ! ».

Le bourgmestre Rudy Demotte ne dénonçait pas autre chose en déclarant : « Ce que nous combattons avec la mise en place de cette zone de secours, c’est l’égoïsme, le nombrilisme de certaines communes. Elles ont longtemps profité des autres en payant moins et maintenant refusent la remise à niveau ». M. Demotte a conclu en remerciant les pompiers : « Dans les aléas du quotidien comme dans les événements tragiques qui peuvent survenir, comme à Paris, vous êtes des acteurs de première ligne ».
Source:"Sud-Presse".

Du côté de l'église St Quentin, les rangs étaient plutôt clairsemés.....

Dommage ces traditions qui se perdent (et rien à voir avec la zone....)

Les photos de Bernard Libert :

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Et si vous êtes sages, je publie la suite des photos avec la partie moins "protocolaire"

Ouf ti ça existe encore ce genre de veste en cuir.Cela fait un peu " gestapo" il me semble

Pour ma part, la veste en cuir me fait plutôt penser aux pompiers français jadis ...

La suite des photos avec la partie moins officielle (Ste Barbette) :

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