Tihange : Deux personnes emportées dans une crue (23/01/16) + photos

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] a écrit:Les opérations de recherche du jeune Antoine (12 ans), emporté hier par le ruisseau «L’homme sauvage» à Tihange, ont repris ce matin, après avoir été interrompues quelques heures cette nuit. C’est ce qu’ont annoncé le responsable de la cellule des personnes disparues de la police fédérale, Alain Remue, et le bourgmestre hutois Christophe Collignon.

De nouveaux moyens sont mis en œuvre ce dimanche pour retrouver le jeune patronné. Un hélicoptère de la police fédérale, muni d’une caméra thermique, et un sonar vont sonder la Meuse, où l’enfant pourrait avoir atterri après avoir parcouru des kilomètres de canalisations, en grande partie souterraines.

De leur côté, les pompiers et la protection civile ont déversé une mousse colorée dans la canalisation depuis la taque d’égout par laquelle l’animatrice Patro, qui s’était portée au secours d’Antoine hier après-midi, a été sortie vivante. L’idée étant de suivre le trajet de cette mousse et vérifier si aucune niche, dans laquelle Antoine aurait pu trouver refuge, ne se trouve sur le trajet de l’égout.

Appel à témoins
Les responsables de la cellule des personnes disparues de la police fédérales lancent un appel à la vigilance des personnes qui circuleraient en bord de Meuse.

Le commissaire Alain Remue et l’inspecteur principal Valéry Maréchal, responsables de la cellule des personnes disparues de la police fédérale, ont lancé un appel à la vigilance à toutes les personnes qui, pour une raison ou une autre, auraient l’occasion de circuler sur les berges de la Meuse en aval de la centrale de Tihange. Toute observation peut être communiquée au numéro 101, précisent-ils.

Rappel des faits
Le jeune garçon jouait à cache-cache dans une prairie en surplomb de la rue du Centre quand le drame s’est produit. D’après ses camarades et leurs moniteurs, le ruisseau serait sorti subitement et violemment de son lit, emportant l’enfant. Sa monitrice s’est alors tout de suite portée à son secours.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] a écrit:Les recherches pour retrouver Antoine, ce jeune patronné emporté ce samedi par un ruisseau en crue à Tihange, ont été stoppées ce dimanche en fin d'après-midi. Elles reprendront ce lundi matin, avec l’armée.

Reprises ce matin vers 5 h, les recherches pour retrouver Antoine (12 ans) viennent d’être interrompues en raison de la tombée de la nuit. Elles reprendront ce lundi matin, vers 10 h, avec les policiers et pompiers de la zone, qui seront rejoints en fin de matinée par l’armée.

Ce dimanche matin, alors que se tenait le point-presse, le colonel-commandant du 4e Génie d’Amay avait en effet appelé en direct le commissaire Didier Lambert pour lui proposer son aide. Une aide qui a donc été acceptée en cours de journée et qui sera effective dès demain.

Sur les berges et en Meuse
Deux bateaux et leurs équipages respectifs, une ambulance, un officier de liaison et son véhicule du 4e Génie seront opérationnels et travailleront en lien direct avec la Cellule Disparitions de la police fédérale, menée par le commissaire Alain Remue et qui a pris la direction des opérations depuis quelques heures maintenant.

D’après nos informations, les militaires devraient concentrer leurs recherches sur les berges du fleuve ainsi qu’autour des îlots en Meuse.

Une équipe du PMS proposera par ailleurs un soutien psychologique aux écoliers et aux enseignants de l'école des Bons-enfants, à Huy, où est scolarisé l'adolescent.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] a écrit:Le corps du petit Antoine, disparu samedi après-midi, a été retrouvé ce lundi matin, en Meuse. Stéphane Bouquette, commandant des pompiers de Huy, nous explique les circonstances de la découverte du petit garçon.

Des recherches qui ont duré tout le week-end, avec pompiers, policiers, protection civile et même l'armée réquisitionnée ce matin. Pour finalement retrouver le corps du petit garçon, là où de précédentes recherches avaient été menées dimanche matin, mais en vain.

Il faut savoir que les conditions dans lesquelles tous ces hommes ont travaillé étaient particulièrement périlleuses. Avant de retrouver samedi la jeune monitrice, les secours étaient difficiles, dans un boyau souterrain, dans le noir, envahi par un véritable torrent. Les risques pour les hommes étaient bien réels, eux qui avaient encore en mémoire la disparition d'un des leurs dans des circonstances un peu semblables, il y a juste cinq ans.

Au delà du travail de recherche, il y a eu aussi un encadrement psychologique des familles concernées, par des psychologues et un service d'appui aux victimes.

Dans notre interview en vidéo ci-dessous, le colonnel Stéphane Bouquette, commandant des pompiers de Huy, nous explique les circonstances pénibles de la découverte du coprs d'Antoine ce lundi matin, en reprenant l'historique des recherches depuis la disparition du petit garçon et de sa monitrice samedi après-midi.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] a écrit:Voilà comment les pompiers ont dû travailler

Ce sont eux qui étaient en première ligne dès samedi après-midi. Mais les pompiers hutois ont vécu une situation hors du commun.

Dès 15h, samedi, les pompiers de la zone de Huy (Hemeco) étaient sur les lieux du drame. Une équipe de 8 personnes est intervenue tandis que l’unité spécialisée de plongeurs était rappelée. «Les premières actions étaient de rechercher à proximité de l’endroit où Antoine et Edwige s’étaient engouffrés, explique le colonel Stéphane Bouquette, commandant des pompiers hutois. On a soulevé directement les taques d’égout mais on s’est rendu compte qu’il y avait un gros courant. Impossible de s’immiscer, au niveau des équipes, à l’intérieur. Ce qu’on a fait dans un premier temps, c’est dévier le ruisseau. On a pu commencer petit à petit à regarder dans le réseau d’égouttage à proximité de l’endroit où ils s’étaient engouffrés. Ça s’est avéré négatif.»

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«Donc on a commencé à poursuivre et puis là, on a retrouvé l’animatrice à plus ou moins 600 à 700 mètres de l’endroit où ils avaient disparu.» Cela fait alors 1h30 que les recherches ont débuté. Cette découverte aura une conséquence importante. «Cela a boosté les hommes, c’est cela qui les a fait tenir jusqu’à 3 heures du matin mais cela a aussi mis la pression pour trouver Antoine», indique le lieutenant Christophe Jadot. D’autant que la température du corps de l’animatrice, lorsqu’elle a été retrouvée, n’était déjà plus que de 35°C. «Cette découverte change aussi le processus de compréhension. D’habitude, nous travaillons sur une zone fixe. Ici, nous étions sur une zone mobile, il fallait s’adapter.»

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Les pompiers devaient aussi travailler sur l’aspect stratégique de leur mission. «On a eu tous les plans du réseau d’égouttage, poursuit le commandant Bouquette. Et pendant qu’on analysait les plans, les équipes ont continué à travailler de l’endroit où Edwige a été trouvée jusqu’à la centrale nucléaire. Sur base des plans, nous avons planifié les recherches jusqu’à un siphon. Un siphon qui était assez dangereux et là, on a réquisitionné une équipe spécialisée avec des scaphandriers pour aller sonder ce siphon.» Vers 1h-1h30, dans la nuit de samedi à dimanche, tout le réseau d’égouttage avait ainsi pu être inspecté sans qu’aucune trace d’Antoine ne soit cependant trouvée.

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Durant cette première phase de recherches d’urgence, ce sont les pompiers qui sont aux commandes. Vu l’extrême difficulté des lieux et la longueur des recherches, les pompiers de Huy ont fait appel à des renforts d’Andenne. «À un moment, il y avait jusqu’à 11 plongeurs en action en même temps», indique Christophe Collignon, le bourgmestre. Au total, ce sont 40 pompiers et plongeurs qui auront participé aux recherches.

La cellule disparition de la police fédérale était présente dès samedi. «Elle est venue se greffer, suivre le déroulé des opérations», précise Christophe Jadot. Et c’est le commissaire Alain Remue qui fera basculer les phases: de recherches de sauvetage à recherche en Meuse, pendant la nuit de samedi à dimanche. Dès ce moment, les hommes savent que les chances s’amenuisent considérablement.

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Dramatiques pour la famille et les proches d’Antoine, ces heures de recherches laisseront aussi des traces chez tous ceux qui y ont participé. «Nous sommes émotionnellement chargés», confiait le bourgmestre de Huy, quelques minutes avant la découverte du corps.

La Meuse a écrit:Huy: une haie d'honneur des pompiers pour les funérailles d'Antoine (photos)

Ce samedi matin, les funérailles du petit Antoine, décédé le week-end dernier à Tihange (Huy) après avoir été emporté par la crue d’un ruisseau, se déroulent dans l’église de la Sarte. A l’arrivée du cercueil, les pompiers de la zone Hemeco ont formé un haie d’honneur. Les élèves de la classe d’Antoine sont également présents avec une rose blanche à la main.

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C’est un proche de la famille, le doyen Dawance qui célèbre la messe : « À la demande de la famille, ce sera une messe d’espoir », reprend le doyen. Elle sera chantée par la chorale de Tihange « La clé des Chants » qui n’est traditionnellement pas rattachée à l’église de la Sarte. « Mais étant de Tihange, comme le Patro d’où provenait l’enfant, ils ont voulu faire un geste. Voilà comment ils se sont proposés spontanément », indique le doyen.

Christophe Collignon, bourgmestre de Huy et Jean-Michel Javaux, bourgmestre d’Amay sont présents

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] a écrit:Le collège communal hutois a examiné lundi les rapports de l'expert du Service public de Wallonie et du chef des travaux de la Ville de Huy concernant la crue violente du ruisseau "L'Homme sauvage" le 23 janvier dernier à Tihange qui avait emporté Antoine (12 ans), qui participait à une activité du patro.

Lorsque la crue a eu lieu, un volume de 3.000 m3 d'eau se trouvait dans les prairies situées en amont, à hauteur de la rue Rouge Lion. Formé par les branches et le gel, un bouchon a alors cédé vers le pertuis en aval où le drame a eu lieu, dans la rue du Centre. L'eau a atteint un débit de trois mètres cubes par seconde, selon l'expert.

L'échevin a confirmé que le ruisseau dans sa partie à ciel ouvert devait être entretenu par les riverains et non pas par la Ville.

Dès que les conditions météo le permettront, le pertuis sera rehaussé de cinquante centimètres. Une nouvelle clôture sera placée devant le ruisseau.