La police de Charleroi va investir 900 000 € dans la sécurité

www.lavenir.net a écrit:Les responsables de la police carolo ont présenté leur plan de sécurité. D’importants moyens y seront consacrés.

La sécurité reste un des axes prioritaires de la politique communale carolorégienne. S’il fallait encore en douter, voici que sort le plan d’action mitonné par la police et que Paul Magnette a présenté ce mercredi, aux côtés du commissaire en chef Philippe Stratsaert, entouré de l’essentiel des responsables de la zone de police. Les moyens, tout d’abord; on va y consacrer 900 000€, que Charleroi a récupérés de la réduction de sa quote-part dans la zone incendie Hainaut-Est. Une manne bienvenue, par les temps de disette communale qui valent à la ville d’être sous plan gestion pour quelque temps encore.

Que va-t-on en faire? Les utiliser pour l’essentiel à la Ville-Haute, déjà au centre de toutes les attentions au moment du lancement du plan Vauban, il y a trois ans. Et qui, dit le bourgmestre, affiche «un résultat mitigé». Si efficace qu’il ait été, il subit une sorte d’usure, mais il faut désormais se priver hélas, de la police fédérale, retenue par les obligations de la lutte anti-terrorisme.

La police locale trouve donc, avec ces 900 000€, de quoi relancer la machine de ce qui avait fait l’intérêt du plan Vauban, coordonné avec l’inspection sociale, la traite des êtres humains, la lutte contre les logements fictifs, les séjours illégaux, le travail au noir, et bien évidemment la drogue. La volonté, selon le mot du bourgmestre, est de «saturer» les espaces les plus problématiques: les boulevards Janson et Bertrand, les rues Chavannes et Turenne, la place du Manège, bref, ces endroits dont on a ou croire «à tort», insiste-t-il, qu’ils étaient au moins partiellement des zones de non-droit.

Les responsables ont prévu des policiers plus visibles, des patrouilles pédestres, une présence accrue, au quotidien, du personnel de proximité, l’intervention hebdomadaire du groupe «Sécurisation et appui», et, au quotidien, de la brigade canine. La police judiciaire locale et la section ORA, en charge des stupéfiants, seront évidemment de la partie, tout comme la section TEH (Traite des êtres humains). Les policiers veilleront aussi à faire scrupuleusement respecter tout ce qui touche à l’alcool en rue, le règlement mendicité et les mancheurs agressifs, sans oublier le racolage et les night-shops qui dépassent les horaires.