Echelle Chevrolet Magirus Anderlecht !!!

Photo trouvée sur un site concernant un rassemblement "oldtimer" à Schaffen (Diest)

Est-ce que quelqu'un en saurait plus sur cet ancêtre ???

Etant donné que comme dit le dicton "on n'est jamais mieux servi que par soi-même", je me suis lancé à la recherche de cette échelle que j'ai retrouvé ce week-end : il s'agit d'un CHEVROLET aménagé par la société VERSE-MOULART et Cie d'Anderlecht en 1932 qui a été récupéré par son propriéraire actuel du côté de Roulers mais dont il est bien incapable de citer le corps d'origine !!!

T2, p40

Elémentaire, my dear Davidson…

En Français pour les autres : échelle 24m Magirus d'Aachen reçue à titre de dommage de guerre par les pompiers d'Anderlecht et installée sur châssis américain politiquement plus correct, d'abord sans ensuite avec cabine.

J'ignorais sa survie.

Pour ceux qui se demandent à quoi correspondrai le message "codé" T2 P40, Georges vous invite en réalité à consulter le Tome 2 des "combattants du feu" à la page 40 !!!!! On y voit effectivement ce qui ressemble au même engin mais à cabine "torpédo"

David

Correction : l'échelle Chevrolet d'Anderlecht figure sur la photo du charroi du programme des fêtes du 75e anniversaire en 1932 et y est évoquée comme étant une acquisition récente.

Elle ne peut donc venir d'Allemagne à titre de dommage de guerre ( la seconde ) comme il est indiqué dans le Tome 2 des Combattants du Feu.

Michel Verlinden aurait-il une opinion à ce sujet ?

Qu'en dit-on dans les livres de Jean-Paul Dockx ?

Georges,

Selon moi, il s'agit d'un dommage de guerre de...1918 car on dit bien qu'elle était tout d'abord hyppomobile (donc tirée par des chevaux) avant d'être montée sur un chassis routier en 1931 (ou 32).

David

PS : une bonne photo de ce véhicule avec le même historique figure aussi en page 62 de "voitures de pompiers à Bruxelles" par Francis Boileau.

Chers Georges et David, Michel n'est pas capable de donner un avis, pour la raison suivante : n'ayant rien à dire, de mémoire, au sujet de ce beau camion, il me faudrait compulser mes livres (qui sont ceux que vous citez); or, du fait des travaux chez moi, le contenu de ma bibliothèque est actuellement inaccesible

Désolé, mes Amis...

Amitiés,

Michel

J'ai aussi consulté quelques livres, mais je n'ai rien à ajouter. Mais je me suis toujours posé la question pourquoi les pompiers d' Anderlecht avaient une préférence pour les chassis Chevrolet durant les années 30. Malheureusement, le livre de notre ami regretté JP Dockx ne donne aucune réponse... Alors voici quelques idées:
-Un garage local vendait les Chevrolets (prix d'amis?)
-Un membre du corps avait un amour fou pour les véhicules style américain (comme à Herve) et a poussé l'achat de la marque
-les Chevrolets étaient les seuls véhicules jugés aptes pour la fonction "pompier"

Si j'ai bonne mémoire, l'usine Brossel était situé à Anderlecht. Mais le corps n'a jamais acheté un Brossel, contrairement à Bruxelles par exemple.

Que pensez-vous mes amis?

Tom, c'est sans doute un peu tout mélangé.

General Motors tout comme Ford avaient une usine de montage à Anvers et un réseau d'agences/ateliers fort développé dès les années 20. Ca aide quand il faut faire des réparations.

Il y avait probablement un garage à Anderlecht, je vérifierai dans le programme du 75e quand je l'aurai récupéré : je l'ai passé à mes parents pour lecture.

Le succès des véhicules américains est déja bien installé dès avant-guerre auprès des gens qui ont les moyens ou ont besoin de s'en payer un. Le phénomène s'amplifiera après-guerre avec le prestige de l'Amérique libératrice, voir l'omniprésence de Ford dans les casernes jusqu'environ 1960.

Je n'ai pas les tarifs sous les yeux, mais je ne serais pas étonné que les camions de fabrication nationale tels que Brossel, Miesse, FN, etc aient été notablement plus chers que les américains fabriqués à la chaine avec des méthodes autrement plus modernes. Après tout, la déconfiture totale de l'industrie automobile belge post-'45 s'explique par ça.

Quant à l'amour fou pour une marque, je ne sais pas... Il est très possible que Chevrolet ait donné entière satisfaction à Anderlecht et que les dirigeants n'aient pas voulu autre-chose. C'était aussi peut-être le moins cher.

L'exemple de Herve n'a été qu'un fait isolé dû à un homme, et j'ai de forts doutes que cela se reproduise.

Etait-ce une bonne idée à long terme, ça, c'est une autre question...