Les pompiers plongeurs ont-ils encore un rôle à jouer ?
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Les pompiers plongeurs ont-ils encore un rôle à jouer ?
Les pompiers plongeurs ont-ils encore un avenir?? La question a été indirectement posée au ministre de l'Intérieur, Jan Jambon, par le député tournaisien, Paul-Olivier ?Delannois. La réponse laisse perplexe...
Samedi dernier, des pompiers plongeurs de la zone de secours de Wallonie picarde ont été appelés à intervenir le long du chemin de halage, à proximité de Pecq, où l’on avait signalé qu’une personne s’était jetée volontairement à l’eau. Sur place, les hommes grenouilles n’ont cependant pas dû mouiller leurs palmes car leur intervention n’avait plus le caractère d’urgence requis pour qu’ils puissent effectivement remplir leurs missions.
Ces dernières ont d’ailleurs été reprécisées clairement dans une réponse apportée par le ministre de l’Intérieur, Jan Jambon, à la question - posée par le député tournaisien Paul-Olivier Delannois - de savoir qui, de la protection civile ou des pompiers ? - doit intervenir en milieu subaquatique.
« L’arrêté royal du 10 juin 2014 définit effectivement les missions de plongée qui reviennent tant aux pompiers qu’aux agents de la protection civile, indique le ministre. Le titre III de l’annexe précise que les pompiers sont compétents pour effectuer le sauvetage de personnes se noyant ou menaçant de se jeter à l’eau. Les pompiers sont donc compétents pour les missions urgentes de sauvetage de personnes. Le titre V de cette même annexe précise que la protection civile est compétente pour l’assistance technique, à la demande de la police ou des autorités judiciaires, qui comprend entre autres les recherches en milieu subaquatique. Les missions de recherche d’indices ou de corps sont du ressort de la protection civile. Dans le cadre de ses missions, la protection civile n’est pas tenue à des délais d’intervention minimums. Il faut néanmoins préciser que ses missions sont généralement planifiées en accord avec les autorités requérantes… »
Pour la petite histoire, dans le cas du fait divers évoqué plus haut, la protection civile a précisé qu’elle interviendrait le mardi, soit trois jours après le suicide de la personne. Une situation d’autant plus préoccupante que, selon certains témoins, une partie du corps serait restée visible durant tout le week-end.
En clair, les pompiers plongeurs peuvent intervenir dans l’urgence, pour un sauvetage - soit, selon les instructions qui leur sont données - dans un maximum de 60 minutes suivant les faits alors que la protection civile agit dans le cadre de la recherche de corps et/ou de véhicules, soit quand il n’y a plus rien à faire pour la victime. Et c’est heureux car seule la caserne de Crisnée et non celle de Ghlin - dispose de plongeurs de la protection civile. La réforme de cette dernière ne changera donc rien en matière de délais d’intervention lorsqu’il sera fait appel aux plongeurs.
Question de budget...
Depuis la réforme des services de secours, le nombre de pompiers plongeurs a fondu comme neige au soleil. À Tournai, par exemple, il n’en reste plus que deux depuis l’annonce, faite en 2015, de la suppression d’une prime communale liée à cette activité. Sur l’ensemble de la zone, on en compte six de plus, soit deux à Antoing et quatre à Comines.
D’autres raisons expliquent aussi le blues des hommes grenouilles. Le fait, notamment, qu’il faille désormais passer des brevets spécifiques aux services de secours pour prétendre chausser les palmes, alors qu’avant les brevets « civiles » suffisaient. Enfin, et surtout sans doute, la frustration ressentie lorsque l’intervention se limite, pour les pompiers toujours, aux seuls sauvetages et qui, par conséquent, doivent être effectués dans des délais très (trop) courts.
Il est en effet pénible pour ces hommes de devoir renoncer à remonter un corps sous prétexte que la victime est (de toute façon) décédée et ne pourra par conséquent plus être sauvée. Dans l’exemple cité plus haut, le corps aura séjourné trois jours dans l’eau avant d’être ramené sur le bord. Les pompiers plongeurs ne pouvant pas effectuer cette tâche qui n’entre pas dans le cadre de leurs missions. Quelle désolation pour la famille présente sur les berges du fleuve…
Partant de ce principe, on peut légitimement se poser la question de savoir si, à l’avenir, les interventions des plongeurs pourront encore être envisagées dans le cadre du sauvetage. Car, il faudra être sacrement rapide pour arriver à sauver une personne qui se sera jetée à l’eau, d’autant que légalement, les pompiers (plongeurs) doivent être au minimum trois pour intervenir sous la surface. Et si vous posez la question de savoir pourquoi l’intervention ne pourrait inclure la recherche de corps, l’on vous répondra que, très objectivement, cette mission spécifique n’est actuellement couverte par aucun budget dans le cadre d’une zone de secours. Il faudrait alors envisager de facturer ce type d’activité si elle devait un jour entrer dans le cadre des compétences octroyées à nos pompiers plongeurs. S'il en reste...
Source: "Vers l'Avenir".
Samedi dernier, des pompiers plongeurs de la zone de secours de Wallonie picarde ont été appelés à intervenir le long du chemin de halage, à proximité de Pecq, où l’on avait signalé qu’une personne s’était jetée volontairement à l’eau. Sur place, les hommes grenouilles n’ont cependant pas dû mouiller leurs palmes car leur intervention n’avait plus le caractère d’urgence requis pour qu’ils puissent effectivement remplir leurs missions.
Ces dernières ont d’ailleurs été reprécisées clairement dans une réponse apportée par le ministre de l’Intérieur, Jan Jambon, à la question - posée par le député tournaisien Paul-Olivier Delannois - de savoir qui, de la protection civile ou des pompiers ? - doit intervenir en milieu subaquatique.
« L’arrêté royal du 10 juin 2014 définit effectivement les missions de plongée qui reviennent tant aux pompiers qu’aux agents de la protection civile, indique le ministre. Le titre III de l’annexe précise que les pompiers sont compétents pour effectuer le sauvetage de personnes se noyant ou menaçant de se jeter à l’eau. Les pompiers sont donc compétents pour les missions urgentes de sauvetage de personnes. Le titre V de cette même annexe précise que la protection civile est compétente pour l’assistance technique, à la demande de la police ou des autorités judiciaires, qui comprend entre autres les recherches en milieu subaquatique. Les missions de recherche d’indices ou de corps sont du ressort de la protection civile. Dans le cadre de ses missions, la protection civile n’est pas tenue à des délais d’intervention minimums. Il faut néanmoins préciser que ses missions sont généralement planifiées en accord avec les autorités requérantes… »
Pour la petite histoire, dans le cas du fait divers évoqué plus haut, la protection civile a précisé qu’elle interviendrait le mardi, soit trois jours après le suicide de la personne. Une situation d’autant plus préoccupante que, selon certains témoins, une partie du corps serait restée visible durant tout le week-end.
En clair, les pompiers plongeurs peuvent intervenir dans l’urgence, pour un sauvetage - soit, selon les instructions qui leur sont données - dans un maximum de 60 minutes suivant les faits alors que la protection civile agit dans le cadre de la recherche de corps et/ou de véhicules, soit quand il n’y a plus rien à faire pour la victime. Et c’est heureux car seule la caserne de Crisnée et non celle de Ghlin - dispose de plongeurs de la protection civile. La réforme de cette dernière ne changera donc rien en matière de délais d’intervention lorsqu’il sera fait appel aux plongeurs.
Question de budget...
Depuis la réforme des services de secours, le nombre de pompiers plongeurs a fondu comme neige au soleil. À Tournai, par exemple, il n’en reste plus que deux depuis l’annonce, faite en 2015, de la suppression d’une prime communale liée à cette activité. Sur l’ensemble de la zone, on en compte six de plus, soit deux à Antoing et quatre à Comines.
D’autres raisons expliquent aussi le blues des hommes grenouilles. Le fait, notamment, qu’il faille désormais passer des brevets spécifiques aux services de secours pour prétendre chausser les palmes, alors qu’avant les brevets « civiles » suffisaient. Enfin, et surtout sans doute, la frustration ressentie lorsque l’intervention se limite, pour les pompiers toujours, aux seuls sauvetages et qui, par conséquent, doivent être effectués dans des délais très (trop) courts.
Il est en effet pénible pour ces hommes de devoir renoncer à remonter un corps sous prétexte que la victime est (de toute façon) décédée et ne pourra par conséquent plus être sauvée. Dans l’exemple cité plus haut, le corps aura séjourné trois jours dans l’eau avant d’être ramené sur le bord. Les pompiers plongeurs ne pouvant pas effectuer cette tâche qui n’entre pas dans le cadre de leurs missions. Quelle désolation pour la famille présente sur les berges du fleuve…
Partant de ce principe, on peut légitimement se poser la question de savoir si, à l’avenir, les interventions des plongeurs pourront encore être envisagées dans le cadre du sauvetage. Car, il faudra être sacrement rapide pour arriver à sauver une personne qui se sera jetée à l’eau, d’autant que légalement, les pompiers (plongeurs) doivent être au minimum trois pour intervenir sous la surface. Et si vous posez la question de savoir pourquoi l’intervention ne pourrait inclure la recherche de corps, l’on vous répondra que, très objectivement, cette mission spécifique n’est actuellement couverte par aucun budget dans le cadre d’une zone de secours. Il faudrait alors envisager de facturer ce type d’activité si elle devait un jour entrer dans le cadre des compétences octroyées à nos pompiers plongeurs. S'il en reste...
Source: "Vers l'Avenir".
babar21- Actifs
- Nombre de messages : 1277
Age : 73
Localisation : par-ci par-là
Date d'inscription : 06/12/2008
zenaide7060- Actifs
- Nombre de messages : 1723
Age : 76
Localisation : soignies
Date d'inscription : 12/05/2007
Re: Les pompiers plongeurs ont-ils encore un rôle à jouer ?
J'ai du mal a croire ce que je lis ...
Nachos- Actifs
- Nombre de messages : 785
Age : 30
Localisation : liège
Date d'inscription : 31/12/2011
Re: Les pompiers plongeurs ont-ils encore un rôle à jouer ?
Dans le même ordre d'idée, on pourrait supprimer les Citernes qui ne font pas de sauvetage, et même les autopompes lourdes, qui arrivent trop tard, etc, etc.
Sans oublier la privatisation du balisage.
Il ne va plus rester grand chose.
Il faudra encore 6 pompiers /24h pour tout Bruxelles.
Sans oublier la privatisation du balisage.
Il ne va plus rester grand chose.
Il faudra encore 6 pompiers /24h pour tout Bruxelles.
Re: Les pompiers plongeurs ont-ils encore un rôle à jouer ?
Excellent et malheureusement on se demande si on va pas y arrivervieux a écrit:Dans le même ordre d'idée, on pourrait supprimer les Citernes qui ne font pas de sauvetage, et même les autopompes lourdes, qui arrivent trop tard, etc, etc.
Sans oublier la privatisation du balisage.
Il ne va plus rester grand chose.
Il faudra encore 6 pompiers /24h pour tout Bruxelles.
VAN BELLINGHEN- Actifs
- Nombre de messages : 3038
Age : 63
Localisation : Lambusart
Date d'inscription : 09/07/2006
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