Ils ont fait 2017: Stéphane Thiry, nouveau chef des pompiers
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Ils ont fait 2017: Stéphane Thiry, nouveau chef des pompiers
par babar21 Jeu 28 Déc 2017 - 23:27
Vu dans Sud-Presse:
C’est à 19 ans, en 1989, que Stéphane Thiry devenait pompier volontaire à Saint-Hubert. C’est seulement en 2014 qu’il devient pompier professionnel. En juillet 2017, Stéphane Thiry est officiellement devenu le nouveau commandant de la zone de secours Luxembourg. Rencontre avec un commandant toujours proche du terrain.
Stéphane Thiry, que retenir de cette année 2017 sur un plan plus personnel, avec cette nomination en tant que commandant de la zone de secours Luxembourg ?
Je me plaisais déjà très bien dans les fonctions que j’occupais avant. J’ai beaucoup réfléchi avant d’accepter mais après quatre mois en tant que commandant, je ne regrette pas mon choix. Même si les 24 heures d’une journée ne suffisent pas à réaliser tout ce que j’aimerais faire. En tant que commandant, j’ai pu comprendre une autre dimension du métier de pompier. La zone de secours représente près de 700 personnes quand même ! On est l’une des plus grosses entreprises de la province de Luxembourg.
Malgré votre statut plus « protocolaire », vous continuez à être présent sur le terrain lors de certaines missions…
Je suis convaincu que l’on ne peut pas diriger une zone si on perd la notion de ce qui se passe sur le terrain. Aussi bien par des visites que par des gardes, j’essaye de maintenir le contact avec les pompiers.
Et sur le plan professionnel, que retenez-vous de 2017 ?
Avant de prendre mes nouvelles fonctions, la zone était déjà dans un certain état d’avancement. Mais le plus gros objectif était sa restructuration. Je pense que le pari est réussi en cette fin d’année. On démarre le mois de janvier avec une nouvelle structure. Le deuxième gros défi était la mise en place d’un dispatching provincial qui démarrera à partir du 15 janvier prochain.
À quoi devra servir ce dispatching ?
À l’heure actuelle, lorsque le centre 100 reçoit une mission, il prend contact avec l’un des 16 postes de la province pour lui attribuer la mission. Demain, le centre 100 enverra la mission à un dispatching zonal qui contactera lui aussi l’un des 16 postes provinciaux. A la seule différence que ce dispatching zonal aura une vision sur l’entièreté des moyens disponibles pour la zone. Autrement dit, si on envoie la mission à un poste de pompiers qui, à ce moment précis, n’a pas le personnel nécessaire pour amener une échelle, une citerne, etc. le dispatching zonal pourra s’occuper d’envoyer les renforts nécessaires de la manière la plus optimale possible, cela peut être un gain de temps très précieux.
Vous devez sûrement avoir déjà préparé votre plan de bataille pour l’année 2018…
Bien sûr, j’ai déjà le regard tourné vers 2018. Par exemple, depuis quelques dizaines d’années, je trouve que l’on a été trop matérialiste. On a du bon matériel, mais ce n’est pas tout ! Si on continue comme cela, dans dix ans, on aura des camions flambant neufs mais il n’y aura plus personne à mettre dedans. Je pense qu’il faut faire plus d’investissements sur les pompiers eux-mêmes en leur proposant par exemple de nouvelles formations ou en améliorant leur confort de travail. On aimerait aussi réduire le temps d’intervention pour chaque mission.
Vous devez néanmoins être ravi de l’ouverture de cette nouvelle caserne à Bastogne avec son institut de formation…
Effectivement, ce nouveau poste est tout simplement parfait et les premiers résultats commencent déjà à arriver. Mais n’oublions pas que c’est le seul poste de ce genre sur les 16 casernes de la province. Certaines casernes sont à la limite de l’insalubrité. Il faut prévoir de grands chantiers pour les années à venir.
On entend souvent qu’il y a un grand manque de pompiers dans la province, est-ce que la situation est-elle si critique ?
Il manque une trentaine de pompiers professionnels et il y a un manque criant de volontaires alors que nous avons besoin d’eux. Notre fonctionnement est basé sur le volontariat et c’est de plus en plus difficile de trouver des volontaires.
Quelles en sont les raisons ?
Entre autres, les formations sont de plus en plus difficiles et longues. Les candidats se pressent donc de moins en moins et forcément, il y a moins de réussites.
Quelles solutions pourraient être mises en place pour attirer plus de volontaires ?
La solution vient des écoles de cadets. Il y a deux projets d’écoles de cadets pour 2018 et une troisième école pourrait voir le jour en 2019 à Bastogne. Selon l’état d’avancement, une quatrième école pourrait aussi être créée dans le nord de la province. Nous souhaitons également être plus agressifs en termes de communication. En comparaison avec notre Défense, elle est présente sur beaucoup de salons et d’événements pour recruter. C’est sur ce modèle que nous voulons nous calquer. Plusieurs campagnes de recrutement devraient débuter en 2018.
Que peut-on souhaiter aux services de secours pour 2018 ?
De continuer leur très bon travail. Nos pompiers sortent à peu près 25.000 fois sur l’année. Je ne sais pas ce qu’on ferait sans eux.
Simon Martin
C’est à 19 ans, en 1989, que Stéphane Thiry devenait pompier volontaire à Saint-Hubert. C’est seulement en 2014 qu’il devient pompier professionnel. En juillet 2017, Stéphane Thiry est officiellement devenu le nouveau commandant de la zone de secours Luxembourg. Rencontre avec un commandant toujours proche du terrain.
Stéphane Thiry, que retenir de cette année 2017 sur un plan plus personnel, avec cette nomination en tant que commandant de la zone de secours Luxembourg ?
Je me plaisais déjà très bien dans les fonctions que j’occupais avant. J’ai beaucoup réfléchi avant d’accepter mais après quatre mois en tant que commandant, je ne regrette pas mon choix. Même si les 24 heures d’une journée ne suffisent pas à réaliser tout ce que j’aimerais faire. En tant que commandant, j’ai pu comprendre une autre dimension du métier de pompier. La zone de secours représente près de 700 personnes quand même ! On est l’une des plus grosses entreprises de la province de Luxembourg.
Malgré votre statut plus « protocolaire », vous continuez à être présent sur le terrain lors de certaines missions…
Je suis convaincu que l’on ne peut pas diriger une zone si on perd la notion de ce qui se passe sur le terrain. Aussi bien par des visites que par des gardes, j’essaye de maintenir le contact avec les pompiers.
Et sur le plan professionnel, que retenez-vous de 2017 ?
Avant de prendre mes nouvelles fonctions, la zone était déjà dans un certain état d’avancement. Mais le plus gros objectif était sa restructuration. Je pense que le pari est réussi en cette fin d’année. On démarre le mois de janvier avec une nouvelle structure. Le deuxième gros défi était la mise en place d’un dispatching provincial qui démarrera à partir du 15 janvier prochain.
À quoi devra servir ce dispatching ?
À l’heure actuelle, lorsque le centre 100 reçoit une mission, il prend contact avec l’un des 16 postes de la province pour lui attribuer la mission. Demain, le centre 100 enverra la mission à un dispatching zonal qui contactera lui aussi l’un des 16 postes provinciaux. A la seule différence que ce dispatching zonal aura une vision sur l’entièreté des moyens disponibles pour la zone. Autrement dit, si on envoie la mission à un poste de pompiers qui, à ce moment précis, n’a pas le personnel nécessaire pour amener une échelle, une citerne, etc. le dispatching zonal pourra s’occuper d’envoyer les renforts nécessaires de la manière la plus optimale possible, cela peut être un gain de temps très précieux.
Vous devez sûrement avoir déjà préparé votre plan de bataille pour l’année 2018…
Bien sûr, j’ai déjà le regard tourné vers 2018. Par exemple, depuis quelques dizaines d’années, je trouve que l’on a été trop matérialiste. On a du bon matériel, mais ce n’est pas tout ! Si on continue comme cela, dans dix ans, on aura des camions flambant neufs mais il n’y aura plus personne à mettre dedans. Je pense qu’il faut faire plus d’investissements sur les pompiers eux-mêmes en leur proposant par exemple de nouvelles formations ou en améliorant leur confort de travail. On aimerait aussi réduire le temps d’intervention pour chaque mission.
Vous devez néanmoins être ravi de l’ouverture de cette nouvelle caserne à Bastogne avec son institut de formation…
Effectivement, ce nouveau poste est tout simplement parfait et les premiers résultats commencent déjà à arriver. Mais n’oublions pas que c’est le seul poste de ce genre sur les 16 casernes de la province. Certaines casernes sont à la limite de l’insalubrité. Il faut prévoir de grands chantiers pour les années à venir.
On entend souvent qu’il y a un grand manque de pompiers dans la province, est-ce que la situation est-elle si critique ?
Il manque une trentaine de pompiers professionnels et il y a un manque criant de volontaires alors que nous avons besoin d’eux. Notre fonctionnement est basé sur le volontariat et c’est de plus en plus difficile de trouver des volontaires.
Quelles en sont les raisons ?
Entre autres, les formations sont de plus en plus difficiles et longues. Les candidats se pressent donc de moins en moins et forcément, il y a moins de réussites.
Quelles solutions pourraient être mises en place pour attirer plus de volontaires ?
La solution vient des écoles de cadets. Il y a deux projets d’écoles de cadets pour 2018 et une troisième école pourrait voir le jour en 2019 à Bastogne. Selon l’état d’avancement, une quatrième école pourrait aussi être créée dans le nord de la province. Nous souhaitons également être plus agressifs en termes de communication. En comparaison avec notre Défense, elle est présente sur beaucoup de salons et d’événements pour recruter. C’est sur ce modèle que nous voulons nous calquer. Plusieurs campagnes de recrutement devraient débuter en 2018.
Que peut-on souhaiter aux services de secours pour 2018 ?
De continuer leur très bon travail. Nos pompiers sortent à peu près 25.000 fois sur l’année. Je ne sais pas ce qu’on ferait sans eux.
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