La Police lutte contre le vol de véhicules de chantier

Cinquante enquêteurs de la Police judiciaire fédérale à un salon de pelleteuses, de grues, etc.

COURTRAI, 5/09/07.- Mercredi 5 septembre 2007, lors du salon des véhicules de chantiers Matexpo, cinquante enquêteurs de la Police judiciaire fédérale ont collecté des informations concernant des numéros de châssis et des plaques d’identification de véhicules de chantier.
Dans notre pays, un assez grand nombre de véhicules de chantier sont volés et les services de police ont un grand problème avec le manque de possibilités d’identification de ces machines. C’est pour cette raison que les informations récoltées à Matexpo seront regroupées dans une brochure destinée à tous les services de police.
Cette brochure mentionnera, entre autres, où se trouvent les numéros de châssis sur, par exemple, des bulldozers ou des grues. Lorsqu’un véhicule de chantier sera contrôlé, il sera au moins possible de vérifier si ce véhicule est volé ou non.

En 2006, 128 véhicules de chantier ont été volés dans notre pays contre 99 en 2005 et 123 en 2004. Les véhicules de chantier sont des machines comme des grues, des excavatrices et des rouleaux compresseurs.
La lutte contre les vols de véhicules de chantier fait entre autres partie du plan d’action du gouvernement (22 mars 2007) contre les groupes d’auteurs itinérants.

Des véhicules coûteux
L’action à Matexpo est une initiative de la Police judiciaire fédérale de Tournai et du service central Autocrim de la Police Fédérale. Le service Autocrim fait partie de la Direction de la Lutte contre la Criminalité contre les Biens.
Commissaire Sandrine Dubois, chef du service Autocrim : « Les véhicules de chantiers sont chers, ils sont faciles à voler et il y existe une demande pour ceux-ci. D’autre part, ils sont difficiles à pister car difficiles à identifier. Suffisamment de raisons pour que nous nous attaquions à ce problème. »
« En 2006, un plan d’action intégré a été mis au point par un groupe de travail constitué par les Polices Locale et Fédérale, le Service Public Fédéral de l’Intérieur, la Confédération Construction et le Bouwunie. Dans le cadre de ce plan, nous organisons par exemple des soirées d’informations pour le secteur de la construction et des cours à l’école de recherche de la police sur l’identification de véhicules de chantier. A présent, nous voulons encore aller plus loin. »

Des problèmes d’identification
Les commissaires Sandrine Dubois et Lieve Craps du service Autocrim : « Lorsqu’un véhicule de chantier est volé, le propriétaire en a souvent une très mauvaise description, pas de photo, pas de numéro de châssis etc. C’est un premier problème. »
« Deuxième problème : lorsqu’un fonctionnaire de police contrôle un véhicule de chantier, il est également particulièrement difficile d’établir si le véhicule a été volé ou non. Il n’existe pas de forme standard pour le Product Identification Number (numéro de châssis d’un véhicule de chantier). La longueur de ce PIN peut varier.»
« L’emplacement où le PIN est gravé diffère fortement d’une machine à l’autre et les fonctionnaires de police qui ne sont pas familiers avec les véhicules de chantier doivent à chaque fois entreprendre une véritable fouille pour trouver le numéro. »
« Plus grave encore: des parties vitales de la machine doivent parfois être déplacées (bouger le bras d’une pelleteuse par exemple) avant que l’enquêteur puisse voir le PIN et/ou la plaque d’identification. Soit il y a plusieurs couches de peinture sur le véhicule et…sur le numéro de châssis. Soit un autocollant apposé rend le numéro de châssis illisible. Ou bien des autocollants portant des informations ou les plaques d’identification sont simplement enlevés. »

Brochure et réseau
Ce mercredi 5 septembre 2007, le service Autocrim s’est rendu à Matexpo avec cinquante policiers. Il s’agit d’experts en matière de vols de véhicules de la Police judiciaire fédérale originaires d’à peu près chaque arrondissement. Durant le salon, ils prennent contact avec les fabricants et notent des informations sur les numéros de châssis et d’autres signes distinctifs des véhicules de chantier.
Avec les informations récoltées, le service Autocrim de la Police Fédérale, en collaboration avec la Police judiciaire fédérale de Tournai, va réaliser un CD-rom ou un autre outil de travail pour les Polices Locale et Fédérale. Les caractéristiques, les emplacements des numéros de châssis et d’identification etc. seront repris sur ce CD-rom par marque et par type de véhicule de chantier. Le but est de faciliter la détection de machines volées.
Via les contacts avec les fabricants durant le salon, la Police Fédérale espère également créer un réseau de personnes que la police peut contacter si elle a besoin d’informations sur un certain type de véhicule.

Els Cleemput
Porte-parole

Source : www.polfed.be