Paul-Olivier Delannois qui quitte les voeux et la présidence de la Zone de secours Wallonie picarde

www.notélé.be a écrit:Ce mardi, le bourgmestre de Tournai et président de la Zone de secours a annoncé son départ de cette dernière, las de ce qu'il a qualifié d'un harcèlement de la part des syndicats pompiers.

Tout comme l'année dernière à la même occasion, Paul-Olivier Delannois a tenu un discours qui ne sera pas oublié de si tôt. Il faut dire que l'homme avait été chauffé à blanc par les syndicats depuis de très longues semaines. Après un discours optimiste mais qui a mis en avant les problèmes actuels de la zone de secours lu par Julien Gillet, l'homme à la tête des pompiers en attendant la nomination d'un remplaçant à Olivier Lowagie, Paul-Olivier Delannois a listé pendant de longues minutes tout ce qui avait été mis en place depuis son entrée en fonction, et ce pour offrir un meilleur cadre de travail aux pompiers.

"Nous avons fait passer le budget de 21 à 42 millions d'euros. Le personnel a lui aussi doublé, tout comme les pompiers en caserne durant les gardes. Le personnel volontaire est maintenant payé pour être en formation, ce que la majorité des zones ne respecte pas. Nous avançons sur la remise aux normes des anciennes casernes et nous travaillons à améliorer les outils informatiques". Quelques points parmi les nombreux évoqués par l'ex-président de la zone de secours.

Ex-président puisqu'à la fin de son discours, le bourgmestre de Tournai a annoncé sa démission et a directement quitté la cérémonie. "Malgré tout le travail réalisé, les syndicats m'ont offert en retour un préavis de grève qu'ils ont tenté de mettre en oeuvre le jour du carnaval. Fort heureusement, ça n'a pas fonctionné puisqu'une majorité du personne n'est pas derrière ces actes. Ces syndicats ont envoyé de très nombreux mails à la terre entière pour colporter des rumeurs et pour harceler. Des gens de valeur étaient au bord du gouffre nous ont quitté comme Oliver Lowagie et Daniel D'Herde qui on fait un pas de côté."

Paul-Olivier Delannois qui a également mis en avant le mauvais jeu joué par des bourgmestres installés au sein du collège de zone. "J’ai toujours assumé seul les réunions syndicales, je me suis d'ailleurs senti seul politiquement, surtout quand certains pseudos responsables bourgmestres laissaient fuiter des informations à destination de qui le voulait."

Plus tard dans son discours, il précisera en vouloir à la SLFP. "Fin 2022 et alors que j'étais sur mon lit d’hôpital, ce syndicat laissait planer le doute quant au fait que j’avais des choses à cacher. Quand je refusais la démission d’Olivier, cette même SLFP a fait planer le doute pour faire croire que c'était pour qu’il puisse bénéficier de primes rétroactives. C'est un mensonge."

Depuis quelques semaines, la SLFP s'attaquait à Paul-Olivier Delannois sous un autre angle, la nomination du nouveau commandant. "Ils ont fait croire que je faisais partie de la mafia, que j'allais imposer celui que je voulais. C'est complètement faux, j'ai même ouvert les candidatures avant le 1er janvier, ce qui a permis à deux hommes de postuler. Si j'avais attendu, seul Julien Gillet aurait été éligible."

Las de cette situation, Paul-Olivier Delannois a donc annoncé sa démission en direct. Elle prenait effet immédiatement. Il a tout de même tenu à remercier une toute grosse majorité des pompiers avec qui il a indiqué avoir réalisé des choses extraordinaires.

En plus de devoir se trouver un nouveau commandant, la zone de secours est donc désormais également à la recherche d'un nouveau président. Comme l'a indiqué Julien Gillet durant son discours de voeux "le bateau de la zone de secours semble prendre l'eau de toutes parts".

Théo Defranne