Organisation à Gedinne dans les années 40

Source : http://www.actu24.be

Alors que la réforme des services incendies est sur le tapis, les historiens gedinnois reviennent sur le passé des hommes du feu.

C'est notamment sur un règlement communal datant du début des années 40 et adopté par le conseil communal de Willerzie que le cercle d'histoire gedinnois, par la plume de M. Liétard, s'appuie pour évoquer le fonctionnement des sapeurs-pompiers.

Ainsi, à l'époque, on était conscient qu'il était important d'agir rapidement, dès le déclenchement d'un incendie. Pour activer l'intervention, il était prévu que le corps devait être constitué de pompiers choisis parmi les habitants du village. Dans l'intérêt du service, il était demandé que le sous-officier habite à proximité de l'arsenal.

Être en bonne santé, avoir satisfait à la loi de la milice et jouir d'une bonne réputation étaient également des conditions exigés des hommes qui endossaient l'uniforme des pompiers.

Afin d'organiser le service de manière efficace, il était demandé à chacun des membres de prendre un engagement écrit pour une période de cinq ans. À la fin de cette période, on pouvait se réengager pour un an au moins. En cas d'incendie, les sapeurs-pompiers devaient se rendre d'urgence à l'arsenal afin de se mettre sous les ordres de leur chef de section qui décidait de la manière d'attaquer le feu. En cas d'incendie grave, nécessitant l'abattage d'une construction, le décideur devait en référer au bourgmestre.

Afin d'être pleinement efficaces, les hommes du feu étaient invités à suivre des formations. Douze fois l'an, théorie, manoeuvres, exercices et inspection étaient à l'ordre du jour. Pour appeler les hommes, le clairon était utilisé.

M. Liétard glisse un extrait d'un article de journal relatant un incendie qui s'est déroulé, en décembre 1954, dans le village de Rienne. Il montre les efforts déployés pour limiter l'ampleur du sinistre. Pour venir à bout des flammes, outre les pompiers de Gedinne et Willerzie qui ont associé leurs efforts, la population a oeuvré afin d'évacuer, sans casse, tout le mobilier.

Dans l'extrait de presse, on réalise que la commune de Rienne n'était pas insensible à la prévention. Afin de lutter contre les incendies, la distribution d'eau avait été aménagée. Plus besoin de pompes à bras : la distribution d'eau était jalonnée de bouches d'incendie, tous les 150 m. En cas de coup dur, celles-ci pouvaient être alimentées par un bassin de 100 m³ qui se trouvait en hauteur. Pour intervenir, il suffisait aux hommes du feu de se brancher sur la borne d'incendie se trouvant à proximité du lieu d'intervention.