l' enfant écraser par un tram entre la vie et la mort !!

Écrasé par un tram (22/09/2006)


© PIRARD Trauma majeur et coma profond : la victime de la journée sans voiture se bat contre la mort. Et on disait qu'elle allait bien...



BRUXELLES L'enfant de 5 ans renversé par un tram 90 dimanche passé à Schaerbeek n'a pas repris connaissance. Klevis Hoxha, né le 4 mars 2001, est hospitalisé dans le service des urgences des Cliniques Saint-Luc. Avec l'autorisation de la famille, le médecin responsable du service précise hier midi que l'enfant est entre la vie et la mort. Et dire qu'on lisait lundi dans les journaux qu'il était hors de danger !

Par l'intermédiaire de leur avocate, Me Nathalie Buisseret, les parents Dritra et Durim Hoxha ont déposé plainte et se sont constitués parties civiles, hier matin, en leur nom et au nom de leur enfant. La plainte, qui a été déposée chez le juge Hervé Louveaux, s'appuie sur l'article 422 du code pénal (coups et blessures involontaires). Elle vise nommément le conducteur du tram 90, âgé de 22 ans.

La famille est sous le choc. Selon le médecin des urgences de Saint-Luc, l'enfant souffre d'un trauma crânien majeur . Refusant d'aborder la question des séquelles, les médecins s'arrêtent à la question prioritaire pour l'instant de savoir si Klevis survivra.

Sur les circonstances du drame, un témoin rencontré par notre journal affirme que le tram "roulait vite" , à une vitesse qu'il estime "de l'ordre de 60 km/h" ; le témoin convient qu'il s'agit bien sûr d'une estimation.

Selon lui, le conducteur a actionné la sonnette "en maintenant la vitesse initiale" . Et ce n'est que parce que l'enfant ne bougeait pas qu'"il a alors seulement freiné" .

La maman se remet d'une intervention délicate des vertèbres lombaires (le 24 juillet, à l'Hôpital Brugmann); elle est choquée d'avoir appris qu'on lui reprochait un manque de vigilance. Son fils, qui roulait sur son petit vélo, suivait son frère Argjend, 13 ans, qui traversait l'avenue Rogier. Si Argjend avait traversé sans se préoccuper de la signalisation, Klevis, dit-il, attendait, sur le passage, que le "petit bonhomme devienne vert" .

Klevis est le petit dernier d'une famille de quatre. Ses grandes soeurs ont 16 et 19 ans. Argjend s'est enfui après l'accident, et on ne l'a retrouvé que deux heures plus tard, en choc, avec des images dans la tête d'un petit vélo sous les roues du tram et d'un drap blanc sur le corps de son frère attendant l'ambulance.

La famille habite rue Artan à Schaerbeek. En Belgique depuis les années 1990, elle cherche à régulariser définitivement sa présence.

Dimanche, le papa travaillait. Les enfants sont scolarisés. Ce n'est pas une famille qui vit dans un état de nécessité.

Mais sa situation de réfugiée politique explique qu'elle ne bénéficie d'aucune couverture de mutuelle.

À Saint-Luc, les parents ont appris que chaque nouvelle journée d'hospitalisation coûtait de l'ordre de six cents euros. C'est aujourd'hui la sixième et cela peut durer des mois.

Pour autant, Saint-Luc assure que Klevis bénéficie et bénéficiera évidemment des soins de qualité qu'exige son état quelle que soit la durée du coma : la question ne se pose même pas.

Pour la Stib, l'accident porte le numéro de sinistre 0117W0906 . La Stib a pris contact. Elle dit "regretter cet accident" et souhaiter "un très prompt rétablissement à l'enfant" .

À ce stade, Klevis n'a pu endurer qu'une seule intervention, le soir même, au niveau cérébral. Selon la famille, l'intervention n'a produit aucune réaction, aucune amélioration.

Depuis dimanche, quinze personnes proches de la famille campent sur le parking à l'entrée des urgences, et leur nombre atteint quarante, le soir, et tout le monde reste là jusqu'à 2 h du matin. Tous, par leur présence, veulent soutenir l'enfant au vélo.





Gilbert Dupont

© La Dernière Heure 2006

merci aux politicard qui ont( initie cette connerie de journee sans voiture ou le pieton et le cycliste ont aborder cette journee sans le respect du code de la route , car passer une journee telle que cela au commande d' un smur a bxl et recevoir insultes et gestes inciviques n' est pas une sinecure et la responsabilite des parents dans cette histoire ? la seule victime est l' enfant les coupables sont les parents le conducteur de tram et les instigateurs de cette journee

ambu3 a écrit:Écrasé par un tram (22/09/2006)


La famille habite rue Artan à Schaerbeek. En Belgique depuis les années 1990, elle cherche à régulariser définitivement sa présence.

Dimanche, le papa travaillait. Les enfants sont scolarisés. Ce n'est pas une famille qui vit dans un état de nécessité.

Mais sa situation de réfugiée politique explique qu'elle ne bénéficie d'aucune couverture de mutuelle.

À Saint-Luc, les parents ont appris que chaque nouvelle journée d'hospitalisation coûtait de l'ordre de six cents euros. C'est aujourd'hui la sixième et cela peut durer des mois.


Gilbert Dupont

La Dernière Heure 2006

En dehors de l'accident dramatique, que je regrette comme tout le monde, je constate que la presse en profite pour discrètement amener le trouble dans l'esprit de la population.

En effet, le simple fait d'être demandeur d'asile politique ouvre immédiatement une couverture mutuelliste complète (soit par le centre d'accueil désigné, soit par le CPAS lorsque la procédure avance).

Evidemment, cette couverture cesse lorsque la ou les personnes ne sont plus considérées comme demandeurs d'asile suite à une réponse négative de l'Office des Etrangers. Ils sont alors illégaux sur le territoires et ne peuvent évidement plus bénéficier d'une mutuelle.

De plus, le journaliste signale que le papa travaillait ce dimanche, or donc, soit il est ouvrier déclaré et a donc la même mutuelle que tout autre travailleur, soit il travaillait "au noir" et ne peut raisonnablement pas demander l'intervention d'une mutuelle à laquelle il ne s'est pas inscrit.

Enfin, le tarif des soins intensifs n'est pas aussi élevé que le journaliste veut bien le laisser croire. Exemple vécu personnellement : admission aux urgences puis hospitalisation de 10 jours aux soins intensifs pour une facture totale de 271 euro. après intervention de la mutuelle évidement (voir plus haut).

Ne laissons pas notre sollicitude pour la jeune victime nous aveugler, face à des journalistes plus soucieux de boucler à temps leur article que de vérifier leurs informations.