DINANT : Un bateau percute le pont et prend feu [exercice]

Vendredi, 18 h 30. Les automobi listes qui longent la Meuse Quai Sasserath sont intrigués par la présence du Bayard, un des bateaux-touristes de Dinant. Le Bayard est arrêté, l'avant sous le pont de Gaulle. À son bord, des passagers vêtus de gilets fluo. Les badauds s'arrêtent aussi et regardent. Que se passe-t-il ? Le bateau est en difficulté et il n'y a pas de secours ? Certains ont vaguement entendu parler d'un exercice de pompiers. À proximité, le P79, le bateau bleu et blanc du MET, celui dont le personnel du bord fait respecter les règlements sur l'eau, va et vient, tourne autour du Bayard....
De la fumée...

Un exercice de sauvetage se prépare en effet. Trois officiers du service régional d'incendie et trois infirmiers du SMUR du CHD ont préparé cet exercice. MM. Pigneur, Damilot et Braet et MM. Jadot, Serusiaux et Degueldre ont imaginé le scénario suivant : un bateau-touriste a percuté la pile du pont et le feu prend à bord. Les passagers s'affolent, certains plongent dans la Meuse mais ne savent pas nager, d'autres crient au secours. L'incendie gagne du terrain...

18 h 45. La pluie commence à tomber très fort, sur la cité des Copères. Un élément imprévu par le scénario. Qu'importe, ce n'est pas cela qui va empêcher les pompiers de travailler. La police se met en place. À l'arsenal, on vient de terminer le briefing et le lieutenant Pigneur arrive sur place voir si tout est prêt. On va pouvoir y aller.

19 h 05, toujours rien, l'exercice a déjà 5 minutes de retard. 19 h 10, on attend... un médecin du SMUR, dit-on. 19 h 15, de la fumée commence à s'échapper du bateau bien visible de la rive gauche. Des sirènes se font entendre, l'exercice commence. Il durera deux heures.

Un premier camion de pompiers arrive. Du bateau, on entend crier : « il y a le feu, sauvez-nous, dépêchez-vous ! » Un premier passager est déjà à la dérive sur le fleuve, un second puis un troisième... Cinq passagers en tout sauteront dans la Meuse. Pas de panique, dans ce cas, ce sont des plongeurs du corps des pompiers, le P79, qui veillent sur eux. Le caporal Leclercq se rend compte de la situation et il appelle du renfort. À partir de ce moment, on va assister pendant au moins vingt minutes à un concert de sirènes et à un ballet de véhicules de secours. Camion-échelle, autopompe, ambulances, véhicule tractant remorque avec un Zodiac : tout l'arsenal arrive sur le pont et avenue Cadoux où on dresse un poste de secours avancé. Les badauds arrivent aussi et les pompiers délimitent un périmètre de sécurité. Qu'est-ce qui se passe ? C'est grave ? Les policiers expliquent que c'est un exercice. On apprend qu'il y a vingt-sept personnes à bord ...