Préavis de grève chez les policiers de la zone Hesbaye-Ouest

Des manquements à la police Hesbaye-Ouest ? Le syndicat SNPS épingle des problèmes et a déposé un préavis de grève pour le 15 septembre.

Un préavis de grève qui concerne une zone de police ? Non, ce n'est pas courant. Mais là, c'est la seule façon qu'a trouvée le SNPS, le Syndicat national du personnel de police et de sécurité, pour enfin se faire entendre. « C'est pour dénoncer les faits officiellement, affirme Thierry Thomas, délégué permanent national. Après neuf ans de création de la zone, il est peut-être que les dirigeants de cette zone prennent le taureau par les cornes, qu'ils répondent à nos attentes. Un tel préavis de grève n'est pas courant, mais comme le chef de corps ne réagit pas... » Le préavis de grève débutera le 15 septembre prochain pour se terminer le 2 novembre à 24h.

Ce dépôt de préavis (le syndicat en a informé la ministre de l'Intérieur, Annemie Turtelboom) est la suite logique, selon le SNPS, d'une réunion du comité de concertation de base d'hier. Réunion au cours de laquelle le syndicat a épinglé plusieurs problèmes. Une fois de plus apparemment, car ces problèmes ne seraient pas nouveaux. Ce qu'il épingle ? Un taux d'absentéisme important, des difficultés au service de proximité et au service intervention. Lesquelles ? « Notamment une gestion calamiteuse du service de proximité. Et puis, on ne connaît déjà pas les dispositions légales en matière de statut ou encore en ce qui concerne le temps de travail. » Le délégué permanent l'affirme : il y a un mal-être, une ambiance qui se dégrade au sein de la zone de police. « Ils ne savent pas tourner avec les effectifs qu'ils ont. » Peut-être parce que la zone a tellement voulu axer son travail sur la proximité que les autres services en paient les frais aujourd'hui. C'est, en tout cas, l'analyse qu'en fait Thierry Thomas. « Il y a un gros problème d'organisation... » et un non respect de la loi relative sur le bien-être des travailleurs lorsqu'ils sont au travail.
Pourquoi réagir maintenant ? Le SNPS n'en est pas à ses premières remarques. De réunion en réunion, il dit avoir épinglé ses manquements en espérant toujours une amélioration. Mais ne voyant rien venir, il a décidé de passer à la vitesse supérieure et de déposer un préavis de grève. « On ne remet pas en cause les compétences du chef de corps. C'est un homme de qualité. Mais là, il faut prendre des mesures et notre patience a des limites. On promet puis on noie le poisson. » Le SNPS, un des quatre syndicats au sein de la police, est actuellement seul à la manoeuvre. Son action n'étant pas lancée en front commun

vers l'avenir.
Catherine DUCHATEAU