Terrible explosion à Schaerbeek ce samedi soir (25/09/2010 + photos)

grimpeur a écrit:150 policiers sur place !!!!!!!!!! ca fait pas un peu beaucoup !!!
il en faut certes mais autant?????

Cheap a écrit:

grimpeur a écrit:150 policiers sur place !!!!!!!!!! ca fait pas un peu beaucoup !!!
il en faut certes mais autant?????

Ces chiffres viennent du chef de zone....

Il y a(vait) un très large périmètre de sécurité à maintenir et personne n'a dit qu'ils étaient tous là en même temps...

Narcan a écrit:Si David Yansenne a dit qu'il y en avait 150...c'est qu'il y en avait au moins 150..
C'est un des meilleurs policiers que je connaisse...

Narcan a écrit:Si David Yansenne a dit qu'il y en avait 150...c'est qu'il y en avait au moins 150..
C'est un des meilleurs policiers que je connaisse...

Patrick Decorte a écrit:

Narcan a écrit:Si David Yansenne a dit qu'il y en avait 150...c'est qu'il y en avait au moins 150..
C'est un des meilleurs policiers que je connaisse...

... et une référence en matière de maintien de l'ordre !

benoit026 a écrit:qu'on me corrige si je me trompe...
mais concernant les ambus CR : il y'en a 3 (donc 6 volontaires) qui ont prestés pour le '100' à l'EM.

Ceci dit : BRAVO à tous les intervenants !

La Capitale a écrit:ENTRETIEN: Jérôme Breyne pompier professionnel à bruxelles À PROPOS DE l’explosion à schaerbeek Samedi soir, vers 23h30, une terrible explosion s’est produite à Schaerbeek. Trois personnes y ont perdu la vie. Trois habitations se sont littéralement écroulées. D’autres ont subi de gros dommages. Le Mouscronnois Jérôme Breyne, pompier professionnel à Bruxelles, nous raconte l’intervention.

Vous étiez de garde ce soir-là. Racontez-nous le moment où vous avez reçu l’appel...

En fait, la caserne est située à un kilomètre à vol d’oiseau du lieu de la catastrophe. Donc, nous avions entendu la déflagration et, une minute après, nous recevions un appel. À la radio, on parlait de maisons complètement effondrées. Nous étions les tout premiers pompiers sur place. Il y avait beaucoup de gens en ville qui couraient dans tous les sens. Trois maisons étaient “ à plat ”.

Comment se sont passés les premiers instants sur place?

Lorsqu’on arrive sur place, on est un peu perdu face à la situation. On ne sait pas par où commencer et, vu l’ampleur des dégâts, on se demande si on va trouver des survivants. Le plus important, c’est avant tout d’assurer notre sécurité. Ensuite, certains sont davantage formés pour savoir où chercher, c’est un travail d’équipe. En tout cas, on ne réfléchit pas. On est plongé dedans. Ma femme m’a dit qu’il drachait à Mouscron mais impossible de vous dire quel temps il faisait là-bas.

Directement, nous avons sauvé une dame qui était en hauteur. Elle avait un pied sur une petite planche et se tenait grâce à un fil électrique. Ensuite, nous avons commencé à chercher d’éventuels survivants. Nous criions et lorsqu’on entendait une voix, on essayait de s’approcher pour retirer la personne des gravats.

Combien de personnes avez-vous réussi à sauver avec votre équipe?

Au total, nous avons réussi à sortir six personnes des décombres. C’est également notre équipe qui a réussi à sortir les deux petites filles. Elles étaient dans leur chambre au moment de l’explosion. Elles sont tombées du même côté et étaient dans une sorte d’espace de survie. Nous avons pris des lampes de poche et avons retiré les cailloux un par un. Nous avons d’abord retrouvé la plus petite, elle avait à peine un an. Elle était inconsciente. Mais aujourd’hui, j’ai appris qu’elle était sortie d’affaire. Nous avons ensuite retrouvé sa grande sœur, âgée d’environ six ans. Elle allait bien et a tout de suite demandé après ses parents et sa sœur. Ses parents sont en vie. Par contre, je pense que son grand-père est décédé.

Jusqu’à quelle heure êtes-vous resté sur place et comment s’est passé le retour à la caserne?

Nous sommes restés jusqu’à 4h du matin. À ce moment-là, une vingtaine de pompiers remplacent ceux qui sont arrivés les premiers. À notre retour, nous n’avons pas su dormir. Donc nous avons discuté. C’est important aussi d’extérioriser ce que l’on ressent, surtout pour les plus jeunes qui vivent leur toute première grosse intervention. Mais après plusieurs années, on s’y fait.

Jérôme est professionnel depuis 10 ans. d.r.