Les pompiers de Mouscron ne font pas leur âge

www.lavenir.net a écrit:Ce lundi 29 novembre marque le 170 e anniversaire de la création du corps des sapeurs-pompiers mouscronnois. Pas de quoi sonner le tocsin!

Ça ne se voit peut-être pas au premier regard, mais les pompiers de Mouscron ne sont plus tout jeunes. On peut même prétendre qu'ils sont anciens, voire très vieux...

D'ailleurs, si vous le croisez ce lundi 29 novembre, n'oubliez pas de féliciter le commandant Lowagie pour son... 170e anniversaire, même s'il risque de n'apprécier qu'à moitié!

Les prémices d'une présence d'hommes du feu sur le sol hurlu sont pourtant encore antérieures. En effet, le 13 décembre 1823, du haut de sa sagesse, «Le Conseil municipal considère qu'une pompe à feu est d'une grande utilité lorsqu'il est question d'éteindre un incendie...» .

Mais à l'époque déjà, entre les déclarations et les actes, plusieurs années s'écoulaient et ce n'est qu'en 1829 que l'on voit se constituer une société volontaire de pompiers, composée de 12 personnes, toutes issues du secteur du bâtiment. La révolution belge ne permettra jamais à ce projet de prendre corps (c'est le cas de l'écrire!).

Et on se retrouve le 29 novembre 1840 quand 24 habitants de Mouscron se constituent en corps de sapeurs-pompiers avec l'accord du conseil communal. D'où l'anniversaire du jour!


Dans l'uniforme de la garde civique

Cette initiative privée ne trouve un prolongement officiel qu'en 1848. Un arrêté royal de novembre impose alors à la Ville d'établir, en subdivision de la garde civique, une compagnie armée de sapeurs-pompiers, en deux sections de 30 à 45 hommes.

La motivation principale de la commune s'appuie alors sur «l'existence d'un grand nombre de fabriques et l'agglomération des habitations de la Place» .

La garde civique, qui n'était rien d'autre que la résultante, dès l'Indépendance, de l'unification de toutes les gardes bourgeoises, avait pour mission générique de veiller à la tranquillité intérieure et au maintien de l'ordre sur le territoire belge.

Les pompiers, qui portaient d'ailleurs un uniforme qui s'apparentait à la tenue des gardes civiques (arme comprise!), fonctionnent dans ce contexte jusqu'en 1883.

À ce moment, le bourgmestre propose d'établir à Mouscron un corps de sapeurs-pompiers indépendant de la garde civique, sous l'autorité directe du collège échevinal.

Relevons encore que le déplacement des hommes se faisait alors à pied et vu les distances, l'incendie avait tout le loisir de faire des ravages avant l'arrivée de nos héros du feu. C'est la raison pour laquelle des postes avancés ont été créés, au Risquons-Tout d'abord, au Mont-à-Leux ensuite. Des sections qui sont restées actives jusqu'à la Grande guerre.