La police bientôt sur Twitter ?

www.lavenir.net a écrit:Twitter est le réseau social du moment.Un outil que la ministre de l’Intérieur aimerait intégrer dans le travail de la police.

Twitter, c’est un outil de réseau social de microblogage qui permet à ses utilisateurs d’envoyer aux quatre coins du monde des messages courts et instantanés appelés « tweets ». Une source d’information, un moyen de communication que la ministre de l’Intérieur Annemie Turtelboom (Open Vld) aimerait dorénavant mettre à la disposition de la police.

« Un canal de communication supplémentaire »
« Tout part d’un constat, explique Jef Schoenmaekers, porte-parole de la ministre. La manière dont les citoyens communiquent évolue, la police doit donc suivre le pas.Une police moderne utilise ces modes de communication. Pour les grands évènements comme pour les embouteillages, Twitter peut être un canal de communication supplémentaire et un contact direct avec les gens », conclut Jef Schoenmaekers.

Un constat qui ne fait pourtant pas l’unanimité. Le Syndicat National du personnel de Police et de Sécurité émet quelques réserves.

« Il faut vivre avec son temps et utiliser les moyens de communication que nous avons à notre disposition, reconnaît Thierry Belin, porte-parole du syndicat. Mais ce n’est pas une révolution. On ne va pas travailler mieux pour autant. »

« Un groupe de réflexion est en place »
Pour l’instant aucune politique générale n’a encore été définie. Seul un groupe de réflexion créé pour l’occasion étudie de près le média social.

« Actuellement, un groupe de réflexion de la police fédérale est en place, confirme Jef Schoenmaekers. Ce groupe tente de comprendre commentla police peut utiliser au mieux Twitter. Il veille aussi à savoir si cette initiative peut être utile dans sa communicationavec les citoyens».

Le Syndicat National n’en est, en revanche, pas totalement convaincu.
« Je ne rejette pas d’emblée le projet car il peut être efficace comme premier contact avec le citoyen, explique Thierry Belin. Mais je reste persuadé que le contact humain avec l’inspecteur de proximité ne peut pas être totalement remplacé. Beaucoup de choses ne peuvent pas se régler via internet. »

Les réunions prévues comptent aussi passer au crible les éventuelles contraintes que le projet pourrait rencontrer.

« Le groupe se penche également sur les risques que cela peut comporter, explique Jef Schoenmaekers.

Il faut tenir compte des possibilités qu’offre internet, de la déontologie, de l’évolution du projet ainsi que de son éventuel impact sur la vie privée. »

Une position partagée par le Syndicat National qui voit dans ces nouveaux médias, des portes ouvertes aux dérives et à l’excès.