Bagarres à Tournai: les syndicats policiers veulent des renforts et menacent de faire grève

www.lavenir.net a écrit:Dans la foulée des bagarres qui ont éclaté ces derniers jours à Tournai, les syndicats policiers réclament des effectifs supplémentaires. Et ils menacent de faire grève si les décideurs politiques ne bougent pas.

De violentes bagarres ont éclaté le week-end dernier à Tournai, où l’insécurité est manifeste. En front commun, les syndicats policiers réclament des effectifs supplémentaires. Une grève est envisagée avant la fin de l’année si les décideurs politiques ne réagissent pas.

Après les violentes bagarres qui se sont déroulées au centre de Tournai durant la nuit de vendredi à samedi, et dans une moindre mesure durant la nuit de samedi à dimanche, les syndicats policiers ont réagi lors d’une conférence de presse qui s’est tenue lundi en fin d’après-midi à Tournai. Etaient présents des représentants du SLFB, de la CSC, de la CGSP et du syndicat national de la police. « Il ne s’agit pas d’un fait isolé, mais de faits récurrents par manque de moyens policiers, un manque d’effectifs dénoncé par le chef de zone. Depuis la mise en place de la zone en 2001, il nous manque entre 15 et 20 policiers pour atteindre la norme minimaliste de la KUL. À l’époque, cette norme n’avait déjà pas tenu compte de la présence de zonings commerciaux, de mégadancings et du flux d’étudiants. De surcroît, en dix ans, le visage de la ville de Tournai a changé. La norme n’a malheureusement pas évolué par rapport à la criminalité », dénoncent les syndicats en réaction aux violentes bagarres qui ont ensanglanté la place St-Pierre et le quai du marché aux poissons.

À ce jour, la cité des cinq clochers compte 220 policiers, au lieu des 242 hommes prévus en 2001. « La dotation financière venant du fédéral est prévue pour 242 hommes. C’est donc au niveau local que se situe le problème financier. Tournai est la plus grande zone du pays. On peut avoir une ville festive, mais il faut les moyens en hommes. On demande aussi que les cafés ferment plus tôt (ils ferment à 5h actuellement, ndlr) ainsi que des moyens pour la prévention. Si nous ne sommes pas entendus, une grève est dans l’ordre du possible », précise le front commun syndical, qui entend faire pression sur le monde politique.

À ce jour, seules quatre équipes de deux policiers sont prévues le week-end pour les interventions sur les territoires de Tournai, Rumes, Antoing et Brunehaut.

Nord Eclair a écrit:Tournai: la ville prend des mesures pour assurer le calme

Suite aux échauffourées du week-end dernier, le bourgmestre Christian Massy a pris deux ordonnances visant à assurer le calme sur les quais, mais aussi dans le périmètre dit ’festif’ de Tournai.

“ Depuis les événements du week-end, les gens attendent une réaction du politique ”, lance Christian Massy, “ je prends donc deux ordonnances qui devront être confirmées par le prochain conseil communal, le 21 novembre ”.

Des mesures avaient déjà été prises en 2008: l’interdiction de consommer de l’alcool sur la voie publique, et l’interdiction pour les night shop de vendre de l’alcool après 22heures. En outre, les débits de boissons sont contrôlés de près, et 8 arrêtés de fermeture temporaire ont été déjà été rendus.

Mais, cela ne suffisait visiblement pas, puisque les bagarres générales du week-end dernier ont montré que les débordements restaient possibles.

Les deux ordonnances prennent effet dès le 10 novembre.

La première interdit à toute personnes connue de la police pour atteinte à la tranquillité ou à la sécurité publique et à ceux qui l’accompagnent de circuler ou de stationner entre la place de Lille et la gare, dans l’intégralité du périmètre festif, et cela de 23h à 7h du matin.

Afin d’assurer le respect de cette mesure, la police locale pourra procéder à des arrestations administratives.

La seconde ordonnance oblige les débits de boisson de la place St Pierre, du Piétonnier, des rues de la Lanterne, des Puits l’Eau, du quai du Marché au Poissons, de la ruelle d’Ennetières et de la rue Poissonnière à fermer à 1h du matin toute la semaine y compris le jeudi soir. Pour les nuits du vendredi au samedi et du samedi au dimanche , la fermeture est fixée à 3heures. Et aucun débit de boisson ne pourra ouvrir avant 6h dans ce périmètre.

Pour ce week-end, la police locale a décidé de renforcer ses effectifs sur le terrain, mais ne veut pas entrer dans les détails. “ Nous allons nous mettre en place de manière renforcée, en dehors des trois équipes d’intervention, et si on n’y arrive pas avec ces effectifs, on appellera du renfort, ça ne me pose aucun problème ”, résume Philippe Horemans, le chef de zone.

www.lavenir.net a écrit:Tournai: les commerçants se plaignent des mesures anti-bagarres

Les mesures anti-bagarres prises jeudi par le bourgmestre de Tournai, Christian Massy (PS), et appliquées dans la foulée ne font pas l’unanimité. Des commerçants ont manifesté leur mécontentement durant la nuit, indique la police.

« Ils ont défilé, mais il n’y a pas eu de grabuge. Quelques casseurs bien connus de nos services étaient dans le lot, mais il n’y a eu aucun débordement. Tout est rentré dans l’ordre rapidement », explique la police locale.

À la suite des bagarres qui ont éclaté le week-end dernier sur les quais et sur la place Saint-Pierre, le bourgmestre de Tournai avait pris deux ordonnances de police jeudi. La première concerne la fermeture des cafés et des lieux festifs le week-end à 3 heures du matin. La semaine, ils devront fermer leurs portes à une heure du matin, la nuit du jeudi au vendredi y compris. La seconde interdit l’accès à tout groupement dans lequel « se trouve au moins une personne connue de la police pour des faits de trouble à l’ordre public et à la tranquillité des citoyens » dans le périmètre de sécurité dressé autour des lieux festifs par la police, entre 23 et 7h du matin.

Pour la première nuit de mesure, une quarantaine de policiers étaient sur la brèche.

Certains cafetiers considèrent ces mesures, notamment celle de l’instauration d’un périmètre de sécurité autour de certains lieux, comme contraires à la libre concurrence. L’affaire pourrait donc avoir des suites judiciaires.

www.lavenir.net a écrit:Action syndicale pour dénoncer le manque d’effectifs de la police tournaisienne

La CGSP et le Syndicat national du personnel de Police et de Sécurité (SNPS) ont mené une action en fin d’après-midi à Antoing, à l’occasion des vœux de la zone de police du Tournaisis, pour dénoncer le manque d’effectifs dans la zone. Les militants ont distribué des tracts.

« Depuis la mise en place de la zone en 2001, il nous manque de 15 à 20 policiers pour atteindre la norme minimaliste de la KUL. À l’époque, cette norme n’avait déjà pas tenu compte de la présence de mégadancings, et donc de la transhumance de nombreux Français, ni des zonings commerciaux de Froyennes et des Bastions à Tournai », explique Pascal Douliez, secrétaire régional de la CGSP.

« Un nouveau paramètre est venu s’ajouter le 1er janvier avec l’introduction de la loi Salduz, une application qui demande du personnel supplémentaire. D’autre part, le visage de la ville de Tournai a changé ces dix dernières années, avec une nette augmentation de la criminalité », ajoute M. Douliez.

« À la suite des émeutes de novembre au centre-ville à Tournai, on nous avait promis l’engagement de 16 policiers. Rien n’a été fait. Et vu la pyramide des âges et les départs à la retraite, c’est en fait 30 policiers supplémentaires qu’il nous faudrait. »

Opérant dans les villes et communes de Tournai, Antoing, Rumes et Brunehaut, la zone de police du Tournaisis compte 220 policiers. « Il s’agit d’une alerte. Si la situation ne se débloque pas, il y aura d’autres actions », ont prévenu les deux syndicats.

www.lavenir.net a écrit:Police du Tournaisis: les effectifs renforcés dès 2012

La zone de police du Tournaisis comptera bien seize policiers de plus à l’horizon 2016. L’annonce a été faite à l’occasion des vœux de la police.

Un comité d’accueil syndical attendait Christian Massy avant la traditionnelle cérémonie des vœux à la police, jeudi soir à Antoing. Le SNPS et la CGSP étaient présents dans l’unique but de rappeler aux autorités communales les engagements pris à la fin de l’année 2011.

À cette occasion, les syndicats ont symboliquement offert au bourgmestre tournaisien une boîte qu’ils présentèrent comme un kit d’équipements donné par des services voisins : « Il ne vous reste plus qu’à mettre seize policiers dedans ! », ont-ils lancé au maïeur.

Christian Massy tenait quant à lui déjà sa réponse dans les lignes de son discours. « Dès 2012, la zone de police du Tournaisis sera renforcée de quatre éléments de plus par an ! »

Le grossissement des troupes s’opérera en différentes phases jusqu’en 2016 : « Un phasage indispensable dans une optique de recrutement efficace, explique le bourgmestre de Tournai, mais aussi pour des raisons budgétaires évidentes. Ces engagements feront donc l’objet d’un programme pluriannuel, ce sont les responsabilités que mes collègues bourgmestres, membres du Collège de police, et moi-même prenons. »

10 % du budget communal
Dans quatre ans, la zone se retrouvera de cette manière dans les normes établies par l’étude de la KUL datant de 2001.

Une norme qui selon les syndicats est déjà dépassée « parce qu’elle ne prend pas en compte la présence des mégadancings et qu’en onze ans la situation a évolué. », précise Pascal Himpe du SNPS, syndicat du personnel policier.

En 2016, la zone de police du Tournaisis ne fera donc qu’atteindre un minimum. Et pour ce faire les efforts budgétaires auront été importants :« Il faut constater que la que la dotation réservée à la zone de police dépasse pour la première fois le cap des 10 % du budget communal tournaisien. La progression de 20 % en deux années budgétaires, que nous avons pu tenir, ne pourra cependant se poursuivre à ce rythme », a prévenu Christian Massy lors de son discours.

Actuellement Tournai apporte près de 90 % de la dotation de la zone de police, soit près de 8 885 000 € sur 9 872 000 €. Les dix pour cent restants viennent des autres communes, Antoing, Brunehaut et Rumes : « Cela peut paraître peu au regard de l’apport de Tournai. Mais il faut bien se rendre compte que nous travaillons avec un budget beaucoup moins important qu’à Tournai », précise Michel Casterman, bourgmestre de Rumes.

Ces moyens supplémentaires seront certainement bien accueillis du côté de la zone de police du Tournaisis. Juste avant le discours du bourgmestre, le commissaire divisionnaire Philippe Hooreman avait en effet réitérer sa demande : « Il convient de prendre le taureau par les cornes, a-t-il confié à l’assemblée. Ca sera d’autant plus nécessaire que la nouvelle loi Salduz charge un peu plus la barque du travail policier ! »