Les radars peu efficaces la nuit ?

www.lesoir.be a écrit:Seuls les radars se trouvant près d’un éclairage public ou sur un pont flashent correctement les automobilistes la nuit, selon un rapport de la police.

Les radars automatiques ne lisent pas correctement les plaques d’immatriculation la nuit, lit-on dans la DH. Ils ne sont performants que s’ils se trouvent à proximité d’un éclairage public, selon un rapport de police publié en juillet 2010. Les tests ont été pratiqués par la police entre le 10 et le 21 janvier 2010 sur deux types d’appareils les plus utilisés en Belgique. Les radars placés au-dessus d’un pont sont par contre toujours efficaces.

Dans le rapport, la police indiquait par ailleurs que les plaques jaunes avec lettres noires offraient la meilleure visibilité pour les radars. A l’époque, Etienne Schouppe, secrétaire d’Etat à la Mobilité, devait choisir un nouveau modèle de plaque. La plaque blanche à fond blanc et lettres rouges a été choisie. Elle obtenait le plus mauvais résultat.

www.dhnet.be a écrit:
La police belge a testé ses radars. Le résultat est incroyable

Ce rapport dresse le bilan de tests menés par la police belge sur les performances de nuit de ses radars. Ce rapport de 59 pages est daté du 6 juillet 2010. Il n’a jamais été publié et n’était certainement pas destiné à l’être. Et pour cause : ces tests pratiqués avec les modèles des marques Multanova et Gatso qui sont les plus utilisées en Belgique ont tout simplement révélé que les radars ne fonctionnent pas dans le noir.

Dans tous les cas de figure qui furent étudiés, qu’il s’agisse d’un radar automatique ou d’un appareil à proximité duquel se trouve un opérateur, les plaques du véhicule flashé sont à chaque fois illisibles. La nuit, les radars de la police ne sont performants que s’ils sont placés près d’un éclairage public… et donc visibles de l’automobiliste, perdant dès lors une part de l’effet de surprise recherché. Seule exception importante : selon les tests, les radars placés au-dessus d’un pont sont toujours efficaces. Ce rapport était secret. Le voici.

Les tests ont été pratiqués entre le 10 et le 21 janvier 2010. La police avait obtenu le feu vert du parquet (nombreux excès de vitesses furent en effet commis… jusqu’à 224 km/h).

La police a utilisé ses véhicules qui furent tous immatriculés pour l’occasion : 1-ABC-123. À noter encore que les résultats sont mauvais bien que les tests aient été pratiqués par temps sec et bonne visibilité, sans pluie ni brouillard : qu’eussent-ils été autrement ?

Selon les tests, les radars obtiennent pour résultats des plaques illisibles et inexploitables dans toutes les situations suivantes :

Classique : sur le bas-côté de la route dépourvue d’un éclairage public : même avec présence d’un opérateur, le résultat a toujours été… “plaque illisible” si le véhicule roule à plus de 200 et même moins de 200 km/h, et même s’il est fait usage du zoom.

Dangereux en ville : feu rouge brûlé à vitesse élevée : tous les tests pratiqués ont montré que sauf présence d’un éclairage public, la plaque du véhicule photographié était illisible, même avec zoom ! L’immatriculation n’est lisible sur aucun des tests effectués au moyen d’un radar Gatso RLC qui avait été fixé sur un feu de signalisation.

L’autre cas de tous les dangers en ville : l’automobiliste brûle le feu rouge et bifurque à gauche en coupant la route au véhicule venant de face : tous les tests ont eu pour résultat que la plaque du véhicule en infraction grave était illisible. La plaque n’est devenue lisible que si un opérateur était présent et faisait usage du zoom.

C’est pourtant un cas pour lequel le radar devrait être performant comme arme de dissuasion dans la lutte contre la délinquance routière : sans éclairage public, tous les tests effectués depuis le bas-côté de la route sur des véhicules se déplaçant à 205, 211, 218 et 224 km/h ont eu pour résultat que la plaque du véhicule était illisible.

Des tests ont alors été pratiqués sur des véhicules roulant à “seulement” 162 km/h : avec le Multanova 9F, et même avec l’éclairage public, la plaque du véhicule pourtant moyennement rapide était illisible si le radar était placé sur le bas-côté de la route, à moins d’utiliser le zoom.

À vitesse élevée ou moyenne (moins de 200), avec des radars Multanova ou des Gatso, les seuls bons résultats depuis le bas-côté ont été obtenus quand un opérateur était présent et qu’il pouvait compter sur l’éclairage public.

Ce rapport révèle que la nuit, les radars de la police belge sont très vite très limités : ils ne fonctionnent pas dans le noir.




Gilbert Dupont

© La Dernière Heure 2011

www.lavenir.net a écrit:Selon la police, les radars fonctionnent bien la nuit

La police fédérale dément une information parue dans La Dernière Heure ce matin. Les flashes fonctionneraient bien la nuit. Mais pas dans toutes les circonstances.

Les radars belges ne fonctionnent pas dans le noir. C’est la conclusion d’un rapport dressé par la police belge en juillet 2010 et dont les résultats viennent de «fuiter» dans le journal La Dernière Heure. Les tests ont été effectués entre le 10 et le 20 janvier 2010, avec des voitures puissantes capables de dépasser les 200 km/h, dans des conditions météo correctes (pas de pluie ou de brouillard).

Résultat : dans tous les cas de figure – que ce soit un radar automatique ou un appareil à côté duquel se trouve un opérateur – les tests s’avèrent négatifs dans le noir, la plaque étant illisible (sauf dans certains cas particuliers quand l’opérateur présent utilise le zoom). Les appareils s’avèrent par contre performants s’ils sont placés à proximité d’un éclairage public.Mais on perd alors l’effet de surprise. Ils fonctionnent également lorsqu’ils sont placés au-dessus d’un pont.

Enfin, le rapport révèle que les plaques d’immatriculation les plus lisibleslors d’un flashage de nuit sont celles de nos voisins néerlandais, c’est-à-dire des lettres noires sur fond jaune. En deuxième position arrive la plaque blanche avec des lettres noires comme en Pologne ou au Danemark. En dernière position dans les tests, on retrouve la plaque blanche avec les lettres rouges. Pourtant, le 16 novembre 2010, Étienne Schouppe, secrétaire d’État à la mobilité, a opté – après de longues tergiversations – pour la moins bonne solution…

« Les flashes fonctionnent bien la nuit »

Pour la porte-parole de la police fédérale, si cette étude existe bien, en conclure que les flashes ne fonctionnent pas la nuit est faux. « Il suffit de faire une petite enquête autour de soi pour se rendre compte que certains automobilistes ont déjà reçu un PV parce qu’ils roulaient trop vite dans le noir », nous dit la porte-parole. Selon elle, cette étude avait surtout pour but de déterminer quelle est la couleur de plaque qui est le mieux visible lors d’un flashage nocturne, et non pas de savoir si les appareils fonctionnaient de nuit.

1,6 million de nouvelles plaques en un an

Du côté du cabinet du Secrétaire d’État à la Mobilité, Étienne Schouppe, on infirme aussi en bonne partie le contenu du papier de nos confrères. « Les flashes fonctionnent la nuit, mais je laisse à la police le soin de s’expliquer là-dessus, nous dit Jan Pauwels, porte-parole du cabinet. Par contre, concernant le choix des plaques et de leur couleur, ce qui est dit est faux.

Après de longs débats, parfois idéologiques,M. Schouppe a opté pour la couleur rubis sur fond blanc. Et cette couleur, plus foncée, n’a pas fait pas l’objet des tests cités dans le journal ce matin. » Et selon le porte-parole, si elle en faisait l’objet, les résultats seraient certainement meilleurs que ceux obtenus par l’ancienne plaque belge, rouge sur fond blanc. « Les lettres et chiffres sont beaucoup plus foncés. Les plaques sont également beaucoup plus grandes. »

Pas question d’ouvrir le débat sur un sujet plutôt futile en ces temps de crise, mais qui – on s’en souvient – avait parfois été enflammé l’an dernier. « Ces nouvelles plaques ont été acceptées par tout le monde. En un an, nous en avons délivré 1,6 million. »

Il reste donc entre 4,5 millions et 5 millions d’anciennes plaques en circulation. « Nous sommes dans un scénario d’extinction. Dans quelques années, on devrait avoir une majorité de nouvelles plaques. »