Hausse des accidents pour les véhicules de police : quelles solutions ?

BRUXELLES - Alors que trois sérieux accidents impliquant des véhicules de police ont été signalés ces derniers jours, le syndicat SLFP-Police a rappelé qu’il souhaitait voir intégrés des cours de conduite proactive à la formation de base des policiers.

Cette revendication de voir intégrés des cours de conduite proactive lors de leur formation de base figure dans le mémorandum du syndicat SLFP-Police adressé l’an dernier au gouvernement.

« Nous constatons en effet une augmentation générale du nombre d’accidents impliquant des véhicules de police. Nous pouvons attribuer cette hausse au jeune âge des nouveaux policiers et à la plus grande puissance de nos véhicules », a indiqué le président du SLFP-Police, Vincent Gilles, sans se prononcer sur les responsabilités des récents accidents impliquant des véhicules de police.

Pour contrer cette hausse d’accidents, le syndicat libre souhaite rendre obligatoire des formations en maîtrise automobile pour tous les policiers. Actuellement, seuls certains membres de la police de la route et des unités spéciales (DSU) suivent obligatoirement une telle formation, au centre de la police fédérale de Berg (Kampenhout), dans le Brabant flamand.

Une jeune fille renversée à Gand

Des dispositions spécifiques sont prévues dans le code de la route pour les véhicules prioritaires. Ainsi, ils peuvent franchir un feu rouge à condition d’utiliser l’avertisseur sonore spécial, après avoir marqué l’arrêt et à la condition qu’il n’en résulte pas de danger pour les autres usagers.

Mardi soir, une adolescente de 16 ans a été renversée avec son vélo sur un passage pour piétons à Gand, par un véhicule de la police locale qui avait franchi un feu rouge. Selon le parquet, les policiers avaient allumé leur sirène et roulaient à environ 45 km/h. La responsabilité de l’accident n’a pas encore été établie, a précisé le parquet. L’état de la victime s’est stabilisé.

Lundi, une voiture a percuté un combi de police sur l’E17 à hauteur de Kruishoutem (Flandre orientale) lors d’une course-poursuite entamée à Bruxelles. Trois des occupants de la voiture ont été légèrement blessés. Aucun policier n’a été blessé dans l’accident.

Dimanche, une voiture a percuté frontalement un combi de la police locale sur la chaussée de Mons à Solre-sur-Sambre. Le jeune automobiliste qui s’était probablement endormi au volant, a été tué sur le coup. Deux inspecteurs ont été blessés.

Belga

et ce matin c'est un véhicule de la police de hannut qui était impliqué dans un accident (trois véhicules) faisant 2 blèssés légers .

J'ai bien quelques solutions :

- pour la jeune fille de Gand = interdire aux cyclistes d'emprunter les passages piétons

- pour la course poursuite = tirer dans les pneus ou laisser les méchants s'enfuir, au choix

- pour Mons = interdire de dormir au volant

Tirer dans les pneus, c'est vraiment pas le bon plan...ça rebondit sur la jante et ça vient blessé qqu.

Par contre je me souviens qu'a la gendarmerie, en formation on avait une journée d'apprentissage à la conduite d'un véhicule prioritaire, c'était déjà ça...

Maintenant, effectivement de plus en plus de zone donne des véhicules de puissance non négligeable a des personnes non formé à la conduite de tel engin.
Pour la WPR si pas le brevet conduite, ben on roule pas...

Ce que je voulais souligner c'était que les policiers n'avaient pas grand chose à se reprocher.

- A Gand, la cycliste n'aurait pas circuler sur le passage pour piéton, elle serait toujours sur son vélo;
- La poursuite est typiquement une occasion de percuter un véhicule, parfois c'est même la meilleure solution;
- A Mons, le fait qu'un véhicule de police soit impliqué relève du hasard.

Maintenant, pour éviter que le projectile "rebondisse" sur la jante, il suffit d'utiliser un lance-roquettes (humour off).

Les exemples sont sans doute mal choisis mais certains policiers (ou autres utilisateurs de véhicules d'urgence) semblent croire que les lois de la physique ne s'appliquent plus dès que l'on appuie sur le bouton "magique"

C'est un fait, mais le facteur extérieur joue un rôle très important. Pendant nos cours de conduite, certes on apprend à maitrisser un véhicule tant que possible mais c'est surtout anticiper les autres qu'ils faut faire. Et comme tu dis, c'est pas parce qu'on a un pin pon que tout est permis, que du contraire.

Dans notre région, grand nombre de chauffeurs de véhicule d’urgence (smur, ambulanciers…) ont suivi la formation de conduite défensive (sur circuit et en ville à Nivelles, et à Francorchamps) une fois 3 jours de formations et pour l’autre 2 jours de formations, je suis certain que cela apporte beaucoup, que cette formation doit être renouveler régulièrement, afin de maintenir cette pratique et maintenir les techniques apprises, mais la population, les chauffeurs de véhicule, et les piétons, cyclistes, motocyclistes… doivent aussi connaître leur obligation en voyant ou en entendant un véhicule prioritaire et cela ce n’est vraiment pas gagné, combien de fois je ne vois pas des piétons traverser en courant devant le véhicule ou des voitures qui restent tranquillement devant le véhicule sirène hurlante et puis il y a les véhicules qui nous suivent pratiquement par choc contre par choc dans les bouchons afin que nous leur ouvrions la route… afin bref mille petites choses que les automobilistes ou piétons ne respecter pas au risque de…..
Donc, oui à la formation de conduite défensive, mais oui aussi (et surtout) à la sensibilisation à la population de leurs devoirs, lors de la présence d’un véhicule prioritaire.

Tu oublies ceux qui roulent à fond devant en pensant ne pas gêner mais en prenant des risques inconsidérés

smur644 a écrit:Dans notre région, grand nombre de chauffeurs de véhicule d’urgence (smur, ambulanciers…) ont suivi la formation de conduite défensive (sur circuit et en ville à Nivelles, et à Francorchamps) une fois 3 jours de formations et pour l’autre 2 jours de formations

Ah bon ? Je ne sais pas de quelle région tu es mais du côté de Liège la plupart des infirmiers smurs qui son amenés à conduire eux même le véhicule n'ont pas la moindre formation à la conduite. D'ailleurs quand ils abordent le sujet avec leurs chefs, celui-ci répond "Oui mais si je vous donne une telle formation après vous serez trop sur de vous". il y à même certains hôpitaux ou un infirmier sans la moindre formation à la conduite doit prendre le volant d'une ambulance et rouler "vite vite vite" avec les "pinpons" comme vous dites.

Napou a écrit:

smur644 a écrit:Dans notre région, grand nombre de chauffeurs de véhicule d’urgence (smur, ambulanciers…) ont suivi la formation de conduite défensive (sur circuit et en ville à Nivelles, et à Francorchamps) une fois 3 jours de formations et pour l’autre 2 jours de formations

Ah bon ? Je ne sais pas de quelle région tu es mais du côté de Liège la plupart des infirmiers smurs qui son amenés à conduire eux même le véhicule n'ont pas la moindre formation à la conduite. D'ailleurs quand ils abordent le sujet avec leurs chefs, celui-ci répond "Oui mais si je vous donne une telle formation après vous serez trop sur de vous". il y à même certains hôpitaux ou un infirmier sans la moindre formation à la conduite doit prendre le volant d'une ambulance et rouler "vite vite vite" avec les "pinpons" comme vous dites.

Je te parle pour le Brabant Wallon et pour la seconde formation elle a été payée par fonds propre de l’hôpital.
Cette formation a été suivie par des infirmiers et médecins.
Tu es jugé par les instructeurs durant toute ta formation sur circuit puis en ville, par différent test et suite a la réussite de cette formation tu reçois un joli petit brevet en maîtrise automobile qui te permet entre autres, une réduction au niveau de ton assurance auto, et surtout une certaine connaissance des dangers de la route et des autres usagers et pouvoir réagir de manière optimale afin de garder la maîtrise de ton véhicule et pouvoir voir le danger et ainsi réagir efficacement.

En ce qui concerne la police est-il possible et envisageable de déjà donner une formation de base lorsque les futur(e)s policier(e)s sont encore dans les Académies de Police ?

cela soulagerait aussi les ZP au point de vue organisation et budgétaire..

Les policiers-instructeurs se plaignent déjà que la formation de base est trop courte, si on y rajoute de la matière, je ne suis pas certain que les écoles soient "awares".

Cheap a écrit:Les exemples sont sans doute mal choisis mais certains policiers (ou autres utilisateurs de véhicules d'urgence) semblent croire que les lois de la physique ne s'appliquent plus dès que l'on appuie sur le bouton "magique"

Je me rallie totalement à cet avis.

Il est certain l'usage de l'ASS permet de ne pas respecter certaines contraintes du code de la route et ceci est totalement légitime sur le plan juridique. Néanmoins, quelle que soit l'urgence de la mission et sans faire une quelconque référence aux lois de la physique, la vitesse du véhicule d'intervention doit rester adaptée à l'environnement dans lequel le véhicule évolue (zone urbaine versus zone rurale, large voirie versus route étroite, présence d'habitations, d'autres usagers, etc.

Sachez également qu'une étude américaine avait démontré que le seul fait d'actionner l'ASS avait comme conséquence une augmentation sensible de la vitesse. Lors de cette étude, un virage était correctement négocié par un conducteur chevronné alors que lors de l'usage de l'ASS, ce même conducteur avait quelque difficulté pour maintenir la trajectoire de son véhicule (De mémoire : Annals of Emergency Medecine dans les années '80).

Je l'ai déjà affirmé à plusieurs reprises : aucune intervention ne peut justifier la mise en danger non seulement de l'équipe d'intervention mais également des autres usagers.

L'ASS est parfois assourdissant dans l'habitacle mais peut être peu audible depuis l'intérieur d'un autre véhicule. Les rampes et autres feux se multiplient mais il prouvé que dans certaines circonstances, notre cerveau en fait totalement abstraction...

Enfin, il serait utile de connaitre l'âge des conducteurs impliqués. Non, je ne dis pas que les vieux conduisent nécessairement mieux que les jeunes. Néanmoins, la conduite est comme toute autre activité : plus on pratique, plus on est performant.