Marche : Exercice catastrophe sur un site d'éboulement

Des médecins et infirmiers en formation confrontés à une situation de crise. Une matinée pour poser les bons gestes.

Une fumée orange se dégage dans le ciel. Dans les restes des bâtiments, trente-cinq victimes. « Mais qu'est-ce que les secours foutent ! », se plaint l'une d'elles, en regardant sa fracture ouverte du tibia. Au loin, les premières sirènes retentissent. Deux véhicules des pompiers. Une noria d'ambulances. Vendredi, 9h45. Un exercice de simulation a débuté depuis un quart d'heure, sur le site d'éboulement du camp Roi Albert. Un immeuble à appartements a explosé à cause d'une fuite de gaz. Le plan catastrophe a été déclenché.
Très vite, des médecins et infirmiers se présentent sur les lieux. Tous sont en formation en médecine d'urgence. Durant cette matinée, ils vont appliquer l'enseignement théorique. Il faut agir vite, mais sans précipitation. « Je suis curieuse de voir quand je vais être prise en charge », indique Sophie Denis, une étudiante qui joue une victime. Elle souffre d'un traumatisme crânien et est censée être inconsciente. Son grimage est plus vrai que nature. Des cris remontent sans cesse des décombres. Chacun veut être secouru, le plus rapidement possible.
Une des premières tâches consiste à identifier et trier les blessés, en fonction de leur pathologie. On leur enfile un macaron, autour du cou. Les urgentistes passent de l'un à l'autre, sous l'oeil averti d'observateurs. Le temps presse : l'état de certains se dégrade au fil des minutes. « Je vais vraiment mourir », hurle une jeune femme, enfouie sous des blocs de béton. Médecins et infirmiers doivent opérer les bons choix, tout en gérant le stress. L'exercice, mené par le Centre médical opérationnel 7 de l'armée et les services des urgences de Mont Godinne, a pour but de les familiariser à la gestion des urgences collectives.
« Ce n'est pas aussi simple que cela », constate un infirmier.

Source : www.lesoir.be