Ambulances: près de 50.000 courses inutiles en 2010

L’année 2010 restera comme une année noire dans les statistiques des services ambulanciers en termes de courses dites «inutiles».

En 2010, les services d’ambulance ont effectué 49.020 courses inutiles. C’est bien plus qu’en 2008 (17.609) et en 2009 (28.957), a indiqué la ministre de la Santé publique, Laurette Onkelinx, en réponse à une question parlementaire.

Ces courses inutiles, également appelées courses sans transport, sont celles qui se traduisent par le déplacement d’une ambulance vers l’endroit où se trouve une victime ou un patient et qui n’a cependant pas donné lieu au transport de celui-ci.

4€ par course

Pour l’instant, les courses sans transport sont couvertes par un forfait, d’un montant de quatre euros par course, a précisé Laurette Onkelinx (PS) en réponse à la question écrite de la députée Ine Somers (Open Vld).

Leur paiement est assuré par la Direction générale soins de santé primaires et gestion de crises du Service public fédéral (SPF) Santé publique, Sécurité de la Chaîne alimentaire et Environnement. Une enveloppe de 215.000 euros a été inscrite au budget à cet effet en 2012. Le service effectue le paiement sur la foi de créances que les services d’ambulances introduisent par l’intermédiaire des centres de secours.

En 2007, 44.956 courses sans transport avaient été effectuées. Sur la base des chiffres disponibles, elles étaient 25.389 en 2011, a ajouté la ministre.

Source: Lavenir.net

c'est bien deleconstater mais on explique pas le pourquoi il serait interessant d'investiguer

VAN BELLINGHEN a écrit:c'est bien deleconstater mais on explique pas le pourquoi il serait interessant d'investiguer

Quelques pistes peut-être ?

- l'impossibilité pour les centralistes de refuser l'envoi d'une ambulance, même pour une course spécifiée non-urgente;
- le requérant qui appel sans avoir vérifié si la victime souhaitait être transportée en ambulance;
- la Police qui n'intervenant pas rapidement transforme l'ivresse voie publique en maladie.
...

Le concept de course "inutile" recouvre toutes les missions où un patient n'a pas été transporté à l'hôpital.
Sont compris dedans, outre les motifs dont vieux parle:
- les envois préventifs de secours
- les patients décédés sur place
- les patients soignés sur place
motifs, pour lesquels on ne peut pas dire que la mission ait été inutile...
Ceci dit, les vraies missions inutiles sont légion..et c'est un vrai problème...

Il y a donc les courses "inutiles", celles dont parle la Ministre Laurette Onkelinx , et les courses utiles , c'est à dire où il y a eu prise en charge.

Sont donc utiles les courses où un patient dont l' état ne nécessite absolument pas l' engagement d' une équipe d' aide médicale urgente et qui sera pourtant transporté, et là je pense que c'est bien plus que 50.000 courses non?

Yves

Une course "utile" est une course où le patient, chargé, paiera la facture

Nachos a écrit:Une course "utile" est une course où le patient, chargé, paiera la facture

Heu non, une course utile est une course où le patient est chargé, si tu dois attendre qu'il paie, tu n'en auras pas des masses des courses utiles...

@+

Narcan a écrit:
Sont compris dedans, outre les motifs dont vieux parle:
- les envois préventifs de secours
- les patients décédés sur place
- les patients soignés sur place

Et les relevages de personne qui, je suppose que c'est généralisé, deviennent de plus en plus fréquent avec l'accroissement du nombre de colliers télé-assistance.

Ces colliers sont, pour certains, reliés à une société privée du côté de Liège. Je ne sais pas si les opérateurs ont une quelconque formation spécifique mais ce sont eux qui déclenchent directement les secours locaux sans passer par le "100".

A titre d'exemple précis: nous sommes déjà intervenus une bonne trentaine de fois cette année chez la même personne pour le motif suivant (annoncé par l'opérateur): "Madame est tombée et ne sait pas se relever". La réalité est bien différente: Madame est physiquement +/- autonome mais déprime depuis le décès de son époux. Elle déclenche son collier pour que les ambulanciers viennent la mettre sur la chaise percée, remettent ses pantoufles en place,... De temps à autres, elle tombe de son lit, reste au sol après avoir appelé les secours et quand nous arrivons elle se relève pour nous ouvrir la porte... Chaque intervention se solde systématiquement par un refus de transport.

A notre niveau, nous prévenons le "100" de Bxls de l'engagement d'une ambu, celui-ci nous donne un numéro de fiche et par conséquent, la course devient une mission "100" inutile pour laquelle les 4€ forfaitaires seront demandés!

Voilà donc une manière simple pour éviter de payer un loyer en maison de repos ou de rémunérer les services d'une aide-soignante à domicile et le tout sans être "emm..." par une assistante sociale du CPAS.

Ce genre de cas n'est probablement pas unique. Multiplié par le nombre de services AMU, cela doit avoir un impact non négligeable sur l'augmentation des courses inutiles.

A+ Gaët.

Heu non, une course utile est une course où le patient est chargé, si tu dois attendre qu'il paie, tu n'en auras pas des masses des courses utiles...

Salut!
Tu as raison, mais ici il y a 2 problèmes différents: les courses inutiles, et les courses impayées (mais où il y a eu transport)... Je pense que l'article ne fait part que du premier de ces cas...
Il serait intéressant de voir les statistiques du SPF concernant leur forfait de 4 euros (Course inutile/pas de patient, patient insolvable, ...)

Gaët a écrit:

Narcan a écrit:
Sont compris dedans, outre les motifs dont vieux parle:
- les envois préventifs de secours
- les patients décédés sur place
- les patients soignés sur place

Et les relevages de personne qui, je suppose que c'est généralisé, deviennent de plus en plus fréquent avec l'accroissement du nombre de colliers télé-assistance.

Ces colliers sont, pour certains, reliés à une société privée du côté de Liège. Je ne sais pas si les opérateurs ont une quelconque formation spécifique mais ce sont eux qui déclenchent directement les secours locaux sans passer par le "100".

A titre d'exemple précis: nous sommes déjà intervenus une bonne trentaine de fois cette année chez la même personne pour le motif suivant (annoncé par l'opérateur): "Madame est tombée et ne sait pas se relever". La réalité est bien différente: Madame est physiquement +/- autonome mais déprime depuis le décès de son époux. Elle déclenche son collier pour que les ambulanciers viennent la mettre sur la chaise percée, remettent ses pantoufles en place,... De temps à autres, elle tombe de son lit, reste au sol après avoir appelé les secours et quand nous arrivons elle se relève pour nous ouvrir la porte... Chaque intervention se solde systématiquement par un refus de transport.

A notre niveau, nous prévenons le "100" de Bxls de l'engagement d'une ambu, celui-ci nous donne un numéro de fiche et par conséquent, la course devient une mission "100" inutile pour laquelle les 4€ forfaitaires seront demandés!

Voilà donc une manière simple pour éviter de payer un loyer en maison de repos ou de rémunérer les services d'une aide-soignante à domicile et le tout sans être "emm..." par une assistante sociale du CPAS.

Ce genre de cas n'est probablement pas unique. Multiplié par le nombre de services AMU, cela doit avoir un impact non négligeable sur l'augmentation des courses inutiles.

A+ Gaët.

En province de Liège cette société passe toujours par le 112 pour en général des "remises au lit".
Il n'y a pas trop d'abus constaté.

remettre quelqu'un qui est tombé au lit n'est pas vraiment une course inutile de meme que si on soigne sur place ce n'est pas pour moi inutile on connaitr l'identité et rien ne dit que la course ne sera pas payée en smur un clasdsique est l'hypoglycémie qui ne nécessitez pas toujours une hospitalisation mais c'est une course utile

VAN BELLINGHEN a écrit:remettre quelqu'un qui est tombé au lit n'est pas vraiment une course inutile

Dans le sens strict du terme, il s'agit bien d'une course inutile étant donné que l'ambulance s'est déplacée et qu'aucun patient n'a été transporté.

Après, on peut débattre sur l'utilité de remettre quelqu'un dans son lit mais est-ce vraiment une mission AMU?

A+ Gaët.

@Gaët: c'est bien ce que je reproche à cette défintion qui lie l'utilité de la mission à la notion de transport.
La mission des secouristes ambulanciers ne se limite pas à faire "taxi-feu bleu-couchette"...
Du coma hypo resucré et laissé sur place et du poivrot transporté..cherchez la mission inutile...

tout a fait d'accord avec Narcan releve une personne est utile essayer de convaincre un poivrot de venir à l'hopital j' ai des doutes en plus il va souvent mettre de l'ambiance . Pourquoi lié mission ambulance avec transport à l' hopital.

Nous sommes d'accord sur le fait qu'une absence de transport ne rend pas pour autant la course inutile (dans le sens large du terme).

Là où je voulais en venir avec mon exemple, c'est qu'il y a de plus en plus d'abus pour des raisons de facilité: vecteur AMU toujours dispo et entièrement gratuit (puisque refus de transport).

Pour le coma hypo: OK --> traité sur place

Pour le simple poivrot: --> prise en charge par un tiers, la police (qui bien souvent chez nous l'amène quand même à l'hôpital pour un rapide bilan médical avec glycémie)

Pour le relevage: il est bien évident que c'est utile (on ne va pas laisser une personne passer la nuit au sol) mais à partir du moment où la fréquence d'intervention devient hebdomadaire, voir même quotidienne dans certains cas, je ne pense plus que ce soit de notre ressort.

A+ Gaët.

ok il y a des abus et l'amu taxi existe de plus en plus mais là il y a transport i