5 500 sorties en 2012 : les pompiers de Mouscron toujours plus sollicités

Parmi les vœux présentés, il y a eu ceux des pompiers hurlus. L’occasion pour le commandant, Olivier Lowagie, de rappeler d’emblée qu’il ne faut pas oublier des promesses récentes : «La sécurité constituait une part importante des programmes de campagne de tous les partis politiques...»

Interventions croissantes

Il a aussi évoqué la vie des hommes du feu qui sont à votre «service» : «L’engagement que vous avez pris chez les pompiers n’est pas le plus facile, il demande de grands sacrifices, notamment en ce qui concerne la formation et les énormes contraintes de disponibilités. Depuis un an, nous devons assurer, vu le nombre d’interventions sans cesse croissant, deux gardes d’ambulance à domicile. Cela a doublé le nombre de gardes par pompier, vous sacrifiez donc en moyenne quatre soirées ou journées par mois pour l’ambulance. Il est vrai que l’Aide Médicale Urgente constitue presque 75 % de nos interventions mais en marge de celles-ci, il y a aussi les gardes pompiers et bien sûr les formations qui constituent par pompier une moyenne de 6 heures par mois». En prolongement aux interventions, M. Lowagie précise que les chiffres ne sont pas «joyeux». «J’oserai dire comme de coutume, 2 012 constitue malheureusement un nouveau record au niveau du nombre d’interventions. En effet, nous sommes intervenus à 5 500 reprises dont 3 900 courses ambulances et environ 270 incendies. Nous avons enregistré 1 000 interventions, toutes interventions confondues, en plus qu’en 2007 soit 22 % et 2 000 interventions en plus qu’en 2001, soit 57 %.» Une situation qui rappelle notamment l’importance de professionnaliser (en partie) ce service.

« S’adapter aux mutations »

«Si, à titre personnel, j’avais un vœu à formuler prioritairement pour ma vie professionnelle, j’opterais pour la parfaite collaboration entre les équipes. Il appartient à chacun d’entre nous de se remettre en question et de placer le secours optimal à la population comme objectif fondamental de notre corporation. Je défendrai avec force la collaboration entre les différents postes ou entre volontaires et professionnels. Je veille d’ailleurs à ce qu’elle se déroule en parfaite harmonie. Il est de mon devoir de privilégier le secours à la population et le bien de la collectivité. Je vous souhaite d’ailleurs à tous de trouver un épanouissement personnel en jouant un rôle actif pour rencontrer cet objectif. Nous faisons partie d’une équipe fortement rajeunie qui a encore énormément à apprendre et qui doit s’adapter aux mutations structurelles en cours et à venir. Ces changements ne sont pas la volonté d’une poignée d’hommes mais une contrainte imposée par la société actuelle et la réalité opérationnelle. Bien sûr, ils sont initiés par des responsables politiques et opérationnels qui se doivent d’être les garants de la sécurité publique. C’est donc à eux que revient la lourde tâche d’adapter l’organisation du service aux réalités actuelles. J’ai l’intime conviction que la meilleure disposition à prendre par chacun d’entre nous pour apporter, à tous les niveaux hiérarchiques que ce soit, le meilleur service à la population, est de nous adapter aux changements en y voyant les intérêts collectifs qu’ils apportent plutôt que de potentiels inconvénients individuels. Il y va de notre devoir d’hommes de service.»