Le feu sacré de Jean Lefebvre
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Le feu sacré de Jean Lefebvre
Jean Lefebvre est un des derniers chefs de pompiers « volontaires ». Qui lui succédera ? Ses hommes auront-ils enfin un vrai statut ?
Une ère se termine à Gedinne, celle de Jean Lefebvre, pompier depuis 1971, chef depuis 1998. Bientôt retraité donc. « Je suis un des derniers chefs de service volontaire. Partout les communes engagent des professionnels pour diriger leur service d'incendie ». C'est le cas à Beauraing, à Paliseul, à Eghezée... Même Vresse, l'ancien poste avancé de Gedinne, devenu autonome, vient de recruter un chef professionnel.
Il « ne se plaint pas » Jean Lefebvre mais il a la tête sur les épaules. « Faut crever de faim pour faire ce métier ! ». Son indemnité de chef de service : 15 heures par mois, payées à 80 % du tarif normal. Pour diriger la caserne, il en fait bénévolement au moins deux fois plus. Toutes prises sur ses week-ends, soirées et congés. Mais comme souvent chez les pompiers, le feu sacré l'emporte sur l'argent.
N'empêche, il le confirme : « une ère se termine ». La relève, parmi les 32 volontaires et le mécanicien professionnel n'est pas (encore) assurée. C'est que, l'air de rien, il faut en suivre des cours pour marcher dans les traces du patron. Les brevets se collectionnent à coups de centaines d'heures de cours, de révisions, d'examens... : d'abord sapeur, puis sous-officier, officier, préventionniste, chef de service... « La commune devrait recruter un pro, tant qu'elle peut le faire elle-même, avant la concrétisation de la zone unique ! »
Mais le chef de service n'est pas tout. Même pour devenir simple pompier il faut suivre 120 heures de formation. Dans ces conditions, pas facile de remplir le cadre et, conséquence, pas facile d'avoir des gens disponibles. « Il nous arrive de partir à deux sur un sinistre ! Et on ne sait pas toujours sur quoi on va tomber ! ».
Une équipe de professionnels ? Jean Lefebvre sait que pour la région, c'est presque impayable. « On fait 250 à 300 interventions par an. Peut-on se permettre de payer des gens 24 heures sur 24 pour si peu ? ». Ce qui ne l'empêche pas de réclamer aux futurs élus, « un vrai statut pour les pompiers volontaires, une reconnaissance morale et financière de ce métier à risques. »
Il sait aussi que, par rapport à certains collègues, qu'il a de la chance : des locaux récents, une douzaine de camions (neufs pour la plupart et bien entretenus), un véhicule feu de forêt dernier cri, « presque trop beau pour aller dans les bois ». Il ne se plaint pas, Jean Lefebvre...
Source : www.lesoir.be
Une ère se termine à Gedinne, celle de Jean Lefebvre, pompier depuis 1971, chef depuis 1998. Bientôt retraité donc. « Je suis un des derniers chefs de service volontaire. Partout les communes engagent des professionnels pour diriger leur service d'incendie ». C'est le cas à Beauraing, à Paliseul, à Eghezée... Même Vresse, l'ancien poste avancé de Gedinne, devenu autonome, vient de recruter un chef professionnel.
Il « ne se plaint pas » Jean Lefebvre mais il a la tête sur les épaules. « Faut crever de faim pour faire ce métier ! ». Son indemnité de chef de service : 15 heures par mois, payées à 80 % du tarif normal. Pour diriger la caserne, il en fait bénévolement au moins deux fois plus. Toutes prises sur ses week-ends, soirées et congés. Mais comme souvent chez les pompiers, le feu sacré l'emporte sur l'argent.
N'empêche, il le confirme : « une ère se termine ». La relève, parmi les 32 volontaires et le mécanicien professionnel n'est pas (encore) assurée. C'est que, l'air de rien, il faut en suivre des cours pour marcher dans les traces du patron. Les brevets se collectionnent à coups de centaines d'heures de cours, de révisions, d'examens... : d'abord sapeur, puis sous-officier, officier, préventionniste, chef de service... « La commune devrait recruter un pro, tant qu'elle peut le faire elle-même, avant la concrétisation de la zone unique ! »
Mais le chef de service n'est pas tout. Même pour devenir simple pompier il faut suivre 120 heures de formation. Dans ces conditions, pas facile de remplir le cadre et, conséquence, pas facile d'avoir des gens disponibles. « Il nous arrive de partir à deux sur un sinistre ! Et on ne sait pas toujours sur quoi on va tomber ! ».
Une équipe de professionnels ? Jean Lefebvre sait que pour la région, c'est presque impayable. « On fait 250 à 300 interventions par an. Peut-on se permettre de payer des gens 24 heures sur 24 pour si peu ? ». Ce qui ne l'empêche pas de réclamer aux futurs élus, « un vrai statut pour les pompiers volontaires, une reconnaissance morale et financière de ce métier à risques. »
Il sait aussi que, par rapport à certains collègues, qu'il a de la chance : des locaux récents, une douzaine de camions (neufs pour la plupart et bien entretenus), un véhicule feu de forêt dernier cri, « presque trop beau pour aller dans les bois ». Il ne se plaint pas, Jean Lefebvre...
Source : www.lesoir.be
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