Enghien: 2 702 interventions policières en 2012

ENGHIEN - La police a exposé le bilan 2012 de ses actions menéesà Enghien. Une hausse fulgurante (+215 %) des vols dans l’entité est à épingler.


Al’ordre du jour du conseil communal, délocalisé au sein de la «Lanterne» dans le parc scientifique Qualitis, une présentation du bilan 2012 des activités policières sur Enghien.

La commissaire Patricia Braschkin, responsable du commissariat Nord (Enghien et Silly) de la zone de police Sylle et Dendre, a donc présenté le «plan zonal de sécurité 2009-2012 - Bilan 2012». Le plan zonal de sécurité a pointé deux types de problèmes prioritaires au sein cette zone : les vols qualifiés dans les habitations et la sécurité routière (les accidents de roulage avec lésions corporelles).

«Dans la zone, on a une augmentation de 79% des vols dans les habitations, c’est énorme. C’est un phénomène croissant partout en Belgique» note la commissaire. «A Enghien, il y a une augmentation de 215% en un an! En 2011, il y en avait 45. En 2012, on passe à 142 vols!».

Si ces dernières semaines, c’est le sud de la zone (Chièvres, Brugelette, Jurbise et Lens) qui est davantage victime de ces vols, Enghien et Silly(115 vols) ont représenté la principale cible d’une bande de voleurs itinérants l’an dernier (voir article ci-dessous). Deux suspects ont pu être interpellés (donc entendus et mis à disposition du parquet). Onze ont quant à eux été identifiés (grâce aux empreintes, ADN...).

«La meilleure façon pour nous de mettre la main sur les voleurs ce sont les traces laissées sur place : traces ADN, d’empreintes, caméras de surveillance des habitants ou aux abords de la gare...»indique la commissaire. «Mais ce n’est pas parce qu’on trouve des empreintes qu’il faut s’attendre à ce qu’on trouve l’auteur. Il faut que l’auteur soit déjà connu et identifié dans la base de données. Et puis tomber sur un flagrant délit pour un vol qualifié dans une habitation, c’est archi rare».

300 perceptions immédiates

En 2012, la zone de police Sylle et Dendre a contrôlé la vitesse de 57 212 véhicules (3600 PV dressés et 126 retraits de permis). «Tous ces contrôles sont annoncés sur le site internet de la police».Le taux d’alcoolémie de 2468 personnes a été contrôlé (41 personnes avaient entre 0,22 et 0,35 ; 151 plus de 0,35 et 68 retraits de permis de conduire). «Sur Enghien, il y a eu 300 perceptions immédiates, c’est-à-dire concernant des amendes de roulage, la ceinture de sécurité, le gsm, les phares qui ne fonctionnent pas, le stationnement etc.».

À côté de ces contrôles de vitesse, alcool et drogue, la commissaire a indiqué que de nombreux policiers étaient mobilisés chaque jour aux abords des sept écoles enghiennoises pour garantir la sécurité de tous. «Le collège, l’athénée et les écoles primaires nous génèrent pas mal de boulot le matin et au sein des établissements parfois. On travaille fortement en collaboration avec les deux grosses écoles pour que les choses se passent au mieux, notamment par rapport aux stupéfiants. Nous allons faire des séances d’information pour les dangers des réseaux sociaux car on s’est rendu compte qu’il y avait pas mal de problèmes dus à la diffusion de la vie privée sur internet».

Route : 8 décès dont 2 à Enghien

Au niveau des accidents de roulage, 130 accidents de roulage avec lésions corporelles ont été répertoriés sur la zone. «Il y a eu 8 décès sur la zone en un an . Sur Enghien, on déplore deux décès au rond-point chaussée de Bruxelles».

Le nombre d’interventions effectuées dans la cité d’Arenberg a augmenté et est de 2702 (25,97% du total de la zone) «Enghien atteint et dépasse le taux de Jurbise. l’explication est simple : toutes deux sont des villes donc fatalement il y a plus d’interventions vu le nombre de relations interpersonnelles».

« Nous faisons face à énormément de problèmes dus à l’alcool et la violence familiale» ajoute la commissaire. «Il y a donc beaucoup de situations où nous sommes appelés à faire les assistants sociaux plutôt que les policiers. C’est 80% de nos interventions!». Pour conclure, Patricia Braschkin a souligné que la police doit désormais s’adapter à la réalité de terrain. «Quand je suis arrivée il y a quatre ans, il y avait 18 policiers au sein de l’intervention d’Enghien. Aujourd’hui, nous sommes 13».


Source: L'Avenir.