Enghien: le gouverneur du Hainaut annule la nomination d'officiers-pompiers

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] a écrit:Les nominations récentes de deux sous-lieutenants ont été cassées par le gouverneur de la Province de Hainaut. En cause : une petite erreur administrative commise lors de l’appel à candidatures. La Ville d’Enghien va donc devoir recommencer la procédure de recrutement d'officiers pour son service d'incendie. Ce qui lui coûtera près de 15 000 euros.

Quand une commune veut recruter des officiers-pompiers, elle doit notamment publier un appel d'offres dans au moins deux journaux nationaux. C'est ce que prévoit la réglementation. Or, la ville d'Enghien s'était contentée de diffuser les avis dans la presse régionale. Logique : on sait que les pompiers sont souvent des gens du coin. Puisque, lorsqu'ils sont appelés pendant leur garde, ils doivent être à la caserne dans un délai de 10 minutes.

Une publication nationale, plus coûteuse, paraît donc inutile. Sauf qu'elle est légalement obligatoire. C'est comme ça.

La commune d'Enghien est donc en tort. Conséquence : retour à la case départ. La Ville vient donc de faire paraître un nouvel appel à candidatures. Dans des journaux nationaux, cette fois : avec à la clé, une facture de 15 000 euros.

Quant aux deux sous-lieutenants fraîchement désignés, ils vont devoir repasser les examens qu'ils ont pourtant réussis il y a quelques mois.

Pas la première fois qu’Enghien procède de la sorte
La Ville d’Enghien a déjà lancé ce genre de procédure par le passé, exactement de la même façon. La tutelle provinciale avait toujours fait preuve d'une certaine tolérance. Mais le nouveau gouverneur semble plus à cheval sur le strict respect de la règlementation.

Le bourgmestre d'Enghien, Olivier Saint-Amand, reconnaît que la Ville est en tort. Mais il plaide sa bonne foi. Dans un contexte budgétaire difficile, les communes cherchent à faire des économies : "Publier dans les journaux nationaux des pleines pages qui doivent être traduites en néerlandais (Enghien dispose d’un statut linguistique spécial), cela coûterait très cher. Et donc, nous essayons de trouver des alternatives qui sont moins onéreuses et qui nous paraissent respectueuses de la procédure. Toutefois, si on prend la loi au pied de la lettre, on doit reconnaître qu’on ne l’a pas respectée scrupuleusement."