NAMUR: La centrale 112 ok sur le plan humain, pas technique

NAMUR - La Sainte-Barbe des pompiers namurois, mercredi, avait été l’occasion pour Jean Pichon, délégué du syndicat libéral, de tirer la sonnette d’alarme: la centrale 112, désormais fédéralisée, n’est pas au point.

L’homme dénonçait notamment le manque de pratique d’agents formés sur le plan théorique, mais qui, à son estime, manquent d’expérience de terrain. Conscient du malaise, le capitaine Bocca, pressenti pour être le futur chef de corps, indiquait dans la foulée qu’il avait organisé une rencontre, dès la semaine prochaine, pour évoquer le sujet et y trouver des solutions.

Au niveau de la centrale, on se réjouit de cette initiative, confirme Christophe Dubois, délégué CGSP au sein de la centrale. Ce «vieux» routard ne partage cependant pas l’avis de son collègue du SLFP sur le manque de formation des centralistes: «Certes, la centrale a quitté la caserne de Namur où elle s’était installée historiquement. Nous sommes aujourd’hui sur Erpent, et cela pose effectivement des problèmes relationnels. Mais les centralistes sont des pros: au moins 50% d’entre eux sont des gens – pompiers, ambulanciers – qui connaissent le terrain. Ce n’est pas eux qu’il faut blâmer».

Christophe Dubois confirme cependant le combat toujours mené par la CGSP pour améliorer l’outil, preuve que les syndicats peuvent être sinon en front commun en tout cas en convergence: presque paradoxalement, c’est ici front commun avec la direction qui est nourri suite aux problèmes techniques que la centrale connaît depuis maintenant deux ans. «Ces problèmes sont connus: c’est la foudre qui frappe et qui nous rend injoignables pendant plusieurs heures. C’est un aussi ce nouveau logiciel qui doit permettre la mise en place du projet européen du numéro unique d’urgence, le 112, et qui n’est pas adapté. Nous sommes passés à la vitesse supérieure en alertant directement notre patron d’aujourd’hui, le ministère de l’intérieur. » Entre hommes de terrains et centralistes, le contact n’est pas tout à fait coupé: les revendications sont convergentes.


Source: L'Avenir.