LOUVAIN-LA-NEUVE : Le médiateur urbain de l’UCL s'en va

www.Lavenir.net a écrit:Certains l’ont défini comme le contremaître de la tour de Babel… Jean-Pierre Jacquet a quitté son poste de médiateur urbain de l’UCL vendredi dernier.

Vendredi dernier, Jean-Pierre Jacquet a quitté sa fonction de médiateur urbain de l’UCL, poste qu’il occupait depuis le 1er septembre 1992. «À la gendarmerie, j’ai été pensionné à 56 ans. L’UCL m’a alors proposé le rôle de médiateur urbain, une fonction que l’université a initiée. Elle l’a fait pour le développement de Louvain-la-Neuve et non pas pour son bénéfice pur», signale Jean-Pierre Jacquet.

La preuve? Jean-Pierre Jacquet s’est occupé de problèmes de voisinage, de nuisances diverses, de conflits entre propriétaires et locataires. «La médiation urbaine touche à tout ce qui a trait à la qualité de vie. J’ai été appelé à régler des conflits de parking, de tapage nocturne, parfois pour des situations qui dégénéraient pendant la nuit à Louvain-la-Neuve. Il n’y avait pas toutes les structures d’aujourd’hui. Le commissariat était fermé la nuit. Je suis également intervenu pour régler un problème entre un étudiant et un opérateur de télévision…»

Plusieurs dizaines de dossiers lui étaient confiées par mois. «On m’a défini comme le contremaître de la tour de Babel! Mon but est de rapprocher les points de vue, de trouver des solutions, en restant toujours neutre. Pour apprécier les choses, il faut en connaître tous les éléments. La plupart des affaires se résolvaient mais il est arrivé que certaines se retrouvent au tribunal.»

De fil en aiguille, cet habitant de Watermael-Boitsfort – il n’a jamais habité Louvain-la-Neuve – connaît la cité universitaire comme sa poche. «Louvain-la-Neuve a beaucoup évolué, en bien. En 1992, le quartier du Biéreau était construit et on débutait les constructions à Lauzelle. Les étudiants étaient majoritaires. La Ville était peu présente, elle n’avait pas encore les voiries à sa charge. Je pense que LLN a maintenant atteint son rythme de croisière.»

Jean-Pierre Jacquet le reconnaît: il y a moins d’affaires à traiter qu’auparavant: «Normal, la police est plus présente et les services se sont développés tant à la Ville qu’à l’UCL. Mais les dossiers à traiter aujourd’hui sont devenus plus complexes.»

L’homme est resté passionné. Nous l’avons rencontré ce lundi à son bureau: «Je continue à traiter les dossiers en cours. Ce ne serait pas correct de partir ainsi. Je n’ai pas de successeur pour l’ensemble de la fonction. Yves Leroy ne s’occupera plus des habitants. Il réglera des problèmes intra-UCL.»

Et Jean-Pierre Jacquet, lui qui est très attaché à Louvain-la-Neuve, de conclure en paraphrasant une citation: «Celui qui dit du mal de Louvain-la-Neuve devant moi se fait appeler Arthur!»