Bruxelles : Les syndicats du SIAMU dénoncent l'état des bâtiments

La capitale a écrit:Bruxelles : l'insalubre poste des pompiers de César De Paepe

« Des conditions de travail inacceptables ! », dénonce Éric Labourdette, délégué syndical SLFP du Service d’incendie et d’aide médicale urgente de la Région de Bruxelles-Capitale (Siamu), parlant du poste avancé César de Paepe des pompiers situé au 11 de la rue du Poinçon à Bruxelles. Poussière, égout, aucune ventilation… La liste est longue quand on voit le cadre de vie des hommes du feu officiant sur ce site. Mais aucune solution n’est trouvée pour améliorer leur bien-être. « Si ce n’est attendre un ou deux ans pour qu’ils soient relogés dans un autre poste avancé. » La Capitale vous fait visiter leur lieu de travail.

Les casernes des pompiers se veulent être des endroits accueillants pour le public, et c’est souvent le cas. Mais au sein du poste avancé du service incendie (Pasi) sur le site César De Paepe, la réalité est tout autre. Car au numéro 11 de la rue du Poinçon, c’est un garage bien vétuste auquel les pompiers de Bruxelles ont droit.

« De nombreuses choses posent problèmes et cela a déjà fait l’objet de dénonciations », confie Éric Labourdette, délégué syndical SLFP du Service d’incendie et d’aide médicale urgente (Siamu) de la Région de Bruxelles.

« Les conditions de vie de ces pompiers sont inacceptables. » Un tour des lieux suffit pour s’en apercevoir. « C’est le garage du site César De Paepe qui sert d’entrée principale. C’est un véritable chantier où des travaux sont constamment en cours. Les tuyaux traînent et les véhicules des ouvriers peuvent gêner le passage. C’est donc aux pompiers de faire preuve de prudence à chaque fois qu’ils partent avec une ambulance. »

Toutes les installations de ce Pasi se situent au rez-de-chaussée. Un espace bien confiné qui manque de ventilation. « À cause des travaux, des émanations de CO se perdent dans le circuit d’aération. Il faut pouvoir supporter la poussière au quotidien. Ces hommes le font ! »

Tout comme le fait de devoir dormir au-dessus d’une taque d’égout recouverte d’une plaque, en plein milieu de leur chambre à coucher. « Les remontées des odeurs sont désagréables pour tous. Imaginez un peu tout ce qui arrive à un mètre d’eux de l’hôpital. »

L’hygiène, un autre point qui fâche ! « Il faut souvent attendre plus de vingt minutes pour bénéficier d’eau chaude. Il n’y a également pas de matériel de nettoyage. Le torchon qui sert à nettoyer les ambulances est le même utilisé pour les locaux. Inadmissible ! »

Cerise sur le gâteau, ou comble pour un pompier : aucune sortie de secours n’a été prévue. « En cas d’incendie à l’entrée du garage, ils sont faits comme des rats. » Au mieux, les pompiers pourront briser les fenêtres de leur local qui sont « elles-mêmes condamnées. »

Et là où le bât blesse surtout, c’est le manque de considération des pompiers, nous dit Éric Labourdette. « Ce poste avancé est considéré comme une punition. En cas de fautes d’un pompier, on l’envoie à ce poste avancé pour faire des gardes quelques mois en guise de blâme. C’est très insultant pour ceux qui assurent le service, malgré que le code du bien-être ne soit pas respecté. »

Les solutions se font attendre et manquent. Il faudrait patienter un an, voire deux ans, pour un relogement des pompiers de César de Pape.

La Capitale a écrit:Le représentant syndical SLFP Eric Labourdette a dénoncé, vendredi, l'insalubrité des casernes de pompiers bruxelloises et des tensions entre la direction de l'administration et le personnel. Une nouvelle réunion aura lieu en fin de journée entre la direction, les délégations syndicales et le cabinet du Secrétaire d'Etat bruxellois en charge du Siamu (Service d'incendie et d'aide médicale urgente) Christos Doulkeridis (Ecolo) pour avancer sur les appels à
candidature pour les recrutements et les promotions.

"Les casernes ont 30-35 ans et il faut des gros budgets pour les rénover, explique Eric Labourdette. Un plan Marshall avait été promis en 2006. Le poste Chênaie ressemble au poste Diamant qu'on a fermé pour insalubrité. A la caserne Delta, il y a un risque d'explosion dans les cuisines, des infiltrations d'eau qui passent dans les fils électriques..."
Il a fait descendre l'inspection du travail en décembre dernier dans trois casernes, à savoir celles de l'Héliport, de Delta et de l'UCL.