Ils en veulent pour le moment aux ambulances privés ou 112 - la capital 14/04/2014

Viviana se blesse au fitness à Bruxelles: les ambulanciers l'invitent à prendre un taxi ...

Viviana, une cliente du Basic Fit, s’est coincée le pied en faisant du vélo vendredi dans la salle de sport de la rue Archimède à Bruxelles. La jeune femme, blessée, a demandé pour aller aux urgences mais les ambulanciers de la Croix-Rouge refusent dans un premier temps. Et lui conseillent de prendre un taxi estimant qu’il n’y a pas urgence. Elle dénonce « leur manque de professionnalisme. »

Plus de peur que de mal ce vendredi soir au Basic Fit du centre-ville de Bruxelles, non loin du rond-point Schuman à 22h20 où Viviana s’est coincée le pied en s’entrainant sur un vélo elliptique de la salle de sport. Et c’est non sans peine que la jeune femme de 24 ans a réussi à l’extraire son pied de la machine. Mais si elle s’en sort avec une simple contusion, elle dénonce l’attitude de trois ambulanciers de la Croix-Rouge.

« Je n’ai jamais pris d’ambulance de ma vie jusqu’à ce vendredi mais je sais à présent qu’il faut être sur le point de mourir pour que l’on vous respecte », raconte Viviana qui revient sur le comportement « anormal » des ambulanciers. Et surtout leur suggestion faite à la jeune fille blessée… de prendre un taxi.
« Je pleurais de douleur et le 112 a été appellé. Lorsque les ambulanciers sont arrivés, ils ont jeté un œil sur mon pied en le touchant et en me posant des questions. Ils m’ont dit que ça ne devait pas être bien grave. Mais je voulais quand même aller aux urgences. » Sauf qu’elle ne peut pas être transférée. « J’ai demandé pour aller à l’hôpital Saint-Michel car il est le plus proche de ma maison mais, apparemment, ils ne pouvaient pas m’y accompagner car ils ne travaillent pas avec eux. Du coup, j’ai dit que je voulais aller à n’importe quelle urgence. Et ils m’ont dit qu’ils ne pouvaient pas me prendre avec eux. »

L’explication des ambulanciers : « On ne s’occupe que des urgences urgentes ! » Cette réponse qui ne convainc les clients du Basic Fit, encore présents, au moment de l’accident. Les témoins rapportent « avoir été choqués car s’ils sont venus pour dire cela, il ne fallait pas se déplacer surtout que les taxis à Schuman ne manquent pas. Finalement, ils ont accepté de la conduire à l’hôpital d’Ixelles en disant que c’était exceptionnel. Ils le font parce qu’ils sont, eux, sympas. » Viviana, elle, n’y comprend rien. « C’était n’importe quoi… Ils refusent de me transporter mais disent qu’il faudra quand même que je fasse une radio pour que je sache de quoi je souffre. »

Selon elle, il s’agit d’un « manque de professionnalisme » et de « considération » car « ils ne m’ont même pas aidé à marcher jusqu’à l’ambulance. »
La jeune femme espère oublier ce mauvais souvenir très vite même si sa dernière semaine des vacances de Pâques se voit gâchée par cet accident
En tout cas, Nancy Ferroni, porte-parole de la Croix Rouge, indique que les ambulanciers n'auraient pas refusé de prendre Viviana «La dame voulait absolument être conduite à l’hôpital Saint-Michel et les ambulanciers lui ont fait comprendre qu’ils n’étaient pas agréés avec cet hôpital. Si elle voulait aller à Saint-Michel, elle pouvait prendre le taxi car son pied n’était pas gonflé, lui-a-t-on suggéré. D’autant que la course en taxi lui aurait coûté moins cher que celle avec une ambulance. Les ambulanciers l’ont transporté à l’hôpital d’Ixelles. Mais le climat dans la salle de sport était tendu avec des cris et ça, on ne vous l’a sans doute pas dit.«.

Yolande Nimy sud press/ La capitale ( suggestion elle fait très mal son boulot la journaliste, elle n'est pas a sa première gourde )