Cinq secouristes devant le tribunal suite au décès accidentel d’un plongeur de la Protection civile

Sud Presse a écrit:Cinq secouristes, deux policiers fédéraux et trois hommes de la Protection civile de Crisnée, comparaîtront, le 9 mai prochain, devant la chambre du conseil de Liège dans le cadre du décès accidentel d’un plongeur de la Protection civile, Olivier Rouxhet, 39 ans, dans l’exercice de sa profession. Il recherchait les corps des petites Alison et Amélia qui étaient tombées dans la Meuse.

On saura, au terme de cette audience du 9 mai, si les cinq hommes seront renvoyés devant le tribunal correctionnel de Liège. C’était, en tous cas la volonté affichée par l’auditorat du travail au terme de son réquisitoire.

Parmi les cinq personnes figurent le colonel Nicolas Tuts, le patron de la Protection civile de Crisnée, mais aussi et surtout Alain Remue, le mythique boss de la cellule des personnes disparues de la police fédérale. Deux autres membres de la Protection civile et un second policier fédéral de la cellule des personnes disparues comparaîtront également.

Ironie du sort, toutes ces personnes travaillent tous les jours, depuis de nombreuses années, pour sauver des vies ou retrouver des personnes disparues. Aujourd’hui, l’auditorat du travail de Liège en charge des accidents de travail, reproche à cette «équipe» de ne pas avoir pris toutes les précautions nécessaires dans le cadre de cette plongée destinée à retrouver les corps sans vie de deux fillettes. Il y avait pourtant eu une reconnaissance des lieux et un briefing entre les responsables du barrage et les plongeurs. Les conditions de plongée n’étaient pas les plus simples mais Olivier avait fait face à des plongées beaucoup plus compliquées que celle-là.

Pour rappel, les secours recherchaient les corps d’Alison, 12 ans, et d’Amélia Decloux, 6 ans, deux petites qui, le 16 janvier 2011, étaient tombées dans la Meuse à Engis. Après plusieurs jours de recherches, les secours avaient repéré une petite dizaine d’endroits où les corps sans vie des fillettes pouvaient être retenus par des déchets, des branches ou des racines d’arbres. Les cinq premières plongées s’étaient déroulées normalement. Durant la sixième descente, aux abords du barrage de Monsin, un problème technique était survenu dans la cage de plongée dans laquelle se trouvait Olivier. Le plongeur, pourtant expérimenté, avait été privé d’oxygène.

www.polfed.be a écrit:La commissaire générale soutient la Cellule des personnes disparues

BRUXELLES, 29/04/2014. – Suite à la décision du renvoi devant la chambre du conseil du commissaire Alain Remue et d'un de ses collaborateurs, la commissaire générale de la police fédérale souhaite exprimer son soutien à la Cellule des personnes disparues.

Déjà dans le passé, les collègues de la Cellule des personnes disparues, ont montré qu'ils pouvaient, dans des circonstances particulièrement difficiles, parvenir à de formidables résultats, grâce à leur ardeur et leur professionnalisme.

La police fédérale souligne qu’une assistance juridique est prévue pour les collègues de la Cellule des personnes disparues.

www.lavenir.net a écrit:La chambre du conseil de Liège a rendu vendredi une ordonnance de non-lieu contre les cinq secouristes de la police fédérale et de la protection civile qui avaient été poursuivis par l’auditorat du travail de Liège dans le dossier relatif au décès du plongeur Olivier Rouxhet.

Cinq personnes, dont le responsable de la cellule des personnes disparues de la police fédérale Alain Remue et le colonel à la protection civile Nicolas Tuts, étaient concernées par un éventuel renvoi devant le tribunal correctionnel pour répondre de faits liés à un homicide involontaire, par défaut de prévoyance.

Le 25 janvier 2011, le plongeur Olivier Rouxhet, âgé de 38 ans, avait trouvé la mort au cours des recherches dans le cadre de la disparition d’Amélia et Alison Decloux. La famille de ce dernier avait déposé une plainte pour homicide involontaire. L’auditorat du travail avait estimé que les responsables de cette mission de sauvetage n’avaient pas pris toutes les dispositions requises pour assurer la sécurité dans le cadre de cette mission.

L’accident s’était produit au barrage de l’Ile Monsin, à un endroit où il existait une rehausse de pression et une fuite. Le plongeur ne s’est pas noyé mais il avait été écrasé contre une paroi et asphyxié par la pression de l’eau.

Les inculpés contestaient avoir commis une faute lors de ces opérations. La chambre du conseil a prononcé en leur faveur une ordonnance de non-lieu.