BFAST et l'armée aux inondations en Serbie

Après un contact avec le European Response and Coordination Center (ERCC) de la Commission Européenne, qui avait reçu une demande d’assistance internationale des autorités bosniaques et serbes, une réunion du comité de planning de B-FAST a été convoquée.

Les membres du comité sont tombés d’accord sur l’opportunité d’une opération B-FAST, vu l’ampleur du désastre. Sur la base de l’analyse faite par les autorités bosniaques, B-FAST a décidé d’envoyer un module « High Capacity Pumping » et un module de purification d’eau.

Le 19 mai, une équipe de 27 volontaires issus de différents départements comme la protection civile, la Défense et le SPF Santé publique, ont été envoyés, par camion, dans le pays touché. Le 21 mai, cette équipe arrivera en Bosnie ou elle commencera à prêter assistance aux autorités bosniaques.

Les autorités serbes réévaluent les besoins humanitaires et d’assistance.

L’envoi prévu mercredi en Serbie d’une équipe du dispositif gouvernemental belge d’aide en cas de catastrophe B-FAST («Belgian First Aid & Support Team») est annulé, indiquent les Affaires étrangères dans un communiqué mardi soir. «Les autorités serbes, en concertation avec le centre de coordination de l’aide d’urgence européen (ERCC, Commission européenne)» ont en effet décidé de «réévaluer leurs besoins humanitaires et les offres d’assistance» des États membres.

La Serbie a dès lors demandé à la Belgique de ne pas envoyer la seconde mission B-FAST, composée notamment de trois bateaux à moteur hors-bord et coque en aluminium, des RHIB, de la Défense. D’après les autorités à Belgrade, «il y aurait maintenant une surcapacité de bateaux de secours» sur place.

Le départ du convoi était prévu mercredi de la caserne de Burcht mais n’aura donc finalement pas lieu, précise le communiqué.

Les besoins supplémentaires qui pourraient éventuellement encore être «couverts par B-FAST» seront établis en fonction de «cette réévaluation de l’aide».

La première mission B-Fast, en Bosnie-Herzégovine, est toujours en cours et doit arriver ce soir à Orašje.

Depuis une semaine, la Serbie et la Bosnie et en partie la Croatie sont confrontées aux pires inondations depuis un siècle, et qui ont affecté 1,6 million de personnes et fait au moins 49 morts.

La défense a écrit:Une équipe B-FAST a pris la direction de la Bosnie-Herzégovine, le lundi 19 mai, pour une mission d’assistance. La colonne de camions s’est mise en route le matin, vers 8 heures, de la caserne de Peutie. Parmi les secouristes, figurent quatre militaires spécialisés dans les situations d’urgence.

Deux sous-officiers du 6 Groupe de Systèmes de Communication et d’Information (6 Gp CIS) de Peutie emmènent du matériel de communication en vue d’aider les autorités locales dans la coordination des secours. Un vétérinaire militaire, membre de la Composante Médicale, surveillera la qualité de l’eau destinée à la consommation de la population locale.

L’équipe de B-FAST (Belgian First Aid & Support Team) compte, entre autres, un officier de liaison et des membres de la Protection civile qui acheminent plusieurs pompes à hautes capacités permettant d’évacuer 24.000 litres par minute. Son arrivée est prévue pour ce mercredi 21 mai.

La Bosnie-Herzégovine, la Croatie, la Serbie et la Slovénie connaissent les pires intempéries depuis 120 ans. Ces pluies, suivies d’une gigantesque inondation, ont déjà provoqué la mort de 49 personnes. L’opération B-FAST se conduit dans le cadre du mécanisme de protection civile de l’UE, géré par la Commission européenne.

La Défense a écrit:L’École Royale Militaire (ERM) a pu  mettre en œuvre, en exclusivité et pour la première fois, un drone durant une mission d’assistance en Europe. Le 19 mai dernier, l’équipe belge de premier secours et d’assistance (Belgian First Aid and Support Team = B-FAST) est partie en Bosnie-Herzégovine pour porter secours dans les régions inondées. L’ERM a envoyé un expert en robotique et un aéronef sans pilote.

L’ERM coordonne deux projets de recherche européens : Icare et Tiramisu. Le premier tourne autour du système de sauvetage sans pilote en cas de catastrophe et le second se concentre sur les moyens d’aide technologique pour le déminage humanitaire.

Haris Balta est l’expert en robotique à la Défense et chercheur pour les projets Icare et Tiramisu. Bosniaque d’origine, il a d’autant plus de raisons de partir et d’aider le gouvernement bosniaque.

Il utilise le drone pour cartographier les zones sinistrées. Il repère également les mines terrestres et les explosifs datant de la guerre des années nonante. Ces engins réapparaissent à la surface et sont entrainés par l’eau et les glissements de terrain. B-FAST est la première équipe d’aide européenne à employer un drone pour des opérations de secours.

Grâce à cet appareil, l’équipe peut également réagir rapidement à des problèmes urgents tels qu’une rupture de digue et diriger ainsi l’assistance de façon plus ciblée. La seule difficulté dans ce domaine est de trouver un terrain sec pour l’atterrissage de la machine.

À la fin de cette semaine, Haris Balta rentrera en Belgique. La participation à l’action de sauvetage en Bosnie a donné aux projets une grande visibilité et a fourni, en outre, une unique expérience pour mettre l’appareil en œuvre.