3 millions d’€ pour Hainaut sécurité

par pompierpro Mer 21 Mai 2014 - 5:44

La Province investit dans son centre de formation près de Mons. Tous les pompiers carolos vont y passer des exercices.

En Hainaut, l’école du feu de Lens, près de Jurbise, est la seule institution de formation agréée par le ministère de l’Intérieur. Conformément aux dispositions de la loi du 8 avril 2003, le centre assure la formation, le perfectionnement et le recyclage du personnel des services d’incendie et des membres des unités opérationnelles de la protection civile.

Cela concerne plus de 2000 pompiers et agents dans la province, dont la moitié en région de Charleroi sud Hainaut. Actuellement, près de 40 000 heures de cours sont dispensées chaque année, au bénéfice de plus de 1800 apprenants.

Pour faire face à l’augmentation de la fréquentation et du volume d’heures de formation, la province a prévu d’investir près de 3 millions d’euros dans l’installation d’infrastructures et d’ateliers complémentaires.

«Ce sont les catastrophes de Ghislenghien et de Buizingen qui ont amené la province à créer un centre d’exercice à la pointe», rappelle la députée provinciale en charge de la sécurité Annie Taulet. «En 2007, nous avons acquis les anciennes pistes de dispersion de l’aéroport militaire de Chièvres que nous avons équipées à partir de 2009».

Hainaut sécurité dispose de modules de formation uniques en Wallonie. «Nous venons de terminer un bâtiment d’étayage qui prépare le personnel à faire face à des risques d’effondrement d’immeubles», explique le directeur du centre Philippe Staquet.

Flashover et backdraft

Plus loin, une voie de chemin de fer a été reconstituée sur 175 mètres pour mettre les forces de protection civile et de secours dans la situation d’un accident de train. «Avec l’évolution des technologies et les progrès scientifiques apparaissent de nouveaux dangers pour les pompiers. Ainsi en est-il de l’isolation renforcée des habitations qui génère des phénomènes de flashover et backdraft, c’est-à-dire l’inflammation spontanée des gaz de combustion et l’explosion de fumées. Nous avons été les premiers à nous doter de cet équipement.»

Sauvetage en hauteur, missions dans des tranchées et des égouts, simulateurs de feux de citernes et de cuves, le site dispose d’une demi-douzaine d’installations déjà pleinement opérationnelles.

D’autres sont en cours de création ou en projet, comme l’unité pétrochimique et la station de détente de gaz, voués à être mis à la disposition du personnel civil des entreprises Seveso. D’une surface de 400 mètres carrés, ces deux ateliers vont permettre de confronter les apprenants à des situations de fuite de gaz ou de produits dangereux, avec des risques d’incendie ou de déflagration.

L’unité pétrochimique devrait fonctionner cet automne. La station de détente de gaz sera mise en service avant la fin de l’année.