Ambulances : gaffe au tarif « garage » @ L'avenir.net du 10.03.15

par smur644 Mar 10 Mar 2015 - 8:05

Les tarifs du transport en ambulance sont identiques, mais pas la façon de les appliquer. Pour un même trajet, la facture peut aller du simple au double.

Le coût d’un transport en ambulance peut réserver au malade des surprises telles qu’il risque le sursaut cardiaque au moment de recevoir la facture. Près de 500€, par exemple, pour un transfert entre deux hôpitaux, l’un à Liège, l’autre à Eupen, s’indignait le député Edmund Stoffels dans une question posée au ministre wallon Prévot. «Plutôt salé pour une personne qui ne touche que 1 000€ par mois», dénonce-t-il.

Tarif maximal

Pourtant, alors qu’aucun prix n’est fixé en Flandre pour le transport médical «non urgent», la Région wallonne a établi un tarif clair en 2005. Il s’agit d’un montant que les services ambulanciers agréés ne peuvent pas dépasser, sauf en cas de déplacement le dimanche, un jour férié ou entre 20het 6hdu matin. Les tarifs sont alors majorés de 20%.

Montant maximal donc, mais rien n’empêche un transporteur de pratiquer des tarifs plus bas. Les montants précisés dans l’arrêté wallon correspondent, en fait, à ceux pratiqués pour le transport «urgent» (voir cadrée). Ils sont indexés chaque année, selon l’indice santé.

Ainsi, pour 2005, une somme forfaitaire de 60,37€ couvre la prise en charge et les dix premiers kilomètres. Entre le 11e et le 20e kilomètre, il en coûte 5,43€ par km, puis 4,23€ au-delà. Le cas échéant, un montant de 42,26€ peut être demandé par demi-heure d’attente. Des suppléments sont également admis pour l’apport d’oxygène, la pose d’une alèse ou la présence d’une équipe médico-infirmière.

Des prix visibles

Afin qu’il n’y ait pas de surprise, les services de transport médicosanitaire sont tenus d’afficher ces tarifs, de façon visible, dans chaque siège d’activité et dans chaque ambulance.

La facture qui sera adressée au patient doit également comporter toutes les infos nécessaires au calcul de la prestation: forfait de prise en charge, détail du kilométrage parcouru et tarif appliqué, suppléments éventuels et leur coût. Le point de départ et de retour de l’ambulance doit par ailleurs être fixé à la base de départ la plus proche du lieu de prise en charge du malade.

Cette transparence de la facture était bien de mise pour le cas du transport relevé par le député Stoffels. Mais le kilométrage mentionné est de 90 km, soit un aller-retour à Liège même si le patient a été déposé à Eupen, la société d’ambulance étant basée en région liégeoise. Ce qu’on appelle dans le jargon de la profession «les kilomètres garage».

Le choix appartient au patient

Mais il faut savoir que toutes les sociétés de transport médicosanitaire n’appliquent pas cette «triangulation» du trajet. «Ce n’est pas notre politique, nous ne comptons que les kilomètres effectués au cours de la prise en charge», explique ainsi le directeur de ATMS, association mise en place par des hôpitaux privés de la région de Namur. «Notre but n’est pas de dégager du bénéfice, mais d’organiser notre dispatching au mieux dans l’intérêt du patient, y compris dans les conventions que nous avons avec les mutuelles.»

«J’ai une convention avec la Région pour appliquer un tarif départ à la base et retour à la base», justifie de son côté la responsable de la société concernée à Liège. «Je sais que certains bradent les tarifs mais moi j’explique aux patients qu’une ambulance me coûte 160 000€ et que ce n’est pas avec ce qui est octroyé au kilomètre qu’on peut payer son personnel.»

Au patient, donc, de se montrer attentif car, comme le rappelle Maxime Prévot dans sa réponse, sa liberté de choix pour celui qui va le transporter «doit être respectée». L’ambulancier est aussi tenu de s’assurer que le patient est bien d’accord pour être transporté aux conditions précisées lors de l’appel. Et comme, pour un même trajet, la facture peut varier au simple au double!

@ L'avenir.net

par smur644 Mar 10 Mar 2015 - 8:07

L’« urgent » mieux remboursé .

Si le transport médico-sanitaire est de compétence régionale, le transport «urgent» en ambulance (à la suite d’un accident par exemple) est encore une matière fédérale.

Mais attention, ce n’est pas l’urgence de la situation médicale qui fait la différence. Pour que le transport soit considéré comme «urgent», il faut être passé par un appel au 112. Les tarifs sont établis d’une manière similaire à ceux du niveau régional, et les montants renseignés sur le site du SPF sont quasi identiques. Un forfait (61,46€) couvre les dix premiers kilomètres. Pour les dix suivants, cela vous coûte 6,14€ par kilomètre. Puis 4,70€ à partir du 21e km. Si des électrodes sont utilisées pour un défibrillateur automatique externe, il en coûte 58,34€ par paire. Un trajet jusqu’à un hôpital distant de 25 km, par exemple, sera facturé 204,70€ (avec les électrodes). Mais c’est au niveau du remboursement par la mutuelle qu’il y a une grosse différence. Pour autant que l’ambulance soit agréée, 50% des frais d’un transport «urgent» (soit 102,35€ dans notre exemple), sont pris en charge par l’assurance obligatoire. Le remboursement des transports «non urgent s» varie lui, beaucoup plus, d’une mutuelle à l’autre (avec souvent des plafonds annuels, mais aussi des conventions pour les tarifs) et du type d’assurance qui vous lie à la mutuelle. Autant s’en assurer.

@ L'avenir.net

par Cheap Sam 17 Juin 2017 - 13:53

www.lavenir.net a écrit:La ministre De Block annonce que, pour l’aide médicale urgente, on va changer le système du paiement au km. P.O. Delannois est content.

«Je vais vous donner un exemple assez frappant de deux voisins. Si l’un appelle l’ambulance dans une rue X, il va être déposé dans un certain hôpital. Si au cours de la même journée, l’autre appelle également une ambulance, le prix de l’intervention peut varier quasiment du simple au double, uniquement parce que l’ambulance pourrait éventuellement venir d’un autre endroit.

Si je prends l’exemple de Tournai, l’ambulance pourrait, par exemple, venir de Mouscron, parce que les ambulances de Tournai sont déjà en mission. Étant donné qu’on travaille dans une zone et qu’on a fait en sorte que les moyens soient mutualisés, il serait logique de permettre aux zones de secours de mutualiser le coût des interventions, quel que soit le nombre de kilomètres. Ce serait, à mon avis, beaucoup plus simple et équitable.

Il n’est pas normal que deux personnes habitant la même rue paient, pour le même nombre de kilomètres, un prix totalement différent…»

La mutualisation des coûts en matière d’aide médicale urgente est un des combats menés par Paul-Olivier Delannois, président de la zone de secours de Wallonie picarde.

Lequel a mis sa casquette de député pour interroger les ministres Jambon (Intérieur) et De Block (Santé), et leur demander où l’on en était dans ce dossier, sachant qu’une réforme de l’Aide médicale urgente a été initiée par le gouvernement fédéral.

65 euros par déplacement, peu importe où on habite

A priori, la réponse de Maggie De Block est de nature à satisfaire M. Delannois…

«Quand la reforme aura été implémentée totalement, notre but est d’avoir un tarif fixe pour chaque citoyen peu importe où il se situe quand il y a un appel. Cela figure dans la note. Un montant de 65 euros par déplacement est prévu. Actuellement, il y a des zones grises.

Dans certains cas, il faut appeler une ambulance de trop loin. Or les factures se calculent au kilomètre parcouru. Ceux qui habitent près d’un hôpital ont plus de chance d’avoir une des trois ambulances présentes sur place car on voit que, pour la troisième ambulance, le taux d’occupation est très bas. Cela dépend d’où on habite et du nombre d’ambulances que compte le poste situé près de chez soi. Notre but est d’éviter que des gens paient des factures trois fois moins élevées que ceux qui habitent à cinquante kilomètres…»

par Invité Sam 17 Juin 2017 - 16:54

L’ambulancier est aussi tenu de s’assurer que le patient est bien d’accord pour être transporté aux conditions précisées lors de l’appel.

par vieux Dim 18 Juin 2017 - 9:06

www.lavenir.net a écrit:
65 euros par déplacement, peu importe où on habite

A priori, je dirais que les services indépendants qui sont hors centre ville vont annuler leur convention avec la Santé Publique.
C'est peut-être un objectif secondaire de la ministre ?

par Invité Dim 18 Juin 2017 - 10:58

Oui mais...

65 € facturé au patient, ou 65 € que recevra le service ? Parce que si le "manque-à-gagner" est complété par un subside ou un tiers-payant, ça peut aller, mais sinon...je ne vois pas trop comment un service pourrait encore fonctionner...ça ne couvrirait pas les frais du moindre transport.

par vieux Dim 18 Juin 2017 - 11:04

ou alors :

Focusur.fr a écrit:Uber va lancer Uber First-Aid, un service relié en permanence aux divers centres d’urgences. Cela permettra à n’importe quelle voiture Uber située à proximité d’une urgence d’aller sur les lieux pour prodiguer les premiers soins aux victimes, souvent avant même l’arrivée des ambulances et pompiers.

Dans les grandes villes, le temps de réponse pour les services d’urgence est en moyenne de plus de sept minutes. Des instants cruciaux pouvant faire basculer la vie des victimes. Uber dévoile un programme visant à fournir une formation de premiers soins certifiés aux pilotes et une trousse de premiers secours afin de pouvoir venir en aide aux accidentés.

C’est quoi l’idée ?

Au moment où une ambulance est appelée, la voiture Uber la plus proche du lieu en sera avisée, le conducteur se rendra sur place et pourra fournir les premiers soins jusqu’à l’arrivée de l’ambulance. Un service qui pourrait s’avérer des plus efficaces car les voitures Uber pourraient arriver en moins de 3 minutes.

Si Uber peut transporter directement pour 65€ je veux bien mettre ma voiture à disposition.

par Invité Dim 18 Juin 2017 - 11:15

vieux a écrit:ou alors :
Focusur.fr a écrit:Uber va lancer Uber First-Aid, un service relié en permanence aux divers centres d’urgences. Cela permettra à n’importe quelle voiture Uber située à proximité d’une urgence d’aller sur les lieux pour prodiguer les premiers soins aux victimes, souvent avant même l’arrivée des ambulances et pompiers.

Dans les grandes villes, le temps de réponse pour les services d’urgence est en moyenne de plus de sept minutes. Des instants cruciaux pouvant faire basculer la vie des victimes. Uber dévoile un programme visant à fournir une formation de premiers soins certifiés aux pilotes et une trousse de premiers secours afin de pouvoir venir en aide aux accidentés.

C’est quoi l’idée ?

Au moment où une ambulance est appelée, la voiture Uber la plus proche du lieu en sera avisée, le conducteur se rendra sur place et pourra fournir les premiers soins jusqu’à l’arrivée de l’ambulance. Un service qui pourrait s’avérer des plus efficaces car les voitures Uber pourraient arriver en moins de 3 minutes.

Si Uber peut transporter directement pour 65€ je veux bien mettre ma voiture à disposition.

Ca va être un beau bordel encore...Quid de la formation de ces personnes ? Des assurances ? Sans compter le nombre de cowboys qui vont transporter des urgences dans leurs voitures et conduire comme des barakis... fou

par Fideo Dim 18 Juin 2017 - 14:54

michaelbutacide a écrit:
vieux a écrit:ou alors :
Focusur.fr a écrit:Uber va lancer Uber First-Aid, un service relié en permanence aux divers centres d’urgences. Cela permettra à n’importe quelle voiture Uber située à proximité d’une urgence d’aller sur les lieux pour prodiguer les premiers soins aux victimes, souvent avant même l’arrivée des ambulances et pompiers.

Dans les grandes villes, le temps de réponse pour les services d’urgence est en moyenne de plus de sept minutes. Des instants cruciaux pouvant faire basculer la vie des victimes. Uber dévoile un programme visant à fournir une formation de premiers soins certifiés aux pilotes et une trousse de premiers secours afin de pouvoir venir en aide aux accidentés.

C’est quoi l’idée ?

Au moment où une ambulance est appelée, la voiture Uber la plus proche du lieu en sera avisée, le conducteur se rendra sur place et pourra fournir les premiers soins jusqu’à l’arrivée de l’ambulance. Un service qui pourrait s’avérer des plus efficaces car les voitures Uber pourraient arriver en moins de 3 minutes.

Si Uber peut transporter directement pour 65€ je veux bien mettre ma voiture à disposition.

Ca va être un beau bordel encore...Quid de la formation de ces personnes ? Des assurances ? Sans compter le nombre de cowboys qui vont transporter des urgences dans leurs voitures et conduire comme des barakis...

C'est un poisson d'avril ? C'est une info vérifié? véridique? réelle?
Le seul élément qui me "rassure" c'est que le site est un ".fr" mais le reste m'interpelle X1000

par Fideo Dim 18 Juin 2017 - 14:59

Oh ben a cette allure, je vais lancer un "Deliveroo" mode secours. Je vais l'appeler "DeliveSecours" d'ailleurs.
Ça sera des étudiants (ou des indépendants complémentaires) en vélo et qui apporteront des compresses au médecin du smur à la demande de l'ambulancier sur place...
J'trouve l'idée sympa...

par Invité Dim 18 Juin 2017 - 15:21

Le bitonale autorisé sur le vélo ou pas ? jump

par Invité Dim 18 Juin 2017 - 18:30

Deejay a écrit:Le bitonale autorisé sur le vélo ou pas ?

Et le gyro sur le casque ! jocolor

par Frank Mer 21 Juin 2017 - 11:08

michaelbutacide a écrit:Oui mais...

65 € facturé au patient, ou 65 € que recevra le service ? Parce que si le "manque-à-gagner" est complété par un subside ou un tiers-payant, ça peut aller, mais sinon...je ne vois pas trop comment un service pourrait encore fonctionner...ça ne couvrirait pas les frais du moindre transport.

subside .... mdr

par Frank Mer 21 Juin 2017 - 11:15

Et des bruits "bien informés" .... parlent aussi de suppression de SMUR et augmentation des PIT (un chauffeur ambulancier et un infirmier SISU-SIAMU)

les services d'ambulance 112 qui aurait moins de x interventions/an seraient également supprimés.

etc etc ....... économies en marche ....

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