Mme Deblock supprime les primes des infirmiers siamu

5 ans cela va etre long . Je vois mal le salaire infirmier calculé sur celui d'un ingenieur . Y aura t- il encore des candidats pour ce regime?

VAN BELLINGHEN a écrit:Ca va s'appliquer aux gens de l'ancien regime?

Je l'espère. Chaque changement est normalement accompagné de mesures transitoires, voire d'assimilation.

Le jt de 13 de La Une viens d'annoncer qu'il n'y aurait pas d'augmentation de salaire...

J'ai commencé à exercer en 1982. Je reconnais que depuis cette époque, il y a eu quelques adaptations salariales. Néanmoins, eu égard aux conditions de travail qui se dégradent pratiquement partout et aux responsabilités qui augmentent proportionnellement à nos compétences, nos salaires restent modérés pour reste correct.

Je pense qu'il serait temps que la profession se mobilise sans compter ni sur les associations professionnelles (elles ne se tracassent ni des salaires, ni des conditions de travail), ni sur les syndicats (ils nous utilisent souvent comme leitmotiv puis se battent pour répartir entre tous les personnels hospitaliers ce qui devrait nous revenir).

Maintenant, quand la majorité de nos collègues semblent plus intéressées (volontairement au féminin) par leurs intérêts immédiats (le plus souvent les horaires) que par leur intérêts sur le long terme (carrière, salaire, pension), l'indispensable cohésion professionnelle n'est pas pour demain. Sans oublier que les rares fois où il y a eu un début de cohésion, tout le monde s'est élevé contre un soit disant scandaleux réflexe corporatiste !

J'arrive doucement en fin de carrière et je ne vous cache pas que ce sera avec satisfaction et sans regret que je quitterai la profession. Dans le futur, je pense qu'il ne sera pas agréable d'être infirmier(e) et qu'il sera encore plus désagréable d'être patient, à moins de disposer de confortables moyens financiers.

Ma plus grande frustration professionnelle est cette absence d'esprit de corps au sens noble du terme. Je n'aime pas comparer le corps infirmier au corps médical. Néanmoins, il faut admettre que si c'est parfois la guerre froide entre médecins, ils ont au moins l'intelligence et la décence de se montrer unis face à l'adversité extérieure. Nous devons toutefois cesser d'espérer que les médecins prennent notre défense. Ce n'est ni leur rôle, ni leur intérêt.

Les infirmier(e)s ne seront bien défendus que par eux-mêmes, sans compter sur qui que ce soit. Une action commune, générale et bien concertée permettrait d'obtenir en moins d'une journée, ce que tout le monde nous refuse depuis des décennies.

Je suis tout à fait d'accord avec toi et beaucoup d'infirmier(e)s SISU le remarquent également. Chez nous, même certains médecins admettent le manque de reconnaissance salariale ou autre. Je pense qu'il est effectivement temps d'aller dans les rues et montrer à la population ce qu'est le métier d'infirmier SISSU. On fait quasi tout à l'heure actuelle, certains patients ne sont limites pas vu par les médecins. Ce n'est pas une critique ou une attaque envers eux, c'est juste la preuve que nos compétences et responsabilités nous amènent à traiter de nombreux patients avec un haut degré d'autonomie. Et cela, ça devrait être bien plus valorisé...
Si il faut descendre dans les rues, je suivrai et je pense que beaucoup de SISSU suivront également. Certains ont juste peurs de se lancer seul dans un combat qui est pourtant ressenti nécessaire par beaucoup.

chritoum a écrit:J'ai commencé à exercer en 1982. Je reconnais que depuis cette époque, il y a eu quelques adaptations salariales. Néanmoins, eu égard aux conditions de travail qui se dégradent pratiquement partout et aux responsabilités qui augmentent proportionnellement à nos compétences, nos salaires restent modérés pour reste correct.

Je pense qu'il serait temps que la profession se mobilise sans compter ni sur les associations professionnelles (elles ne se tracassent ni des salaires, ni des conditions de travail), ni sur les syndicats (ils nous utilisent souvent comme leitmotiv puis se battent pour répartir entre tous les personnels hospitaliers ce qui devrait nous revenir).

Maintenant, quand la majorité de nos collègues semblent plus intéressées (volontairement au féminin) par leurs intérêts immédiats (le plus souvent les horaires) que par leur intérêts sur le long terme (carrière, salaire, pension), l'indispensable cohésion professionnelle n'est pas pour demain. Sans oublier que les rares fois où il y a eu un début de cohésion, tout le monde s'est élevé contre un soit disant scandaleux réflexe corporatiste !

J'arrive doucement en fin de carrière et je ne vous cache pas que ce sera avec satisfaction et sans regret que je quitterai la profession. Dans le futur, je pense qu'il ne sera pas agréable d'être infirmier(e) et qu'il sera encore plus désagréable d'être patient, à moins de disposer de confortables moyens financiers.

Ma plus grande frustration professionnelle est cette absence d'esprit de corps au sens noble du terme. Je n'aime pas comparer le corps infirmier au corps médical. Néanmoins, il faut admettre que si c'est parfois la guerre froide entre médecins, ils ont au moins l'intelligence et la décence de se montrer unis face à l'adversité extérieure. Nous devons toutefois cesser d'espérer que les médecins prennent notre défense. Ce n'est ni leur rôle, ni leur intérêt.

Les infirmier(e)s ne seront bien défendus que par eux-mêmes, sans compter sur qui que ce soit. Une action commune, générale et bien concertée permettrait d'obtenir en moins d'une journée, ce que tout le monde nous refuse depuis des décennies.

Descendre dans la rue ok... Mais qui va organiser ? Syndicat, associations prof, autre,... ???

sebbsi a écrit:Descendre dans la rue ok... Mais qui va organiser ? Syndicat, associations prof, autre,... ???

Il y a déjà bien longtemps, en réaction à une campagne de recrutement mensongère, nous sommes descendus dans la rue en masse et sans l'aide de quelque organisation que ce soit. Le ministre Gossuin est venu présenter publiquement ses excuses devant un hôpital. Deux syndicats m'ont contacté pour me proposer de créer une centrale infirmière au sein de leur organisation... Même la direction de mon hôpital n'a rien fait pour limiter le mouvement, que du contraire. En fait, on fait peur à tout le monde, mais nous n'en sommes pas assez conscients !

Le problème réside dans ta question "qui va organiser ?". Quand on sait ce que l'on fait tout les jours dans nos services hospitaliers ou préhospitaliers d'urgence ou dans les services de soins intensifs, nous sommes parfaitement capables d'organiser nous-même la défense de nos intérêts... il faut créer un réseau avec une personne de contact dans chaque service concerné. A l'heure actuelle, il ne faut même plus descendre dans la rue. Une simple pétition électronique signée par une majorité du personnel SISU de manière identifiable (très important) suffirait à lancer un sérieux débat.

Pour quelle raison faudrait-il toujours attendre que quelqu'un d'autre prenne notre avenir en main ?