Ghislenghien, le souvenir...

par Cheap Dim 29 Juil 2007 - 10:07

La ville d'Ath rendra hommage aux victimes de la catastrophe de Ghislenghien, le lundi 30 juillet, en commémoration du drame qui avait coûté la vie à 24 personnes et fait 132 blessés, le même jour de l'an 2004. La réunion du 3e anniversaire se tiendra dans le "Jardin du Souvenir" aménagé en 2005 sur les lieux de l'explosion fatidique.
Les officiels extérieurs à la ville ne sont pas conviés, car les familles veulent vivre la cérémonie dans l'intimité et sans protocole. Les personnalités présentes le seront donc à titre purement personnel.

Source : www.lalibre.be

par colombe Dim 29 Juil 2007 - 10:12

je serais là en pensée pour toute les victimes et leurs familles

colombe

par Mathobru Dim 29 Juil 2007 - 12:16

Pour ceux qui l'ont lu, je trouve qu'il y avait un très beau article dans la DH cette semaine.
C'était un reportage sur le fils du Commandant Pettiaux.

par pompierzbw Dim 29 Juil 2007 - 12:40

Quoi de plus légitime qu'un peu de tranquilité pour ces familles, dont les plaies ne sont toujours pas guéries et ne le seront que quand la page sera définitivement tournée.Je penses encore à tout ces malheureux décédés lors de cette catastrophe,et de ceux qui gardent des séquelles physiques et psychologiques à vie.

A vous tous familles des personnes disparues et blessées, nous ne vous oublions pas et nous sommes à vos côtés.

Kabila

par squadronleader2 Dim 29 Juil 2007 - 14:48

nous ne manquerons pas de penser à nos collègues disparut en cette bien triste journée et surtout au moment où les sirènes retentiront ce lundi

par Bosco Dim 29 Juil 2007 - 21:27

Un post pour souhaité encore une fois sinceres condoléances aux familles des victimes du ghislenghien mais plus particulierement aux familles des pompiers et du policier décédé en ce jour tragique et aussi pour ne pas oublié cette catastrophe qui a touché toute les casernes du pays ainsi que la population toute entiere

Sad

(f)30 juillet 2004(f) 3 ans apres ghislenghien RESPECT (f)30 juillet 2007(f) Sad

par Cheap Lun 30 Juil 2007 - 21:54

Hommage aux victimes de la catastrophe de Ghislenghien

Des groupes de personnes commençaient à affluer ce lundi matin, dès 08h00, dans le zoning de Ghislenghien pour assister à la commémoration de la catastrophe survenue le 30 juillet 2004. Dans l'assistance, on pouvait reconnaître le ministre de la Défense André Flahaut et des victimes de la catastrophe, dont le policier athois Stéphane Delfosse.

L'émotion était vive, dans le zoning de Ghislenghien, durant la cérémonie commémorative de la catastrophe survenue le 30 juillet 2004. Les familles de victimes se sont recueillies devant la stèle "L'Elan", sur laquelle sont gravés les noms des 24 personnes décédées. Le ministre de la Défense André Flahaut et le ministre-président du gouvernement wallon Rudy Demotte étaient présents.

A 08h57, heure à laquelle la canalisation de gaz avait explosé, un orchestre de cinq musiciens a interprété une sonnerie aux champs, suivie d'une minute de silence. Les proches des victimes se sont ensuite recueillis dans le Jardin du Souvenir et devant la sculpture en pierre bleue "L'Elan".

Une délégation de policiers et une cinquantaine de pompiers d'Ath ont ensuite défilé devant la stèle, avant les officiels, dont les deux ministres et le bourgmestre d'Ath, Bruno Van Grootenbrulle. Le policier Stéphane Delfosse, grièvement brûlé le 30 juillet 2004, était accompagné de son épouse et du journaliste Marcel Leroy, auteur de Ghislenghien, tu te souviens?, sur la vie de M. Delfosse avant et après la catastrophe.

Plusieurs travailleurs de l'entreprise Husqvarna Belgium (ex-Diamant Boart) ont également assisté à la commémoration, dont Michel Filippo, 49 ans, père de deux enfants, brûlé au troisième degré sur 36% du corps. "J'espère que des lois vont changer pour améliorer le sort des victimes. Ceux qui n'ont pas vécu notre enfer ne s'imaginent pas combien on souffre encore. Notre organisme manque d'oxygène, on est plus vite fatigué, agressif. Sans compter tous les frais en plus", a-t-il expliqué. "Je me demande pourquoi l'enquête dure aussi longtemps. Nous, ce qu'on veut, c'est la vérité, un procès, pas des coupables, juste savoir ce qui s'est réellement passé", ajoute-t-il.

La catastrophe de Ghislenghien avait fait 24 décès, parmi lesquels 5 pompiers, 1 policier, 1 employé Electrabel et 7 travailleurs de Diamant Boart. "Sur les 11 personnes blessées de notre entreprise, 9 ont repris le travail, à temps partiel, pour se réadapter progressivement. Elles bénéficient d'un soutien psychologique très régulier", a indiqué Guy Meulemans, responsable des ressources humaines d'Husqvarna Belgium.

La commémoration a rassemblé, comme chaque année, de nombreux intervenants de cette catastrophe. Parmi eux, le Dr Peter Todorov, chef du service des urgences à l'hôpital de la Madeleine d'Ath et coordinateur du poste médical avancé (PMA), aménagé ce matin-là dans une école riveraine du zoning. "Personne n'est sorti indemne de cette catastrophe. Il y a indéniablement un avant et un après Ghislenghien. Personnellement, des images me reviennent fréquemment en mémoire, comme des flashs", souligne-t-il. (belga)

Source : www.7sur7.be

par Gwenn Mar 31 Juil 2007 - 20:34

par Gwenn Mar 31 Juil 2007 - 20:37

La N57 le 30/07/2004

Ghislenghien, le souvenir... Ghislenghien04jy4

Au meme endroit 3 ans plus tard

Ghislenghien, le souvenir... Dsc110965csk5

par Cheap Mar 31 Juil 2007 - 20:58

Merci pour ces photos Gwenn, je sais ce qu'elles représentent pour toi... (comme pour d'autres)

par fred Mer 1 Aoû 2007 - 23:56

merci pour les photos et surtout pour le respect que tu as encore une fois manifesté ce matin la...
si tout les journalistes pouvaient en avoir autant...

par mugsmu Jeu 2 Aoû 2007 - 0:00

J'ai une pensée émue et sincère pour toutes les victimes ,qui ont su accomplir leurs devoirs.
Respect , humilités pour eux et leurs familles

par Meumeu Dim 5 Aoû 2007 - 19:37

j'ai également des pensées sincères pour ses familles, des pensées qui se mélange à mes souvenirs, les même qui parfois me mettent les larmes au yeux. Sad

par eric7060 Dim 6 Jan 2013 - 0:09

Une vidéo du JT de France 2 au soir du drame : https://www.youtube.com/watch?v=xHYrKSzpB_M

par Pascal5555 Dim 6 Jan 2013 - 20:41

J'y serai comme en 2004.

par Narcan Dim 6 Jan 2013 - 21:15

eric7060 a écrit:Une vidéo de du JT de France 2 au soir du drame : https://www.youtube.com/watch?v=xHYrKSzpB_M

Excellent reportage que je ne connaissais pas...forcément, ce soir là on avait d'autres chats à fouetter.
Du très bon travail: pas de voyeurisme, pas de cocoricotisme (aucun sauveteur français interrogé), extrêmement objectif (pour ce qu'on pouvait en savoir ce jour-là).
Celles et ceux qui y étaient apprécieront.
Du vrai, du bon journalisme.
Cela mérite d'être souligné car de tels reportages se font de plus en plus rares.

par eric7060 Dim 6 Jan 2013 - 22:04

Narcan a écrit:
eric7060 a écrit:Une vidéo de du JT de France 2 au soir du drame : https://www.youtube.com/watch?v=xHYrKSzpB_M

Excellent reportage que je ne connaissais pas...forcément, ce soir là on avait d'autres chats à fouetter.
Du très bon travail: pas de voyeurisme, pas de cocoricotisme (aucun sauveteur français interrogé), extrêmement objectif (pour ce qu'on pouvait en savoir ce jour-là).
Celles et ceux qui y étaient apprécieront.
Du vrai, du bon journalisme.
Cela mérite d'être souligné car de tels reportages se font de plus en plus rares.

Aussi, merci l'INA (ina.fr) de mettre ses documents en ligne, que l'on puisse en profiter...

par micke butch Lun 7 Jan 2013 - 9:39

Narcan a écrit:
eric7060 a écrit:Une vidéo de du JT de France 2 au soir du drame : https://www.youtube.com/watch?v=xHYrKSzpB_M

Excellent reportage que je ne connaissais pas...forcément, ce soir là on avait d'autres chats à fouetter.
Du très bon travail: pas de voyeurisme, pas de cocoricotisme (aucun sauveteur français interrogé), extrêmement objectif (pour ce qu'on pouvait en savoir ce jour-là).
Celles et ceux qui y étaient apprécieront.
Du vrai, du bon journalisme.
Cela mérite d'être souligné car de tels reportages se font de plus en plus rares.

Effectivement, très bon reportage, en esperant que ca ne se nous touche plus.

par pompierpro Ven 25 Juil 2014 - 9:08

source actu 24

Le 30 juillet 2004 peu avant 9h, une conduite de gaz sous haute pression, d'un mètre de diamètre, explose dans le zoning industriel de Ghislenghien (Ath), faisant 24 morts et 132 blessés. C'est la catastrophe industrielle la plus meurtrière en Belgique depuis la catastrophe du Bois du Cazier en 1956.
Cinq pompiers et un policier appelés un peu plus tôt sur place, mais aussi des membres du personnel de la société Husqvarna (Diamant Boart à l'époque) et d'autres personnes présentes incidemment à ce moment à proximité sont surprises par une double explosion: celle d'abord de la conduite qui s'éventre, puis une autre causée par l'inflammation de la masse gazeuse.

Rapidement, le plan catastrophe de niveau 3 est déclenché. Les sociétés Husqvarna (qui emménageait dans une nouvelle usine, depuis Bruxelles) et J&S Packaging sont ravagées par les flammes. L'armée et les services de secours français sont appelés en renfort, tandis que les Pays-Bas et l'Allemagne proposent leur aide.

Les moyens déployés sont impressionnants: plus d'une centaine de secouristes, des dizaines d'ambulances, des hélicoptères et des postes médicaux avancés.

Moins d'une semaine après la catastrophe, le 4 août est décrété journée de deuil national. Des funérailles nationales, auxquelles assistent 10.000 personnes, sont organisées à Ath pour sept victimes, alors que les questions et les réactions sur les causes de l'accident ont pris le pas sur l'atterrement des premières heures.

Un engin de chantier L'enquête va révéler que l'éventration de la canalisation transportant du gaz entre Zeebrugge et Blaregnies est la résultante de son endommagement par un engin de chantier, un peu plus d'un mois plus tôt, dans le cadre des travaux d'aménagement de voiries et d'un parking sur le nouveau site de la société Husqvarna. Mais les enquêteurs pointent d'autres responsabilités que celles du chauffeur de l'engin "Bomag" ou du conducteur de chantier travaillant au moment des travaux de stabilisation du sol, en juin 2004.

En aval, divers acteurs directs et indirects du chantier sont pointés du doigt. Il apparaît que la catastrophe est la conséquence d'une série d'imprudences et de négligences, à des moments différents et à des niveaux distincts. 22 personnes inculpées, 14 renvoyées devant le tribunal Après une enquête judiciaire longue de près de quatre ans, le dossier constitué par le juge d'instruction Gérard Bresoux (40.000 pages!) aboutit devant chambre du conseil de Tournai, en septembre 2008.

La chambre du conseil fixe le début du procès en première instance au 25 mai 2009, un peu moins de cinq ans après les faits. Le procès sera aussi hors norme. Le tribunal tient ses audiences à Tournai-Expo, seule salle à pouvoir accueillir l'ensemble des parties civiles, les 14 prévenus, et les quelque 150 avocats. Le procès dure jusqu'en février de l'année suivante.

Le 22 février, le tribunal condamne trois des quatorze prévenus pour homicides involontaires et acquitte purement et simplement les autres, dont le gestionnaire du réseau de gaz Fluxys, provoquant l'incompréhension des parties civiles. Le parquet décide de faire appel pour tous les prévenus et la cour d'appel de Mons se penche sur le dossier dès la fin novembre 2010.

A nouveau, les premières audiences se tiennent en-dehors des locaux du Palais de Justice, trop exigus. Le procès dure un peu plus de sept semaines avant que la cour ne prenne l'affaire en délibéré, puis que l'arrêt ne tombe, le 28 juin 2011. Presque tous condamnés La lecture des 445 pages prend une journée, au terme de laquelle la cour d'appel réforme le jugement de première instance et considère que presque tous les prévenus ont négligé leur devoir de prudence.

Les conseillers condamnent le gestionnaire du réseau gazier Fluxys et la société Husqvarna Belgium, de même que l'architecte du projet et la société ayant réalisé les travaux, à indemniser les victimes.

Tous les prévenus condamnés vont ensuite en cassation, tandis que les réunions pour l'indemnisation des victimes se mettent en place sous l'égide du président de la cour d'appel Jean-François Jonckheere.

La Cour de cassation valide, le 14 novembre 2012, le volet pénal du dossier, mais casse une partie du volet civil. Le travail d'indemnisation se poursuit quant à lui. Les négociations se déroulent dans la discrétion et les parties viennent régulièrement faire rapport à la cour.

Mais à la veille du dixième anniversaire de la catastrophe, tous les dossiers ne sont pas encore réglés. Certaines personnes qui avaient accepté une transaction financière avec le Fonds commun de garantie automobile (FCGA), par peur de ne jamais être indemnisées ou par nécessité, contestent désormais les montants alloués à ce moment-là, alors que les indemnisations accordées après l'arrêt de la cour d'appel ont été supérieures. Rappelons encore que la catastrophe de Ghislenghien a donné à la réforme - dix ans plus tard - de la sécurité civile.

L'atlas du sous-sol se fait lui toujours attendre.