ZP Marlow : Le commissaire Leclercq se tue avec son arme de service

La Capitale a écrit:Une nouvelle tragédie vient de toucher le corps de police suite à l’annonce du décès de Pierre Leclercq. Le commissaire de police s’est donné la mort dans la salle des coffres d’armement ce vendredi à Bruxelles alors qu’il venait d’être autorisé à reprendre son arme de service. Ses collègues de la police Est (Uccle, Auderghem, Watermael-Boitsfort) sont sous le choc.

Gentil, souriant ou encore professionnel. Les qualificatifs ne manquent pas lorsque l’on évoque la mémoire du commissaire Leclercq. Qui au cours de sa carrière au sein de la police a, autant que faire se peut, tenté de transmettre sa joie communicative. Et même à notre égard puisqu’il se chargeait occasionnellement de la communication avec la presse. Sa mort ne laisse personne indifférent.

Mais voilà Pierre Leclercq (50 ans) a décidé de mettre fin à ses jours ce vendredi, jour où il reprenait du service. Il faut dire que le commissaire a connu bien plus qu’un passage à vide. Sa hiérarchie lui avait proposé de faire un pas de côté. « Il souffrait depuis novembre 2014 de problèmes de santé pour lesquels il était suivi, ce qui a justifié une absence de plusieurs mois », explique la zone de police.

Avis positif des psys
Des mesures ont été prises pour assurer sa sécurité. Le voyant sur la corde raide, la police locale a jugé nécessaire de lui retirer son arme de service comme le prévoit la circulaire GPI 62 relative à l’armement de nos policiers. « Tout policier absent pour une période de plus d’un mois se voit retirer son arme de service. Celle-ci ne lui est rendue qu’après un avis positif de la médecine du travail et une session au stand de tir. »

C’est ce qui s’est passé. Le commissaire Leclercq avait marqué la volonté de reprendre le travail. Il a dû consulter la médecine du travail qui a rendu un avis positif. Mais selon nos sources, le chef de corps Michel Deraemaeker n’était pas favorable à ce retour qu’il estimait prématuré. Le commissaire a donc dû être à nouveau examiné par un psychiatre qui a, lui aussi, estimé qu’il pouvait reprendre ses fonctions. Cette fois, le chef de corps devait s’y résoudre et accepter son retour. Après tout, il s’agissait d’un bon élément et ces deux avis médicaux marquaient leur accord pour restituer l’arme de service à l’intéressé.

Pas avant une dernière précaution ! Il lui fallait passer au stand de tir pour éviter toute erreur de manipulation. Il y montrera qu’il n’a rien perdu de ses réflexes. Et c’est ainsi que le commissaire a pu rejoindre ses collègues le lendemain sur le site Schlumberger à Uccle. Souriant comme à son habitude, il les a tous salués avant de se rendre dans la salle des coffres d’armement où il a mis fin à ses jours. C’est le conseiller en prévention psychosociale qui a fait la découverte macabre de son corps. Le personnel extrêmement choqué a pu bénéficier d’un appui psychosocial.

C’est toutefois le cœur lourd que ses collègues de la police locale d’Uccle mais aussi ses anciens acolytes d’Etterbeek s’apprêtent à dire au revoir dans les prochains jours à ce commissaire apprécié de tous.