Tournai : Les pompiers dénoncent des abus

Les pompiers lancent deux actions pour protester contre les abus dont ils font l'objet.
Certaines de leurs prestations ne répondent à aucune de leurs missions.

Des pompiers affiliés à la Fédération intersectorielle des services publics (FISP), qui compte un millier de membres dans le pays, ont annoncé mardi, à Tournai, le lancement de deux actions via leur site Internet pour lutter contre les abus dont ils font l'objet selon eux. L'une permet aux pompiers, dans la confidentialité, de vérifier que leurs prestations ont été payées dans le respect de la loi et, à défaut, de dénoncer leur situation.

Salaire trop bas

La seconde action vise à recenser les cas d'affectation de pompiers à des missions autres. La FISP relaiera ensuite ces témoignages auprès des autorités politiques et de l'Union des Villes et Communes de Wallonie (UVCW), «qui se tait car elle représente les dirigeants communaux», indique-t-on.

Parmi les exemples d'anomalies, la FISP cite un salaire horaire à 50 pc de la rémunération légale pour les pompiers volontaires de Tournai.

«La Ville de Tournai dispose ainsi d'une manne de pompiers bon marché qui, dans l'espoir de devenir professionnels, sont utilisables et corvéables à merci», souligne la fédération intersectorielle.

Ses représentants nationaux dénoncent aussi des prestations qui ne répondent à aucune de leurs missions.

En ce qui concerne Tournai, ils évoquent notamment le recours aux services des pompiers pour l'arrosage de la pelouse du stade de foot Luc Varenne.

«Ce n'est qu'un des multiples exemples que nous allons recenser, par entité, pour que cela cesse», explique Jean Pirotte, secrétaire national de la FISP. «On veut mettre fin à un système et que les pompiers ne soient plus utilisés à n'importe quoi.» «Il n'y a rien d'abusif, selon nous, pour le stade de foot puisque (les pompiers) sont sollicités en période calme et quand leurs priorités sont exécutées», répond pour sa part Eddy Moulin, conseiller du bourgmestre Christian Massy.

«Et ce faisant, les pompiers contribuent à la sauvegarde d'un bien communal», ajoute-t-il. «Mais s'ils dénoncent des situations qui existent depuis des années, il faut qu'ils disent tout: qui dira qu'on a rempli les piscines privées de deux pompiers?»

Le président de l'UVCW, Willy Taminiaux, a réagi fermement aux déclarations de la FISP, en dénonçant «une communication axée sur le pathos et le souvenir de Ghislenghien».

«Comment peut-on dire que les villes et communes bloquent les avancées alors qu'elles prennent en charge 90 pc des coûts des services régionaux d'incendie?», insiste-t-il.

Il rappelle aussi que l'UVCW a demandé à être associée aux négociations sur le statut du pompier volontaire.

Le commandant des pompiers, Jean-Claude Mondo, estime pour sa part que «l'essentiel, c'est l'aboutissement de la réforme des services incendie, pour justement harmoniser le tout et optimaliser les interventions de terrain. C'est cette priorité qui devrait être commune à tous les pompiers.»

Mis en ligne le 26/07/2006
© La Libre Belgique 2006

Pour l'utilisation des pompiers, moi je suis d'avis, mais ca concerne que moi, et puis on et un petit service communale, que du moment que ca serve notre population, c'est pas contraire, mais on et pas surchargé d'intervention non plus.

puisque le materiel pompier appartient a la commune, il faut bien qu'elle puisse en profité si besoin, ce qui et le cas de l'echelle pour le placement de banderolle.

mais on peut pas comparé un petit service de volontaire avec une grosse caserne de professionel