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La Police technique et scientifique

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Message par Cheap Sam 16 Sep 2006 - 6:57

Cent ans de prises d'empreintes digitales

Chaque année 1.500 personnes sont identifiées via les empreintes

En 2001, Scotland Yard fêtait le centième anniversaire de l'utilisation des empreintes digitales. En Belgique, cette technique d'identification est appliquée depuis 1908 et son intérêt demeure incontestable. Pour faire le point, POL s'est adressé pour cela à Renaat De Veltere, chef de service du labo de la police technique et scientifique (PTS) à Courtrai, représentant belge du "European Fingerprint Working Group" et à Martine Vanderkelen, chef de service faisant fonction du service d'identification judiciaire (S.I.J.) à Bruxelles.

Bruxelles. - Dactyloscopie pratique: le terrain des laboratoires de police technique et scientifique.

La Police technique et scientifique Dgj_fingerprint

Les laboratoires de police technique et scientifique - au total 197 policiers pour tout le pays - jouent un rôle important dans l'enquête judiciaire. Ils sont disponibles 24 heures sur 24 pour procéder à la recherche et au prélèvement de traces de pas, traces de pneus ou taches de sang. Ils prennent également des photographies judiciaires, analysent des drogues, des documents, etc.
En matière d'empreintes digitales, les laboratoires de PTS et le service d'identification judiciaire réalisent ensemble près de 1500 identifications par an.

La Police technique et scientifique Dgj_develtere

POL: Qu'entend-on par dactyloscopie pratique?
Renaat De Veltere: "C'est le
terme utilisé pour la recherche des empreintes digitales, le fait de les rendre visibles et de les prélever. La dactyloscopie pratique fait partie des activités quotidiennes des inspecteurs de labo."

POL: Comment devons-nous imaginer la recherche des empreintes digitales?
Renaat De Veltere: "Deux possibilités se présentent: soit l'inspecteur de labo se rend sur le 'lieu des faits', à savoir le lieu où le délit a été commis, soit les services de police nous apportent au laboratoire les objets sur lesquels il faut rechercher des empreintes digitales (ex. lettres anonymes, aérosols de graffiti). Sur les lieux de l'infraction, l'inspecteur de labo recherche des objets susceptibles d'avoir été manipulés par le/les auteur(s) et ce sur les indications des témoins, des personnes préjudiciées et des policiers ou d'initiative."



POL: Comment ces traces sont-elles rendues visibles et prélevées?
Renaat De Veltere: "On utilise de la poudre que l'on applique à l'aide de brosses. Les poudres et les brosses varient et sont adaptées à la nature du matériel qui doit être analysé. Les traces sont prélevées au moyen de feuilles adhésives transparentes. Il est évident qu'elles sont numérotées pour savoir clairement de quel endroit provient quelle trace."
"Les objets qui sont analysés au labo peuvent être soumis à un traitement chimique. C'est ainsi que les empreintes digitales sur les armes par exemple sont rendues visibles par l'évaporation de 'super glu' et par la photographie en"fluorescence". On peut également citer l'exemple des empreintes digitales sur papier rendues visibles (ex. lettres de menace ou d'extorsion) au moyen de la ninhydrine. De telles techniques sophistiquées sont parfois appliquées sur les lieux."

POL: Qu'advient-il alors des traces prélevées?
Renaat De Veltere: "Le but est bien entendu de vérifier à qui appartiennent ces traces.
Dès lors, les traces sont photographiées à l'échelle 1/1 pour obtenir une photo en noir et blanc classique à grain fin. Quatre exemplaires des traces sont envoyés au service d'identification judiciaire. Il est évident que ces activités représentent une partie importante du travail en laboratoire."


POL: Les empreintes digitales peuvent-elles être utilisées pour élucider tous les types de délits?
Renaat De Veltere: "En effet, bien que le rendement puisse varier quelque peu en fonction de la nature du phénomène, de l'état des lieux ou du modus operandi. Il est proportionnellement plus élevé dans les cas de meurtres que dans les cas de vols dans les véhicules."


POL: Toutes les traces sont-elles exploitables?
Renaat De Veltere: "Non, pas du tout. Les traces sont en effet laissées par les auteurs involontairement et elles ne sont par conséquent la plupart du temps que fragmentaires. Les auteurs laissent parfois beaucoup de traces mais elles ne sont pas toujours exploitables. De plus, les traces ne sont pas toutes visibles immédiatement.

Il arrive régulièrement qu'on puisse retrouver des traces sur ce qu'on appelle des objets 'secondaires', comme par exemple sur le sac en plastique qui contenait une arme."
"En Belgique, pour être probante, une empreinte digitale doit présenter au moins 12 points caractéristiques. Normalement, chaque doigt compte environ 150 points caractéristiques: ce sont les caractéristiques des lignes papillaires qui constituent la figure de base de l'empreinte digitale."




Dactyloscopie administrative: le terrain du service d'identification judiciaire (S.I.J.)

La Police technique et scientifique Dgj_vanderkelen

POL: Que devons-nous comprendre par dactyloscopie administrative?
Martine Vanderkelen: "On entend par là l'établissement de la fiche dactyloscopique, la classification et le stockage de ces fiches la recherche dans les collections et l'identification des empreintes digitales comparées."

POL: Comment est structuré le service d'identification judiciaire?
Martine Vanderkelen: "Le service d'identification judiciaire a été définitivement créé en 1911;
il dépendait du ministère de la Justice jusqu'en 1974, année où il est devenu un service spécialisé au sein de la police judiciaire. Après un intermède au sein du S.G.A.P. (Service général d'appui policier), il fait actuellement partie de DJT (direction de la police technique et scientifique) au sein de la police fédérale."



"Le S.I.J. est constitué de deux départements, à savoir la section monodactylaire qui est responsable de l'analyse des empreintes digitales et des empreintes palmaires prélevées sur les lieux ou sur des objets et la section décadactylaire qui est chargée du traitement des empreintes des dix doigts.(fiches dactyloscopiques). "Les empreintes digitales des personnes arrêtées par la police."

POL: Quel lien lie ces deux départements?
Martine Vanderkelen: "La section décadactylaire veille au traitement des fiches dactyloscopiques qui sont transmises au S.I.J. et qui constituent donc l'alimentation du système."


"La section monodactylaire vérifie si les traces qui lui sont transmises peuvent provenir des feuilles d'empreintes qui ont été introduites par la section décadactylaire dans la banque de données "experts".


POL: De quels moyens techniques dispose le S.I.J. pour accomplir ses missions?
Martine Vanderkelen: "Le SIJ dispose à cet effet de l'Automatic Finger Identification System (AFIS 2000). Ce système permet de stocker les images des deux sections sous forme électronique dans une banque de données centrale, complétée de données descriptives. Le système contient près de 380 000 fiches dactyloscopiques scannées (déca) et environ 80 000 traces non résolues (mono)."


POL: Comment travaille concrètement la section décadactylaire?
Martine Vanderkelen: "Les fiches dactyloscopiques établies par les services de police et/ou les prisons sont d'abord contrôlées visuellement au point de vue qualité. Si les empreintes digitales sont exploitables, elles sont enregistrées administrativement. Ensuite, on procède à la réalisation d'une image électronique de la fiche dactyloscopique. L'image ainsi obtenue est automatiquement analysée par le système AFIS. L'opérateur effectue alors le contrôle de qualité de l'image électronique et envoie ensuite les images au système central pour deux types de recherches:

comparer les empreintes de la fiche dactyloscopique aux empreintes digitales déjà enregistrées des auteurs ou des suspects (identité par rapport à identité-alias)
comparer les empreintes de la fiche dactyloscopique aux traces enregistrées des crimes et délits non élucidés (identification par rapport au fait)."

"Le système donne ensuite le résultat des recherches sous la for-me d'une liste. L'opérateur se base sur cette liste pour observer les images correspondantes sur l'écran et les comparer avec les images de la fiche dactyloscopique introduite. L'opérateur décide s'il y a correspondance ou non. Malgré les avantages du système, cette activité demeure un travail de bénédictin qui requiert beaucoup de patience et de bons yeux."

POL: Comment les traces sont-elles traitées?
Martine Vanderkelen: "Ici aussi, on commence par un contrôle de qualité visuel. Les traces qui ne sont pas exploitables sont rejetées par l'opérateur. Pour pouvoir maintenir une trace, au moins 8 points caractéristiques doivent être présents. La trace est qualifiée d'inexploitable pour la comparaison s'il y a moins de 8 points. Afin d'identifier une trace avec certitude, au moins 12 points caractéristiques sont nécessaires. Une trace présentant 8 à 11 points peut servir à la comparaison et à la recherche mais ne peut actuellement pas mener à une 'identification'."


Ensuite, la trace est comparée aux empreintes digitales des suspects et des personnes préjudiciées du dossier en question. Il faut faire remarquer que les empreintes des personnes préjudiciées ne sont pas reprises dans le système et sont remises au service de police qui les a transmises."


"Enfin, la trace est introduite dans le système AFIS. Le système effectue deux types de recherche:

comparer la trace aux fiches dactyloscoqiques des auteurs/suspects identifiés (le délit peut être lié à une personne)
comparer la trace à d'autres traces de délits non élucidés (le délit peut être lié à un autre délit)."
"Les traces non identifiées restent stockées dans AFIS tant que les faits ne sont pas couverts par la prescription."

"Les opérateurs rédigent un rapport de leurs constatations et le transmettent aux laboratoires de PTS où un procès-verbal est alors rédigé."

"Les traces non identifiées restent stockées dans AFIS tant que les faits ne sont pas couverts par la prescription."

Anne Beeckman
Source : www.polfed.be
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