Vivre le jour et se soigner la nuit
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Vivre le jour et se soigner la nuit
Liège Le CHU ouvre le premier centre de dialyse nocturne en Wallonie
mardi 19 septembre 2006, 02:00
Une dialyse nécessite des heures d'immobilisation. L'idée a jailli de profiter de la nuit pour économiser le jour.
REPORTAGE
Lundi, 21 heures. Dans les couloirs désertés du CHU au Sart Tilman, les pas résonnent. Au sixième étage, changement d'ambiance. Le corps médical s'active autour de six lits où des patients en pyjama s'observent, l'air un peu gêné. Le premier centre wallon de dialyse nocturne s'éveille ce soir. La nouveauté réside dans la durée du traitement. De trois séances de quatre heures par semaine, le patient passe à trois séances hebdomadaires de huit heures, soit trois nuits complètes à l'hôpital.
Déloger n'a rien d'agréable mais l'allongement de la dialyse ne procure que des avantages selon le professeur Krzesinski, directeur du service : « Les patients observent une diminution nette de la fatigue. Ils dorment pendant le traitement qui devient beaucoup moins lourd. En huit heures, l'élimination des déchets liés au métabolisme et à l'alimentation est pratiquement terminée. Avec une dialyse de quatre heures, le travail se prolonge dans les heures qui suivent. » D'où le sentiment de fatigue chez les patients en insuffisance rénale. « De plus, on observe une amélioration de l'élan vital et des capacités mémorielles. »
Offrir une vie sociale active
Le professeur s'inspire d'expériences américaines et flamandes : « Trois centres nocturnes existent déjà en Flandre et leurs patients ne veulent plus changer de système. »
En région liégeoise, on recense entre 500 et 600 personnes dialysées. Et ce chiffre ne cesse d'augmenter. Parfois, rappelle le néphrologue, « une simple prise de sang suffit à détecter une insuffisance rénale et peut-être à éviter la longue et pénible dialyse. »
Pendant un mois, six patients expérimentent le centre nocturne qui s'élargira ensuite à douze lits. L'idée du professeur Krzesinski ne consiste pas à capter les patients d'autres hôpitaux. Au contraire : « Mon rêve est que d'autres centres wallons suivent notre exemple ».
La dialyse nocturne s'adresse en priorité aux malades désireux de poursuivre une vie active. Travailleurs, étudiants, parents, tous ces malades qui présentent une « motivation sociale ».
Le traitement démarre vers 22 heures et prend fin à 6 heures. Le temps de déjeuner et de prendre une douche, les patients sont alors d'attaque pour une journée de travail ou d'études.
Thomas, 19 ans, est en attente d'une greffe de rein. Son bras bleui rappelle la couleur de son pyjama. Dialysé depuis plus de deux ans, sa scolarité en a souffert. Mais Thomas reste ambitieux. Aujourd'hui en rhéto, il compte se lancer dans un graduat en secrétariat l'année prochaine. Grâce aux soins nocturnes, il espère « poursuivre les cours de manière régulière et éviter les chutes de tension ». Sa maman sourit : « Ces séances allégées causeront moins d'effets secondaires. »
Cette première nuit ne le stresse pas : « Je suis habitué aux hôpitaux... Je les fréquente depuis l'âge de 12 ans ! », souffle-t-il.
En souhaitant que personne ne ronfle...
Source : www.lesoir.be
mardi 19 septembre 2006, 02:00
Une dialyse nécessite des heures d'immobilisation. L'idée a jailli de profiter de la nuit pour économiser le jour.
REPORTAGE
Lundi, 21 heures. Dans les couloirs désertés du CHU au Sart Tilman, les pas résonnent. Au sixième étage, changement d'ambiance. Le corps médical s'active autour de six lits où des patients en pyjama s'observent, l'air un peu gêné. Le premier centre wallon de dialyse nocturne s'éveille ce soir. La nouveauté réside dans la durée du traitement. De trois séances de quatre heures par semaine, le patient passe à trois séances hebdomadaires de huit heures, soit trois nuits complètes à l'hôpital.
Déloger n'a rien d'agréable mais l'allongement de la dialyse ne procure que des avantages selon le professeur Krzesinski, directeur du service : « Les patients observent une diminution nette de la fatigue. Ils dorment pendant le traitement qui devient beaucoup moins lourd. En huit heures, l'élimination des déchets liés au métabolisme et à l'alimentation est pratiquement terminée. Avec une dialyse de quatre heures, le travail se prolonge dans les heures qui suivent. » D'où le sentiment de fatigue chez les patients en insuffisance rénale. « De plus, on observe une amélioration de l'élan vital et des capacités mémorielles. »
Offrir une vie sociale active
Le professeur s'inspire d'expériences américaines et flamandes : « Trois centres nocturnes existent déjà en Flandre et leurs patients ne veulent plus changer de système. »
En région liégeoise, on recense entre 500 et 600 personnes dialysées. Et ce chiffre ne cesse d'augmenter. Parfois, rappelle le néphrologue, « une simple prise de sang suffit à détecter une insuffisance rénale et peut-être à éviter la longue et pénible dialyse. »
Pendant un mois, six patients expérimentent le centre nocturne qui s'élargira ensuite à douze lits. L'idée du professeur Krzesinski ne consiste pas à capter les patients d'autres hôpitaux. Au contraire : « Mon rêve est que d'autres centres wallons suivent notre exemple ».
La dialyse nocturne s'adresse en priorité aux malades désireux de poursuivre une vie active. Travailleurs, étudiants, parents, tous ces malades qui présentent une « motivation sociale ».
Le traitement démarre vers 22 heures et prend fin à 6 heures. Le temps de déjeuner et de prendre une douche, les patients sont alors d'attaque pour une journée de travail ou d'études.
Thomas, 19 ans, est en attente d'une greffe de rein. Son bras bleui rappelle la couleur de son pyjama. Dialysé depuis plus de deux ans, sa scolarité en a souffert. Mais Thomas reste ambitieux. Aujourd'hui en rhéto, il compte se lancer dans un graduat en secrétariat l'année prochaine. Grâce aux soins nocturnes, il espère « poursuivre les cours de manière régulière et éviter les chutes de tension ». Sa maman sourit : « Ces séances allégées causeront moins d'effets secondaires. »
Cette première nuit ne le stresse pas : « Je suis habitué aux hôpitaux... Je les fréquente depuis l'âge de 12 ans ! », souffle-t-il.
En souhaitant que personne ne ronfle...
Source : www.lesoir.be
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