Le rescpect du policier

Chers collègues, je vous fais partager le message d'une collègue de la zone de Morlanwelz.
Je vous laisse partager vos opinions sur le sujet


Chers collègues,

Lors des soumonces de Morlanwelz, mon collègue et moi (l'INPP BENOIT Dominique) avons été victimes d'une scène de coups gratuits et purement dirigés vers notre fonction représentée par l'uniforme que nous portons.

Et ce alors que nous portions secours à une jeune dame.

Le soir même, l'avis Magistrat (le citer ne servirait à rien), laisse tendre vers une relaxation après audition ...

Néanmoins, n'ayant rien à déclarer, ils seront finalement présentés le lendemain matin, pour enfin (... plaise aux magistrats) être relâchés.

Maigre consolation, une procédure accélérée sera mise en place avec un jugement en correctionnelle prévu le 18.02.2008.

Sachez que les premiers coups que je reçois sont portés directement au visage, impliquant une contusion de l'orbite gauche, ainsi qu'une plaie ouverte sur la partie interne de la lèvre inférieure.

Les coups suivants ont été portés directement dans la cage thoracique, amortis heureusement par mon gilet par balles.

J'ai également lors de la rixe été jetée au sol.

Mon collègue recevra également de multiples coups, et tombera également au sol, impliquant un écrasement du cartilage de sa rotule.

J'ai repris le service le lundi 18.02.2008, jour de la citation, alors que mon collègue est toujours en incapacité.

Ce 18.02.2008, nous nous sommes rendus au Tribunal accompagnés de notre avocat.

Sachez que nous sommes représentés par un seul avocat alors que les auteurs en ont un chacun.

Le Parquet de Charleroi est lui représenté par Mr D...

A la citation de notre dossier, un seul des auteurs présent s'avance à la barre, et nous nous plaçons à sa gauche, place réservée aux victimes.

Notre avocat, réclame la remise de l'audience en expliquant au Juge qu'elle désire s'acquitter de la certitude que notre collègue ne gardera pas une incapacité permanente aussi infime soit elle, car si tel était le cas, il ne pourrait plus rien réclamer après si cela n'apparaissait pas au dossier.

C'est alors que le représentant du Parquet s'insurge en ces termes:

"Nous n'allons quand même pas exagérer, et encore quoi il faudrait une expertise médicale peut-être? Il faut arrêter quand même, on va pas pousser pour deux ecchymoses!"

La Juge certainement devant la mine déconfite et énervée, m'a demandé: "et vous?"

n'étant pas complètement stupide, je comprend ce que signifie cette question digne d'un enfant de maternelle (sans sujet, ni verbe ni complément), et lui répond avoir repris le travail ce matin même.

Notre cher représentant du Parquet ajoutera:

"Ah ben c'est déjà ça!"

Devant l'insistance de l'avocat, une date relais sera finalement fixée, et la Juge regardera l'auteur et s'adressera à lui en ces termes:

"A cette date ça va aller pour vous Monsieur?"

Je précise qu'à aucun moment il ne nous a été demandé si pour nous ça allait!

Nous avions inversé les places d'auteurs et victimes.

L'auteur des faits est ressorti fier, gonflé et droit, en précisant à son avocat qu'il l'attendait dehors.

Je suis moi ressortie triste, énervée et ... dégoûtée.

Lisez dans ces lignes que le Parquet, et la Justice donnent non seulement raison aux jeunes "gens bien" de frapper sur la personne représentant l'ordre, mais en plus accusent du doigt lorsque les individus sous cet uniforme souhaitent manifester leur état de victime.

Vous qui êtes sur le terrain,

Que ces lignes vous servent d'exemple,

Ne comptez pas sur notre système, sur ceux qui le mettent en place ou l'appliquent,

Ne pensez pas (ou plus), que votre uniforme est signe de respect, sagesse ou dignité ,

Sachez juste que ...

Aussi bas que puisse être la vermine,

Elle passera toujours avant l"individu que vous êtes, et ce parce que les droits, qualités et vertus de l'individu que vous êtes sont cachés derrière l'uniforme de représentant de l'ordre qui manifestement, lorsque vous le portez décide que vous n'êtes plus ...

un HUMAIN, avec des enfants à qui expliquer vois ecchymoses, un conjoint inquiet désormais chaque fois que vous quittez le domicile, et des parents et fratries à rassurer ... mais non il ne m'arrivera rien !

à Bon entendeur.

Gerardina

P.S.:

Je n'ai volontairement pas demandé l'autorisation d'émettre ce mail à l'attention de tous parce que je me refuse qu'il soit censuré, et oui la liberté d'opinion existe et j'utilise mes libertés.

Ce que j'avais à vous transmettre chers collègues vaut le risque que l'on me supprime, le cas échéant, ma boîte mail, pour non respect de consigne.

Merci

Avant que vous me fassiez la remarque, je sais respect et non rescpect

arnaud0307 a écrit:Avant que vous me fassiez la remarque, je sais respect et non rescpect

Avant de faire la moindre remarque, je verse une nouvelles larme sur cette justice parfois si injuste avec les "victimes".

Bon courage aux policiers concernés, que ce soit par cette affaire.

J'espère que votre amour du métier vous empêchera trop de dérives même si ce genre de choses doit vous faire bien mal...

je dirais que ses réactions "du dessus" nous invite à réagir différement si la situation recommence