L'hélico restera à Bra

jojoems a écrit:

Narcan a écrit:Un hélico "produit blanc", peut-être ?

Equipé de grenouilles DEA

Et pk pas

Avant de trouver des subsides pour un deuxieme helico il faudrai deja subsidier le premier et le reconnaitre en tant que SMUR!!! ce n est pas le cas jusque la le CSM fonctionne avec des dons des cartes de membres et des subsides des communes et des provinces de luxembourg et de liege mais jusqu ici rien d autre !!!

L'hélicoptère médicalisé de Bra-sur-Lienne vole vers une reconnaissance fédérale définitive. Le secours gagne en maturité. Travaux de vacances.

Philippe Miermans, vous êtes le président du comité de gestion du centre de secours héliporté de Bra-sur-Lienne. L'hélico a 11 ans au mois de septembre. Vous allez repartir pour une 12e sous convention de SMUR expérimental?

Selon les échos reçus des dernières réunions sur les rapports d'interventions rentrés au ministère, il y aurait un consensus de tous les partenaires pour dire que 2008 serait notre dernière année d'étude et d'expériences. On pourrait envisager la reconnaissance définitive.

Dans le contexte actuel, plus personne ne remet en question le bien-fondé d'un service héliporté

La récente intégration du service héliporté de Bra dans les procédures d'intervention du 100 apporte sa graine à l'édifice?

Certainement. Après dix ans où l'hélico a été considéré selon les mêmes critères d'évaluation qu'un SMUR terrestre, c'est une belle évolution. Reste aujourd'hui à réguler son usage pour qui soit utilisé à bon escient

Reconnaissance définitive, qu'est-ce qui bloque aujourd'hui?

Il faudrait un gouvernement! Passée cette étape, on va reprendre contact avec le ministère de la santé publique fédérale. Toutes nos forces sont d'ailleurs occupées à réfléchir aux étapes stratégiques qui vont permettre de réelles avancées pour aboutir à un projet de service héliporté belge qui tient la route.

Avec une nouvelle loi ou un avenant qui fixe les conditions d'utilisation du vecteur héliporté.

Dans ce cadre-là, on pense qu'il faut travailler avec le centre de Bruges

Avec un partenariat plus fort à la clé?

Non. Sachant qu'on fonctionne différemment, on doit mettre sur la table nos points communs et nos divergences pour définir le dénominateur d'un service héliporté qui va convenir à la Wallonie comme à la Flandre. Bruges est attaché à un hôpital.

C'est un mode de fonctionnement qui nous fait peur.

Et si dans les accords d'une reconnaissance définitive du fédéral, on impose à Bra de se relier à une structure hospitalière?

Bonne question. J'espère qu'on va nous laisser négocier certaines options. Si on nous forçait à rentrer dans cette vision et, devenir un service gratuit, on ne l'accepterait pas. Je ne crois fondamentalement pas à un projet héliporté géré par un hôpital. Le seul projet héliporté qui survivra est celui qui ne répondra pas au lobbying des hôpitaux. Le contraire relancerait une guerre entre les structures. Bra doit rester neutre. On est aujourd'hui à un tournant et on sent qu'on doit développer des partenariats plus forts pour arriver à un maillage héliporté en territoire wallon.

S'il devait exister un 2e hélico, vous le verriez donc aussi à Bra?

C'est l'idée proposée. Pour çà, il faut que la structure hospitalière de la province soit clairement établie et définir aussi le commanditaire d'un tel projet. Le premier, lui, reste en tout cas à Bra-sur-Lienne pour couvrir les deux provinces de Liège et Luxembourg.

Pour les régions difficiles, notamment l'extrême sud, on parle d'une collaboration transfrontalière avec le secours héliporté grand-ducal.

Une reconnaissance définitive, c'est aussi la clé d'un financement public. Votre opinion à ce sujet?

L'enjeu n'est pas d'obtenir un financement public absolu. Il faut savoir si c'est économiquement viable et qui va payer les déficits éventuels? Nous pensons que l'aide publique est importante car elle est conforme à nos statuts mais on sait, expérience de dix ans à l'appui, qu'elle ne peut constituer qu'une partie du financement. Raison pour laquelle on défend l'intérêt de notre carte d'affiliation. Globalement, on ne veut pas d'un projet héliporté hasardeux. À tout le moins, on préfère une année expérimentale de plus

Déplacer l'hélico de Bra-sur-Lienne a déjà fait couler beaucoup d'encre. Qu'en dites-vous?

Il ne faut surtout pas le déplacer dans le cadre d'un bon projet global de santé publique. Pour le moment, il dessert efficacement deux provinces (Liège et Luxembourg) qui souffrent de la même réalité. En outre, quand on sait combien il est difficile d'habituer tous les services locaux à un tel outil, ce serait grave de le déplacer. Il faudrait en plus un projet public tellement en béton que tout le monde y souscrive.

Interview : Olivier LAMBERT

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