10 ans de réforme des police

Sud Presse a écrit:Moins de proximité pour la police réformée (mercredi 17 septembre 2008)

Pour nos bourgmestres, la réforme des polices, lancée il y a dix ans, s'est traduite par un échec dans le domaine de la proximité. Le poste d’agent de quartier est aujourd’hui déserté. Même si de nombreux autres aspects ont été nettement améliorés.

En Wallonie, le travail de quartier effectué par la police reçoit 21,6 % d’appréciations négatives et 41 % d’appréciations moyennes. Un bilan négatif, dix ans après la réforme des communes, qui attriste nos bourgmestres. Pascal Hoyaux en tête: “ Beaucoup de gens m’ont confié qu’ils avaient le sentiment d’embêter la police lorsqu’ils l’appellent ou se rendent au commissariat. Souvent, on les renvoie vers leur argent de quartier. Or, les candidats à ce poste se raréfient. Durant les vacances, Manage a tourné avec un seul agent de quartier pour toute l’entité. ” Paradoxal quand on sait que l’un des buts de la réforme était de renforcer la proximité de la police.

Paul Furlan, le président de l’Union des Villes et Communes de Wallonie (UCVW), il y a deux causes principales à ce problème: “ D’une part, la formation des policiers ne valorise pas le travail d’agent de quartier. D’autre part, le budget des zones de police ne cesse de se dégrader. ”

En 1998, Antoine Duquesne (MR), alors Ministre de l’Intérieur, avait promis que le regroupement des polices et des gendarmeries ne coûterait rien aux communes. Dix ans plus tard, une bonne partie des budgets communaux (et des bourses du citoyen) part dans la police locale. Nous payons donc plus pour une police moins proche.