CERFONTAINE : Exercice catastrophe à l'aérodrome (11/09/09)

Vers l'Avenir Basse-Sambre a écrit:Un exercice catastrophe s'est déroulé sur l'aérodrome de Cerfontaine vendredi. Le scénario : un avion s'est écrasé, faisant 1 mort et 11 blessés.

Depuis son ouverture , il n'y avait jamais eu d'exercice de ce genre à l'aérodrome de Cerfontaine. Au vu des précédents événements, à savoir un accident mortel en ULM et un parachutiste coincé dans les arbres, le commandant de l'aérodrome et le commandant des pompiers de Couvin ont décidé de mettre sur pied un exercice grandeur nature.

Il faut savoir aussi qu'en pleine saison, il peut se dérouler 3 vols de 15 personnes à l'heure ! Il était donc important de tester comment les services de secours internes et externes pouvaient réagir face à une éventuelle catastrophe.

C'était une première pour les responsables des lieux, et une première découverte pour les pompiers de Couvin, qui pourtant ont déjà plusieurs exercices catastrophe à leur actif, mais surtout une grande première pour leurs collègues du poste avancé de Cerfontaine.

Alors qu'habituellement il fait relativement calme à cette heure, une étrange animation s'empare de la prairie située derrière les hangars. Les bourgmestres de Cerfontaine, Couvin et Viroinval, les responsables de l'aérodrome, des représentants de la Police de Philippeville, et une poignée de pompiers couvinois arborant un dossard « observateur SRI ». Sur place se trouvait aussi la responsable du plan d'urgence communal.
Déterminer l'ampleur du sinistre

Sur la pelouse, l'avion est immobilisé, les divers acteurs-blessés prennent place.

Certains sont restés dans la carlingue, d'autres sont éjectés à proximité, et d'autres encore se trouvent dans les hautes herbes, à plusieurs dizaines de mètres du point de chute.

Vers 19 heures, l'appel au service 100 est lancé. On signalait une chute d'aéronef à l'aérodrome de Cerfontaine, route des Lacs 50. Le rôle du premier intervenant est déterminant : la première ambulance devra déterminer l'ampleur du sinistre et déclencher la mobilisation des différentes disciplines (en l'occurrence ambulances, camions de pompiers et du Samu).

Leur rôle est crucial : est crucial : les deux ambulanciers doivent estimer le nombre de victimes, estimer le danger représenté par le feu, le danger lié à l'environnement (feu vers d'autres infrastructures, produits chimiques dans l'avion...).

Une fois les lieux sécurisés, l'incendie maîtrisé, tous ces intervenants devront rapidement repérer, compter, identifier et classifier les victimes.

Le hangar proche d'une centaine de mètres s'est transformé en poste médical avancé. Là, les blessés étaient identifiés, soignés et conditionnés.

Ils pourront ensuite être évacués vers les hôpitaux de la région. Lors de cet exercice, les observateurs ont relevé divers éléments qui les ont marqués : les véhicules d'intervention se sont stationnés à plus de cent mètres du lieu du crash, sans doute pour rester sur une zone asphaltée.

Un autre élément qui n'est pas habituel de pareilles simulations, c'était la participation d'un public.

En effet, les pseudo-familles des victimes gênaient parfois les secouristes dans l'accomplissement de leur travail.

Un exercice qui en a tout cas permis de relever divers éléments qui fonctionnent bien tant dans le chef des secouristes que du côté de l'organisation de l'aérodrome, mais aussi diverses tâches qui resteront à améliorer, à peaufiner.