Virton : fronde communale contre Vivalia

DE ALAIN DUCAT DANS LE SOIR .BE samedi 14 novembre 2009, 20:45

Les élus devaient valider le paiement de 60.000 euros normalement dus par Virton à l’intercommunale hospitalière Vivalia, au titre de la cotisation d’aide médicale urgente. Mais la fronde est sur tous les bancs et le vote a été reporté.
Reporter un vote, pour marquer le coup : c’est la voie choisie, à l’unanimité, vendredi soir, par le conseil communal de Virton.
Les élus devaient valider le paiement, pour l’exercice 2009, des plus de 60.000 euros normalement dus par Virton à l’intercommunale hospitalière Vivalia, au titre de la cotisation AMU (aide médicale urgente). Mais la fronde est sur tous les bancs. « L’aide médicale urgente, on y a droit, peut-être plus que les autres puisque nous n’en avons plus à l’heure actuelle », fait valoir le maire Michel Thiry (CDH). « On l’attend, on nous l’a promis, mais il n’y a rien de neuf sous le soleil de Gaume. Alors je vous propose de montrer notre ferme détermination ».
Les trois représentants virtonais dans les organes hospitaliers sont sur la même longueur d’ondes. « Je l’ai déjà fait savoir au président de Vivalia, Patrick Adam, qui est de mon groupe politique », souligne l’échevin Jean-Pierre Alexandre (PS). « Nous voulons bien cotiser mais pour un service rendu. Nous pourrons revoir notre position si un projet concret devait voir le jour ».
Très sensible à l’AMU, qu’il suit de l’intérieur, Vincent Wauthoz (IC-MR) appuie : « je vous rejoins totalement. Vivalia n’a peut-être pas pris la mesure des engagements. Mais ils existent et sont consignés noir sur blanc dans les statuts : il est prévu un service médical d’urgence attaché à la région de Virton ». Pour l’heure, le SMUR d’Arlon reste le seul opérationnel, ce qui met une vaste zone sudiste « dans le rouge ». « Il y a 40.000 personnes en danger potentiel », rappelle Michel Thiry… « Nous voulons du concret, la bonne volonté ne suffit plus ».
Et, comme un seul homme, le conseil… reporte le point. Il n’y a donc pas de vote, encore moins de libération des fonds appelés par Vivalia. « On va leur écrire pour motiver cette démarche ». Une démarche qui devrait sans nul doute résonner dans toute la Gaume, et faire naître moult commentaires dans toute la province

Affaire à suivre