Les infirmières VIVALIA au bord du "burn out" - 11/08

-Mercredi après-midi, une partie du personnel soignant a manifesté devant la clinique d’Arlon, à l’appel de la CSc ARLON - Manque de personnel infirmier, surchargede travail, heures supplémentaires à gogo : les infirmières de Vivalia crient leur désarroi.

« Votre présence ici exprime le malaise que vous ressentez. Je sais, mais la direction aussi, que vous êtes toutes et tous pressés, surpressés, par une charge, une surcharge de travail toujours croissante. » Via un mégaphone, Dominique Wilkin, secrétaire général intersectoriel à la CSC Services publics, s’adresse à la centaine d’infirmières qui se sont rassemblées, hier en début d’après-midi, devant l’entrée de la clinique Saint-Joseph, à Arlon.

Le débat n’est pas neuf, mais à entendre le porte-parole de la CSC – il est à souligner que la manifestation n’est pas organisée en front commun –, l’heure est grave. Certes, les carences de personnel soignant à Vivalia sont récurrentes et s’expliquent, selon la direction, tant par un « turn over » naturel qu’un déplacement d’une partie de la main-d’œuvre vers le Grand-Duché (lire ci-dessous), mais les proportions atteintes en arriveraient, selon le syndicat chrétien, à nuire à la qualité même des soins dispensés dans les implantations de Vivalia, d’Arlon à Marche-en-Famenne. « J’entends de plus en plus que certains utilisent le mot « burn out », un véritable épuisement professionnel. Et vous craignez que cette situation ait des conséquences négatives sur la qualité de notre métier », poursuit M. Wilkin. Conséquences dont pâtiraient et le personnel, et les patients.

« La direction fait la sourde oreille »

La faute à qui ? Selon Dominique Wilkin, au défaut de prévoyance de « l’autorité administrative ». Autrement dit la direction de Vivalia, accusée de « faire la sourde oreille », mais aussi de faire subir des pressions à son personnel par, entre autres, « des menaces de transfert vers des sites éloignés » et de « s’octroyer une prime de transversalité et des voitures de fonction ». Ce dernier point a d’ailleurs tout récemment suscité une polémique, la CSC s’étant émue de la dépense : 600 000 € (lire L’Avenir du vendredi 5 août).

Aussi, hier, au cours d’une action qui n’a pas excédé, pour le personnel soignant, un bon quart d’heure, M. Wilkin a une nouvelle fois réclamé « du personnel en nombre suffisant au chevet des malades, du respect plutôt que du mépris » ainsi qu’une remise en cause de la part d’une direction décrite comme autiste. « Vivalia ne nous dit pas combien d’infirmières ont renoncé à travailler dans nos hôpitaux et surtout pourquoi elles s’en sont allées. Remplir la baignoire, c’est bien, mais colmater la fuite serait plus intelligent ! »

Avant de rencontrer la direction, M. Wilkin a prévenu qu’à défaut de réponses concrètes, « nous redéposerons un nouveau préavis d’actions ». Septembre pourrait bien être chaud dans nos hôpitaux , de plus après l'achat de 15 véhicules ( ! ) neufs pour les 5 Directeurs de l'Intercommunale .