NIVELLES : Les défibrilisateurs arrivent

Vers l'Avenir Brabant Wallon a écrit:Un des deux premiers défibrillateurs installés dans des lieux fréquentés de la ville a été dévoilé hier. Reste à former des utilisateurs.

Nivelles commence à s'équiper de défibrillateurs cardiaques portables. Des appareils destinés à ranimer au moyen d'un choc électrique les victimes d'arrêts cardio-respiratoires.

« Nivelles est une des pionnières en Belgique en ce qui concerne ce type d'équipement, déjà très répandu dans les municipalités françaises, indique le 1er échevin nivellois en charge de la Santé Simon Najm (cdH), par ailleurs médecin.

Deux premiers appareils seront installés dans un premier temps ; l'un au Waux-Hall, l'autre sur le site de la Dodaine. Les deux endroits sont très fréquentés. L'un de ces défibrillateurs a été dévoilé hier en fin de journée au Waux-Hall en présence des sept services clubs de Nivelles qui en ont financé l'acquisition, à savoir l'Inner Wheel, le Fifty One Ladies, le Lion's, le Rotary, le Kiwanis, le Fifty One et la Table Ronde. Coût unitaire d'un défibrillateur automatisé externe, commercialisé par une société spécialisée bruxelloise : 2 000 € environ.

« On s'est inspiré de Waterloo, où des défibrillateurs sont déjà en fonction depuis plusieurs années, ajoute Simon Najm. « Ils permettent de sauver deux à trois vie par an. Car bien que les services de secours soient toujours très rapidement sur les lieux lorsqu'une personne est victime d'un arrêt cardio-respiratoire, le défibrillateur permet de parfois gagner encore quelques précieuses secondes. » Et de remarquer que le 3 octobre dernier, une personne est encore décédée d'un arrêt cardiaque lors du marché du centre-ville nivellois. La pratique de certains sports comme le tennis, le squash et le jogging peuvent par ailleurs générer des problèmes cardiaques chez les personnes à la condition physique mal entretenue ou d'un certain âge. Des activités sportives qui nécessitent un effort soudain et violent.
Former des utilisateurs

Les défibrillateurs étant acquis, le seul point à finaliser est à présent la formation au moyen d'explications claires des personnes susceptibles d'utiliser les appareils, bien que les machines délivrent des instructions vocales d'utilisation très simples à mettre en oeuvre. Parmi les utilisateurs potentiels : les responsables de clubs, le personnel de la Maison des sports et celui de la piscine, notamment. « Des questions reviennent en effet souvent chez les personnes susceptibles d'utiliser un défibrillateur. Que faire, par exemple, si la victime porte un pacemaker ou un stent ? Eh bien dans les deux cas il n'y a pas à hésiter, c'est oui. Je connais un cas où des personnes mal formées ont hésité à utiliser un défibrillateur parce que la victime portait un pacemaker. Cela a un peu trop traîné et la personne est décédée. » Une fois les deux premiers défibrillateurs totalement opérationnels, d'autres exemplaires seront également installés, notamment à la gare et au shopping de Nivelles.

Éric GUISGAND