L'agence tous risques

rtbf.be a écrit:
Explosion à Liège, séïsme à Haïti, innondations... on les retouve sur toutes les grandes catastrophes. Ce sont les hommes de la Protection civile, un service souvent à l'ombre des services d'incendie et médicaux d'urgence. Ils ne sont pourtant pas moins méritants. Ils excèlent eux dans la polyvalence. Reportage à la caserne de Libramont.

Il est huit heures du matin. Les agents de la Protection civile de Libramont arrivent pour une journée, non pas de huit, dix ou douze heures, mais de vingt-quatres heures, un record et une exception dans le monde du travail en Belgique. Seuls les pompiers font preuve également d'une telle disponibilité. Ces hommes sont de garde, prêts à intervenir en cas de catastrophe. Entre deux interventions, pas question de jouer aux cartes ou au babyfoot pour faire passer le temps. Les tâches ne manquent pas. "On est toujours amené à fournir des berlinguots aux villages qui sont en pénurie d'eau ou en pollution de nappes phréatiques" témoigne Pierre-Yves Vanhalle, brigadier. A côté de ces sorties régulières, ces hommes ont un charroi d'une septantaine de véhicules à entretenir ou à aménager. "Il faut bien se dire que l'ennui est un ennemi. Nous ne pouvons pas non plus exiger d'avoir des interventions tous les jours. Ce serait bien malheureux pour la population, mais nous avons comme devoir de maintenir en éveil nos moyens et de faire en sorte que notre personnel soit formé au mieux." explique André Locht, officier de la Protection civile. Pour être bien formés, ces hommes s'entraînent régulièrement. Ils doivent apprendre, par exemple, à porter et surtout à supporter des tenues imposantes pour se protéger en cas de pollution chimique grave. Ce ne sont pas les seules cas extrêmes d'intervention. Il y a aussi les fuites biologiques et nucléaires. Ces hommes se préparent donc au pire, des situations où leur vie parfois ne tient plus qu'à un fil. La Protection civile belge comptabilisent plus de trois mille interventions chaque année. Heureusement, les catastrophes n'en représentent qu'une petite partie. Les situations dangereuses restent néanmoins théoriquement illimitées. La préparation de ces hommes se poursuivra donc aussi sans limites.