Drogue: les tests salivaires débarquent le 1er octobre

www.lavenir.net a écrit:A partir du 1er octobre, on ne se contentera plus de souffler dans l'alcotest lors d'un contrôle routier. On devra également se soumettre au test de salive afin de détecter la prise de drogue.

Des tests salivaires permettant de détecter une éventuelle consommation de drogue par des conducteurs entreront en vigueur dès le 1er octobre.

Le Secrétaire d'Etat à la Mobilité Etienne Schouppe (CD&V) a annoncé que l'arrêté royal relatif à l'analyse salivaire avait été signé et sera prochainement publié.

Le test salivaire présente l'avantage, selon l'IBSR, d'être plus rapide et permet d'éviter le recours obligatoire à un aménagement sanitaire. Il fait également chuter le nombre de résultats faussement positifs.

En cas de contrôle positif par ce test, la police prélèvera de la salive, qui sera analysée par la suite par un laboratoire.

La prise de sang abandonnée
L'ancienne batterie de tests standardisés visant à déceler la consommation de drogues était trop longue et complexe, a indiqué le Secrétaire d'Etat. Les tests psychomoteurs, jugés peu efficaces, seront ainsi abandonnés. La prise de sang, impliquant la présence d'un médecin, ne sera plus nécessaire.

Jusqu'à 11.000 euros d'amende
Un conducteur ayant consommé de la drogue risque une amende de 1.100 à 11.000 euros et une déchéance du permis de conduire de huit jours à cinq ans.

En cas de récidive dans les trois ans, il risque notamment une peine de prison d'un mois à deux ans.

4% des conducteurs sous influence de cannabis
Selon une étude européenne menée en 2006 notamment par l'IBSR, le pourcentage de conducteurs sous influence de cannabis (4%) est presque similaire à celui de conducteurs sous l'influence de l'alcool (5,3%). Un conducteur décédé sur dix des suites d'un accident de la route avait consommé du cannabis, et 37% de l'alcool.

www.lavenir.net a écrit:Le test salivaire est-il vraiment fiable?

Les tests salivaires utilisés dès le 1er octobre pour détecter un conducteur sous influence de drogue sont-ils vraiment fiables? Des études prouvent en tout cas le contraire. La marge d'erreurs est assez importante.

Alors que le Secrétaire d'Etat à la Mobilité Etienne Schouppe a annoncé l'entrée en vigueur au 1er octobre du test salivaire pour détecter un conducteur sous influence de drogue, plusieurs études soulignent le taux d'erreur conséquent du dépistage salivaire, rapporte La Dernière Heure.

Ainsi, l'Académie nationale de pharmacie en France cite les résultats d'une étude belge, publiée début 2010, selon lesquels les tests salivaires conduisent à 16% de faux positifs (lorsque les tests salivaires
indiquent à tort que le conducteur a consommé des stupéfiants) et à 19% de faux négatifs (les tests indiquent à tort que le conducteur n'a pas consommé de stupéfiants).

De leur côté, l'IBSR et la police belge reconnaissent une fiabilité
à 92%, ce qui laisse donc place à 8% d'erreur. "Une marge bien trop importante en justice (...). Cela va poser problème devant les tribunaux de police", estiment des avocats spécialisés dans les matières de roulage.

Enfin, une étude menée sur 740 échantillons par le docteur Patrick Mura, qui dirige le laboratoire toxicologique du CHU de Poitiers, montre la présence de 10,1% de faux positifs.

grimpeur a écrit:et surtout dans les service de secours lolllllllllllllllllllllllllllll

Parfois, on se demande si la technique américaine par laquelle le policier demande à la personne suspectée d'être "sous influence" de faire quelques exercices d'équilibre n'est pas encore la meilleure.

jojoems a écrit:Reportage du 19h de RTL, intéressant...
http://video.rtlinfo.be/video/218280.aspx?categoryid=285
@+Joffrey

Patrick Decorte a écrit:

jojoems a écrit:Reportage du 19h de RTL, intéressant...
http://video.rtlinfo.be/video/218280.aspx?categoryid=285
@+Joffrey

Que certains ne se fassent pas de fausse joie, la "résistance" s'organise et les formations se mettent en place de manière à pouvoir toucher un maximum de personnel en un minimum de temps !

www.lesoir.be a écrit:1 automobiliste sur 3 contrôlé positif à la drogue

En un mois, un automobiliste sur trois soumis au test salivaire contre la drogue au volant en avait consommé. Et dans de nombreux cas, dans les heures ayant précédé la conduite.

Un automobiliste sur trois soumis à un test salivaire contre la drogue au volant en avait effectivement consommé, et dans de nombreux cas, dans les heures ayant précédé la conduite, ressort-il du premier mois d’application de la nouvelle législation et des contrôles de la police de la circulation, indique le quotidien Het Nieuwsblad dans son édition dominicale.

En tout, quelques centaines de personnes ont été soumises au crache test. Il n’y a pour le moment pas de données disponibles sur le nombre d’amendes qui ont été infligées. Celles-ci ne peuvent l’être qu’après une analyse approfondie en laboratoire.

Pour le secrétaire d’Etat à la Mobilité sortant, Etienne Schouppe (CD&V), malgré les critiques, le test salivaire a démontré toute son utilité. Le secrétaire d’Etat a annoncé le lancement d’une nouvelle campagne de sensibilisation le long des routes.