SRI : le rappel d'effectifs se fera à la demande

www.l'avenir.net a écrit:HUY - Pour faire des économies au SRI, en cas d'intervention, les rappels pour constituer une seconde équipe ne sont plus systématiques.

Voici un peu plus d'une semaine qu'une note de service, émanant du chef de corps de la caserne des pompiers de Huy, crée des remous au sein du service. Celle-ci, très brève, stipule en effet que la décision de rappeler des hommes en cas de départ complet, revient au sous-officier de garde. Lui seul peut demander - ou pas - au téléphoniste de garde, de rappeler des effectifs nécessaires en cas de deuxième intervention simultanée à une première.

Le Service d'incendie de Huy a toujours fonctionné de la sorte : en cas de départ complet, ou de départ d'une ambulance, le centraliste rappelle des hommes qui reviennent sur base volontaire assurer la permanence en cas de deuxième, voire troisième intervention. Une sorte de roulement qui était basé sur une liste d'hommes qui se disaient disponibles pour rentrer en caserne à toute heure du jour et de la nuit.

Depuis la publication de la fameuse note, la donne a changé. Seul le sous-officier peut décider ou non de rappeler un nombre d'homme nécessaire en cas de deuxième intervention. Une décision qui vient de la hiérarchie mais aussi du Collège, et qui vise à faire des économies de moyens là où c'est possible.


Les syndicats sur la brèche

Tout le monde ne partage pas le point de vue du commandant Jacques Grégoire, qui a publié la note. Les syndicats n'ont pas tardé à réagir. «Une telle mesure déforce le service et la défense de la population. Si l'équipe de garde est en intervention, qui peut être somme toute banale comme un feu de cheminée, il peut y avoir n'importe quel autre type d'intervention en même temps et donc, nous ne serions pas sur place avant longtemps. S'il est question de faire des économies en réduisant le nombre d'heures supplémentaires prestées, il faut engager alors!», clame Didier Lambotte, représentant CGSP.

La CGSP qui a d'ailleurs envoyé une lettre au Bourgmestre en demandant l'annulation de cette note de service. De plus, une convention avec la centrale nucléaire de Tihange stipule qu'une équipe doit être sur place en moins de 10 min en cas de problème. «Ce qui ne sera pas le cas si une autre intervention est en cours et qu'on ne rappelle pas des effectifs», poursuit le syndicaliste.

La CGSP n'a encore reçu aucune réponse du Collège ou même du commandant, en congé maladie jusqu'au 9 novembre.

* Source: L Avenir
* Evelyne TISSOT

www.lavenir.net a écrit:MARC DUVIVIER, CAPITAINE AU SRI DE HUY : «Pas la responsabilité d'un sous-officier»

Capitaine Duvivier, cette note de service provoque quelques remous au sein du personnel de la caserne. Comment abordez-vous les choses?Je ne suis pas contre le principe d'économies de moyens car il y a effectivement des rappels qui sont inutiles comme par exemple, quand une équipe complète part en intervention à quelques minutes de la relève de la garde. Là où je comprends les pompiers, c'est que la responsabilité de la décision de rappeler ou pas des effectifs n'a pas à appartenir à des sous-officiers.


Qu'en est-il du délai nécessaire en cas de 2e intervention?

Lorsqu'on rappelle des gens, il faut en moyenne 35 minutes pour reconstituer une équipe complète. Ce n'est donc pas plus long que d'attendre la relève de la garde si l'équipe est partie quelques minutes avant la relève. Par contre, si les hommes partent en pleine journée sur un incendie à Clavier par exemple, et bien le sous-officier ne prendra pas le risque de ne pas rappeler. C'est une question de bon sens. Le principe invoqué dans la note de service n'est pas mauvais en soi, c'est juste la forme de son application qui n'est pas forcément correcte. E.T.